samedi 12 décembre 2015

Attentats du vendredi 13 : que fait la police ?


À chaque fois qu’on pourrait attraper un terroriste vivant, il est transformé en chair à pâté et c’est sûr qu’il causera moins bien qu’avant...

En France, il est de coutume, dans certains milieux politiques, d’aller complimenter l’armée française. De câliner les argousins, de féliciter les gendarmes et de saluer tout ce qui peut ressembler, de près ou de loin, à de la maréchaussée. Qu’il nous soit ici permis de ne pas céder à l’enthousiasme ambiant, sachant que les pandores en question, qu’ils relèvent du ministère de la Défense ou de celui de l’Intérieur, n’ont, pour l’instant pas mis une balle dans le panier.
Au siècle dernier, un Jacques Mesrine a été pulvérisé sans avoir eu le temps de s’expliquer. Il aurait pourtant eu des choses à dire… Quelques décennies plus tard, un Mohammed Merah a été transformé en bouillie. Ce n’est pas que ce soit une grande perte pour le genre humain, mais il aurait sûrement été plus intelligent qu’on puisse lui faire un brin de causette.
Et pareil pour la fine équipe du vendredi 13 de novembre dernier. Ce qui est précisément la question posée par Le Canard enchaîné de ce mercredi. Déjà, la sempiternelle guerre des polices, entre BRI, RAID et GIGN, brigades pas toujours très bien coordonnées : ordres contradictoires, qui y va en premier et qui en second ? 
À en croire l’hebdomadaire en question, à propos du Bataclan : « Le carnage avait cessé. Sans doute grâce à l’intervention héroïque d’un commissaire et de son chauffeur, arrivés sur les lieux vers 21 heures 50. Le tout sans ordre et dans la plus totale improvisation » Et cela comment et pourquoi ? Eh bien voilà le pourquoi du comment : le brave flic en question a tout simplement tué, sans ordres « un terroriste, provoquant le repli des deux autres avec une vingtaine d’otages ».
Bref, comme dans le Thalys, une fin « heureuse », due à des initiatives personnelles, plutôt qu’à une action concertée des forces de l’ordre.
Pareillement, pourquoi l’assaut de l’appartement des derniers survivants de cette équipée sauvage, a-t-il transformé ce banal appartement de Seine-Saint-Denis en succursale de Beyrouth-Ouest ? Toujours à en croire Le Canard enchaîné, manifestement plus que bien informé : « Les policiers ont fait feu à 5 000 reprises ! (…) Les troupes d’élite se trompent d’étage, avant de se montrer incapables de faire sauter une modeste porte blindée. »
Bref, le gâchis est double.
Un : depuis la refonte de nos services, intérieurs comme extérieurs, par Nicolas Sarkozy, la France y voit à peu près aussi bien que Ray Charles dans le fion d’un ramasseur de coton en Louisiane.
Deux : à chaque fois qu’on pourrait attraper un terroriste vivant, il est transformé en chair à pâté et c’est sûr qu’il causera moins bien qu’avant.
En d’autres termes : que fait la police ?

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