Jusqu’en 1979, avant la « révolution » islamique, -la révolution islamique c’est quelque chose comme de l’eau sèche ou du feu glacé-, le plus grand nombre des femmes se déplaçaient librement et tête nue dans les rues des villes d’Iran.
Puis est venue la contre-révolution de la charia obligatoire pour tous et toutes. Au nom de ses idéaux totalitaires, « religieux », les femmes d’Iran se sont alors retrouvées enfermées, mises dans une prison mobile, isolées en permanence du monde extérieur par un mur permanent de tissu. Cette « révolution » imposant de rendre la femme mineure perpétuelle, au nom de Dieu devenu Allah (nom d’une divinité féminine vénérée des Arabes de la Mecque, jusqu’à la prise du pouvoir de MHMD).
Comme si dans les années 30 les hôtesses de l’air avaient dû revêtir l’uniforme noir nazi à la sortie de l’avion
Air-France réclame de ses hôtesses qu’elles se « khomeynisent », au plan vestimentaire (pour commencer). Cette exigence, si on l’avait traduite dans les termes hitlériens des années trente, auraient signifié à l’occasion d’escales en Allemagne du troisième Reich : que les hôtesses de l’air revêtent l’uniforme noir nazi à la sortie de l’avion.
La compagnie Air-France est motivée par un argument commercial ainsi qu’un prétendu respect des normes du pays desservi.
Si l’on examine le second argument, on nage dans la plus pure démence
Air-France se fait obligation de faire respecter, par ses hôtesses, les comportements « légaux » régis par la religion musulmane selon la charia. Tandis qu’au nom du respect des cultures, selon les canons multi-culturalistes, les citoyens non-musulmans en France, dans leur propre pays, sont tenus de par la loi de respecter la diversité ; c’est ainsi qu’ils ne doivent critiquer l’islam, ni en tant que doctrine ni en tant qu’idéologie politique et gouvernementale, ni imposer au disciple de la charia, à la personne venue de cet espace ou influencé par lui, une vêture occidentale ; sinon ce serait du néo-colonialisme combiné à du racisme, et du pire : ce serait de l’islamophobie…
Vous devez respecter vos hôtes iraniens provisoires, réclament les dirigeants d’Air-France..
Qu’en pensent les autorités françaises ?
Je parlais de pure démence : en effet, la compagnie française se prétend obligée de faire respecter par ses hôtesses de l’air en transit un dogme totalitaire opprimant la femme iranienne condamnée à la prison mobile à vie ; or en France, les ressortissants d’Iran ou d’autres pays – pays où les obligations de la charia sont considérées comme volonté divine impérative- sont eux en droit de refuser les normes françaises, parce que ces normes seraient… européocentristes, racistes ou néocolonialistes ; ces normes occidentales refuseraient de respecter les convictions intimes des originaires de pays conquis par la charia. La liberté personnelle de la femme donc serait un concept néocolonialiste, un racisme en quelque sorte.
Deux poids et deux mesures
Dans le même temps, les autorités musulmanes exigent le respect de leurs normes idéologiques par les étrangers d’autres convictions ; elles refusent le moindre droit aux minorités autochtones ou étrangères.
Aucune réciprocité en conséquence: On ne peut pas y construire d’églises, de synagogues, de temples bouddhiques ou de locaux d’une quelconque union rationaliste ou de la « libre pensée »; on ne peut y faire de processions chrétiennes.
La Syrie baathiste était une exception sur certains plans de la liberté personnelle de la femme, de même que l’Irak gouvernée par la section irakienne du parti socialiste de la renaissance arabe -fondé par l’arabe chrétien Michel Aflak-, le parti Baath.
Mais au nom d’une contre-révolution intégrale, -présentée ici ou là comme étant « La révolution », le « printemps arabe »-, les fragments existant d’émancipation personnelle tombent sous les coups du sabre et de la Kalachnikov. Et il faudrait que les hôtesses d’Air-France rentrent dans le rang ?! Il faudrait qu’elles miment le ralliement à la bannière totalitaire.
Faîtes comme les iraniennes !
On a vu, au Canada et dans certaines universités et localités américaines, se déployer un discours accompagné d’une petite musique : hello les non-musulmanes, soyez sympas et pas sectaires, soyez ouvertes aux cultures venant de l’espace islamique, portez le voile islamique, au moins une journée par an. Voyez par vous-même, ce n’est pas si terrible…
C’est depuis quelques temps la même petite musique insidieuse que l’on entend dans des écoles de France, là où l’on accueille les êtres humains dont l’esprit personnel se forge. Ainsi, dans certaines classes primaires, des parents ont relevé et protesté parce que l’on apprenait une sourate du coran à leur enfant. On aurait même puni les enfants qui ne l’avaient pas appris sur ordre de leurs parents ?
