DOCUMENT RTL - Cette jeune Française de 25 ans raconte son départ de France pour la Syrie, sa vie loin de sa famille et son retour.
Selon le ministère de l'Intérieur, elles sont 200 jeunes filles à avoir quitté la France pour rejoindre la Syrie, sur les terres de l'État Islamique. Qu'est-ce qui les poussent à quitter leur famille et rejoindre cet État terroriste ? RTL a recueilli le témoignage de Sarah, une jeune Française de 25 ans partie et revenue de l'enfer. Elle est déjà mère de trois enfants. Leur père est en Syrie depuis quatre ans, dans les rangs de Daesh. Sarah a vécu plusieurs mois avec lui sur place et avec sa famille avant de rentrer en France au bout de six mois.
La jeune femme est partie en août 2013 sur un simple coup de fil de son mari. "Un jour il m'appelle et il me dit qu'il est parti en Syrie, que c'est un pays béni. On n'est pas d'accord, parce que personnellement je n'ai jamais eu de problème en France", explique-t-elle. "Pour lui, c'est un pays de mécréants, du coup on n'a pas le droit d'y vivre". Une fois arrivée en Syrie, elle raconte qu'elle ne faisait "rien de spécial" sur place, "à part m'occuper de la maison, du ménage et des enfants". Elle poursuit : "J'étais toujours toute seule, lui ne rentrait que le soir. Il ne se passait jamais rien. Quand je sortais, c'était avec le voile sur la tête".
La jeune femme est partie en août 2013 sur un simple coup de fil de son mari. "Un jour il m'appelle et il me dit qu'il est parti en Syrie, que c'est un pays béni. On n'est pas d'accord, parce que personnellement je n'ai jamais eu de problème en France", explique-t-elle. "Pour lui, c'est un pays de mécréants, du coup on n'a pas le droit d'y vivre". Une fois arrivée en Syrie, elle raconte qu'elle ne faisait "rien de spécial" sur place, "à part m'occuper de la maison, du ménage et des enfants". Elle poursuit : "J'étais toujours toute seule, lui ne rentrait que le soir. Il ne se passait jamais rien. Quand je sortais, c'était avec le voile sur la tête".
"J'avais peur"
"J'avais extrêmement peur, je sais ce qu'il se passe là-bas. J'ai vu des vidéos. Comme j'avais très peur où j'étais, je lui ai dit que si quelqu'un venait, je ne pouvais pas me défendre", ajoute Sarah. "Il m'avait parlé d'une ceinture d'explosifs qu'il voulait me faire, comme ça je n'avais qu'à appuyer et donc tuer tout le monde", poursuit-elle. "Il voulait que l'on meurt tous en martyre, c'était le top pour lui". Elle a attendu l'autorisation de son mari pour rentrer, via la Turquie. Elle comprend qu'il ne veut pas revenir, avouant "ne plus avoir d'espoir depuis longtemps".
Depuis son retour, Sarah ne se sent "pas bien". Avouant de la culpabilité, elle dit que pour elle "le terrorisme en France c'est la pire des choses". Elle reconnaît avoir fait "quelque chose de très grave". "Je le regrette, mais cela ne sert à rien", confie-t-elle.
Depuis son retour, Sarah ne se sent "pas bien". Avouant de la culpabilité, elle dit que pour elle "le terrorisme en France c'est la pire des choses". Elle reconnaît avoir fait "quelque chose de très grave". "Je le regrette, mais cela ne sert à rien", confie-t-elle.
"Se renseigner sur la situation en Syrie avant de partir"
Son message aux candidates au départ ? "J'ai l'impression que les filles qui partent comme ça sont souvent seules. Ce qui serait bien, c'est que même si elles ont une idée, elles essaient d'en parler avec quelqu'un d'autre et de ne pas partir comme ça", lance Sarah. "Moi même je n'ai prévenu personne que je partais. Aujourd'hui ça m'a détruite. Là-bas, je n'ai pas été heureuse, j'étais loin de ma famille et ça m'a causé énormément de tort", confesse-t-elle.
"Ils disent tous qu'ils ont des villas avec piscine, qu'ils ont tout, qu'ils mangent des pizzas, etc. Mais non il n'y a pas que cela là-bas. Il y a énormément de gens qui meurent tous les jours en Syrie. Il faut un peu ouvrir les yeux et plus se renseigner sur ce qui se passe", dit-elle encore.
Sarah a été jugée pour participation à une filière jihadiste, condamnée à une peine de prison avec sursis. Aujourd'hui, elle a retrouvé un travail et demandé le divorce.
"Ils disent tous qu'ils ont des villas avec piscine, qu'ils ont tout, qu'ils mangent des pizzas, etc. Mais non il n'y a pas que cela là-bas. Il y a énormément de gens qui meurent tous les jours en Syrie. Il faut un peu ouvrir les yeux et plus se renseigner sur ce qui se passe", dit-elle encore.
Sarah a été jugée pour participation à une filière jihadiste, condamnée à une peine de prison avec sursis. Aujourd'hui, elle a retrouvé un travail et demandé le divorce.
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