Le président français François Hollande a promis un soutien financier et militaire pour le Liban, alors que le pays est complètement bloqué par la mainmise du groupe terroriste Hezbollah à la solde de l'Iran.
Débutant une tournée de quatre jours au Moyen Orient, Hollande a rencontré le président du parlement libanais, Nabih Berri, et le "premier ministre" Salam Tammam.
Il a annoncé 100 millions d'euros d'aide au cours des trois prochaines années pour le Liban qui accueille plus d'un million de réfugiés syriens, ainsi qu'une "aide immédiate pour renforcer la capacité militaire du Liban", donc du Hezbollah, qui contrôle de facto l'ensemble des institutions libanaises.
Plus tôt cette année, l'Arabie Saoudite a suspendu une subvention de 3 milliards de dollars pour financer de l'armement français à destination du Liban, comprenant que c'est le groupe terroriste chiite Hezbollah qui en profiterait.
Sur le plan politique, Hollande a dit qu'il était temps pour les dirigeants libanais de surmonter leurs divergences.
"C'est un moment crucial, car vous devez résoudre cette crise et donner au Liban un président," a déclaré Hollande. "Je crois en vous et je sais que vous allez réussir," a-t-il ajouté.
Sans parler du Hezbollah, Hollande a dit lors d'une conférence de presse qu'il reconnaissait les "circonstances particulièrement difficiles" au Liban, qui accueille plus d'un million de réfugiés ayant fuit la Syrie voisine.
La grande communauté de réfugiés veut dire que le Liban, dont la population propre n'est que d'un peu plus de quatre millions, connaît la plus grand ratio réfugiés contre résidents au monde.
"En plus de faire face a des menaces terroristes, le Liban a accueilli et continue d'accueillir un nombre très élevé de réfugiés," a dit Hollande.
Dimanche, le président français se rendra dans un camp de réfugiés syriens informel dans la vallée de la Bekaa au Liban pour parler aux familles qui seront réinstallées en France. La France accueille plus de 10 000 réfugiés.
C'est la deuxième visite de Hollande au Liban depuis 2012. Il se rendra en Egypte et en Jordanie après sa visite de deux jours au Liban.
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