S’ouvrir à d’autres cultures, mieux vivre ensemble, entend-on répondre aux objections. Mieux vivre ensemble, s’ouvrir à d’autres cultures ? Si c’est le cas, si ce n’est pas une insidieuse arabisation-islamisation, mais une ouverture pour mieux comprendre les autres, que ne fait-on pas apprendre aussi à ces enfants un extrait du « shema Israël » ? Il y a peu de Juifs me direz-vous, mais alors, pourquoi pas une prière bouddhiste, confucéenne ? Il y a en France de nombreux représentants du groupe humain le plus nombreux (Chinois, Vietnamiens, Thaïlandais, Cambodgiens)… et pourquoi pas un passage de Diderot ou d’Alembert, afin de faire savoir à l’enfant que des humains pensent que l’univers n’a pas été créé par Dieu (quel que soit le nom qu’on lui donne : Hachem/Adonaï, l’Eternel, Jésus, Allah, Manitou, l’esprit des arbres des canaques…).
Mais la « diversité », ces autres auxquels on devrait, -par tous les moyens, dont les moyens scolaires- s’ouvrir à leur culture, ce ne serait qu’islam ?
Ce qui ne serait pas islam n’aurait pas besoin d’être connu de tous les enfants, il devrait, en classe, comme à Téhéran ou Raqqâ, être prohibé ?
Ces discours suicidaires se déclinent aussi dans les initiatives de firmes vestimentaires françaises ou américaines donnant dans la « mode islamique ». Là aussi un oxymore, un pur non-sens : le dogme islamique, la charia, est soumission à une loi intangible qui préexisterait même à l’existence du système solaire ; la mode est innovation, changement, liberté, provisoire…
Lorsqu’un(e) ministre du gouvernement de François Hollande fait justement remarquer que de parler de mode islamique est une contradiction dans les termes, un oxymore ; que c’est comme de parler de liberté pour un esclave noir (la « bougresse raciste » a osé employer le mot formellement interdit, le mot nègre) qui serait favorable à l’esclavage ou qui y prêterait la main, il se fait taper dessus de toutes part. Pour contrer et dénoncer ce ministre scélérat, un ancien mannequin, une « femme fière de sa couleur », « fière d’être noire » (elle n’est pas raciste, elle, quand elle est fière d’être et rester « noire »), est montée au créneau sur Facebook ; elle emploie les termes les plus durs pour donner la leçon au ministre; elle se déclare fière et libre, parce qu’elle porte « un voile » et que c’est un signe de sa conviction religieuse.
Porter ici, sur le Net, un élégant bandeau autour des cheveux et emprisonner les femmes de la tête aux pieds, -les enchainer moralement et les mettre de force en noir couleur de deuil ou en couleur marron excrémentiel-, ce serait du pareil au même?!
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Ou va se nicher « l’anticolonialisme » détestant le « blanc » au nom de l’antiracisme, rejetant la modernité vestimentaire au nom… de la liberté de la femme musulmane à pouvoir « librement » s’enfermer de la tête au pied, même pour manger son burger conforme aux normes religieuses au Quick halal du quartier.
Dans un autre registre, à but lénifiant, le CFCM monte aussi au créneau. Il sort de sa réserve et vient dire ce qu’il faut penser et exprimer publiquement. La dhimmitude et le califat version Al Bâna-Tariq Ramadan sont à l’œuvre, pour faire la leçon au Premier ministre qui a eu le tort de pointer du doigt le salafisme.
L’institution musulmane, bien contrôlée par les frères musulmans (à l’origine du djihadisme contemporain, avec leur appel de la fin novembre 1947 invitant à la guerre sainte, au djihâd, pour bouter les Juifs hors de Judée appelée Palestine et les tuer jusqu’au dernier) reproche à Manuel Valls de voir des nains salafistes partout. Résultat, le Premier ministre « cliverait », il « stigmatiserait », il créerait un climat anxiogène qui n’aurait, selon le CFCM, aucun fondement : Bruxelles, le Bataclan, Saint-Denis, les dizaines de Molenbeek français, tout cela n’est que babioles ; il n’y a vraiment pas de quoi en faire tout un plat et y voir un danger salafiste, même si tous les assassins de masses commettant ces crimes inexcusables sont… salafistes. Voilà le parler vrai et le vivre ensemble que le CFCM exige des autorités légales.
Faites comme les iraniennes
Pour revenir à notre propos initial, que dit la compagnie aérienne française? Elle dit quelque chose qui doit parfaitement convenir à Tariq Ramadan et à ses frères et confrères du CFCM dominé par les Frères musulmans : ne soyez pas irrespectueuses des autres cultures, en vous opposant à l’ordre dictatorial des Ayatollahs ; laissez-vous enfermer, par un voile iranien, d’abord pendant les escales, puis à vie, de la tête aux pieds et jusqu’au bout des ongles, plus tard, vous les hôtesses et enfin toutes les autres femmes de ce pays : tel est le contenu et le sens du discours des dirigeants d’Air-France et de cet ancien mannequin, fière d’être noire et plus fière encore de sa chevelure voilée par l’effet de sa « libre conviction » religieuse.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alon Gilad pour Dreuz.info.
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