Guy Millière – J’ai longtemps pensé, et je pense encore, que Barack Obama est un islamo-gauchiste pervers et manipulateur qui a voulu l’abaissement des Etats-Unis, et la destruction du monde occidental, présentement enclenchée.
J’ai prévu dès 2008 ce qu’il allait faire, et il a, hélas, fait ce que j’avais prévu qu’il ferait. Il a, sur certains points, dépassé mes prévisions plus pessimistes. Après La résistible ascension de Barack Obama* et Le désastre Obama*, il me reste à écrire le livre décrivant le cataclysme dans son intégralité. Je le ferai en temps utile. Il reste quinze mois avant que l’occupant de la Maison Blanche quitte les lieux, et, avec ce genre de personnage, le pire est toujours sûr. J’attends donc encore un peu.
J’ai aussi pensé plusieurs fois que pour parvenir à ce degré de ridicule et de grotesque, il fallait en supplément que Barack Obama soit un crétin. Barack Obama a atteint ces derniers jours un tel degré de ridicule et de grotesque que cela me semble se confirmer une fois de plus : c’est bel et bien un crétin.
Cela aurait été difficile de prononcer un discours plus déconnecté de la réalité que celui qu’il a prononcé aux Nations Unies : Obama n’a pas tenté de faire plus difficile. Il a simplement prononcé le discours le plus déconnecté de la réalité qui ait jamais été prononcé par un Président des Etats Unis aux Nations Unies. Et il l’a fait avec sérieux et en prenant l’air grave et convaincu.
Il a rencontré Vladimir Poutine, et a passé une heure et demie en sa compagnie. Il est ressorti de la conversation en arborant un air convaincu, une fois encore. Dans les heures qui ont suivi, Poutine a montré au monde qu’il avait pour Obama à peu près autant d’estime qu’il doit en avoir pour ceux chargés de cirer ses chaussures au Kremlin. Et il a demandé à Obama de ne pas jouer les mouches drosophiles et de s’écarter du terrain en Syrie, avant de faire bombarder les positions des quelques groupes que les Etats-Unis sont censés soutenir du côté d’Alep.
Un crétin sachant s’entourer de crétins aussi crétins que lui, Obama a montré une fois de plus qu’il savait s’entourer. Son Secrétaire à la Défense, Amnon Carter a donné une conférence de presse risible au cours de laquelle il n’est pas parvenu à justifier l’injustifiable et a bredouillé que la Russie et les Etats Unis ne poursuivaient pas tout à fait les mêmes objectifs. Peu ou prou au même moment, l’inénarrable John Kerry, l’homme qui ne sait pas faire deux choses dans la même journée, se faire rouler dans la farine par les mollahs iraniens en Suisse, et pratiquer le vélo dans les Alpes françaises sans se casser la jambe, a joué le faire valoir de Sergei Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de Poutine, et a dit qu’il pouvait approuver certains objectifs de la Russie, mais peut-être pas tous.
Dans quelques mois, il pourra commencer une carrière de clown blanc.
Il n’aurait plus manqué, pour complèter l’ensemble, que la présence d’Eric Fanning, premier responsable de la défense ouvertement homosexuel, pour dire qu’il allait organiser une gay pride aux fins de redresser le moral des armées. La fête aurait été complète.
J’aimerais en rire si la situation n’était aussi tragique. Ce qui vient de se passer est la pire humiliation que les Etats Unis aient eu à subir sur la scène internationale de toute leur histoire.
C’est aussi un renversement stratégique majeur, que j’analyse en détail dans le prochain numéro d’Israel Magazine. Les Etats Unis se sont chassés eux-même de la scène proche-orientale, et vraisemblablement de la scène du monde.
Vladimir Poutine a toutes les cartes en main et peut jouer le jeu qu’il entend jouer. Un axe Téhéran-Moscou se met en place qui vient compléter un axe Moscou-Pékin. Poutine tient l’Iran. Il tient la Syrie résiduelle, qui est désormais un protectorat russe. Il n’éliminera pas l’Etat Islamique. Il peut dicter ses conditions à tous les alliés régionaux des Etats-Unis.
Il peut dicter ses conditions à l’Europe.
Il avait fallu des années aux Etats Unis pour tisser un ensemble d’alliances régionales avec l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les émirats du Golfe, Israël. Cet ensemble d’alliances est en train de voler en éclats.
Binyamin Netanyahou ne s’y est pas trompé et est allé à Moscou voici peu souligner les atouts dont dispose Israël : il sait qu’il n’y a qu’un pantin usagé à la Maison Blanche. Il ne peut pas le dire, bien sûr, diplomatie oblige. Il ne l’a pas dit lors de son discours aux Nations Unies hier. Diplomatie oblige, encore. Mais la colère qui imprégnait Binyamin Netanyahou n’était pas feinte.
Ronald Reagan, il y a une quart de siècle, avait gagné la guerre froide. Le pantin de la Maison Blanche, après avoir défait ce que George Walker Bush avait fait, vient d’effacer la victoire de Ronald Reagan.
La situation est tragique, oui. Si un Président républicain est élu en 2016, il pourra tenter de reconstruire ce qui a été démoli. Ce sera très difficile. Si un Président démocrate succède à Obama, nous entrerons sans doute dans le crépuscule d’une civilisation qui fut grande.
Pour moi qui aime les Etats Unis et la liberté, c’est un constat douloureux.
Je pourrai, certes, me dire qu’il y a pire qu’Obama : voir Hollande jouer la grenouille qui peut se faire aussi grosse que l’ours russe est, d’une certaine manière, désopilant. Hollande va faire les gros yeux, gonfler ses joues, et souffler de toute la force de ses petits poumons pour victorieusement chasser Bachar Al-Assad : qui en douterait ? Poutine doit avoir très peur.
Voir des journalistes français parler comme s’ils prenaient les menaces de Hollande au sérieux montrent qu’ils font vraiment un dur métier. Ce qu’il ne faut pas faire pour gagner sa vie…
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
PS J’ai appris, au moment où j’achevais cet article, la fusillade qui a frappé un College en Oregon. Comme c’était prévisible, ce College était une gun free zone (zone où le port d’armes est interdit). Comme c’était prévisible, le pantin de la Maison Blanche a incriminé les armes à feu, pas le tireur. Comme c’est toujours prévisible, les obamalatres et obamaphiles ont défilé à la télévision en France pour répéter les paroles du pantin de la Maison Blanche…
* En achetant le livre avec ce lien, vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%. Cette information est fournie suivant la recommandation 16 CFR § 255.5 de la Federal Trade Commission.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire