samedi 15 août 2015

Que faisons-nous pour les Kurdes ?


La Turquie, soi-disant notre alliée dans cette guerre contre le terrorisme djihadiste, prend prétexte de frappes aériennes contre l’État islamique pour, au passage, massacrer l’armée kurde.

Avec l’armée légale syrienne, les Kurdes ont été, jusqu’à présent, le seul rempart sur le terrain contre l’avancée des forces de l’État islamique.
Nous les avons soutenus et armés dans ce combat afin qu’ils nous représentent.
Or, que se passe-t-il depuis deux semaines ? La Turquie, soi-disant notre alliée dans cette guerre contre le terrorisme djihadiste, prend prétexte de frappes aériennes contre l’État islamique pour, au passage, massacrer l’armée kurde.
En deux semaines, 390 « rebelles » kurdes (selon la Turquie) ont été tués.
En deux semaines, 390 « combattants » qui risquaient leur vie pour nous défendre contre l’État islamique ont été assassinés par des raids de l’aviation turque.
C’est l’AFP qui le confirme, citant l’agence gouvernementale turque Anatolie, qui précise avec une certaine « gloriole » qu’environ 30 « rebelles » femmes et quatre dirigeants ont été éliminés par ces bombardements.
Ankara a, soi-disant, lancé le 24 juillet une attaque contre les terroristes du groupe État islamique, mais nous ne pouvons que constater que les principales victimes ne sont pas des djihadistes mais des combattants kurdes.
La Turquie, membre de l’OTAN, a refusé de participer activement à la lutte contre l’État islamique associée à l’Europe et, sous prétexte d’avoir ouvert ses bases aériennes aux chasseurs F-16 des États-Unis, elle n’hésite pas à massacrer des Kurdes qui, eux, participent activement, sur le terrain, à cette guerre contre les djihadistes de l’État islamique et en paient chaque jour le prix comptant.
Un cessez-le-feu avait été engagé il y a trois ans entre les Turcs et les Kurdes ; il vient de voler en éclats par la faute d’Erdoğan. Une fois de plus, la Turquie mise sur les djihadistes pour éradiquer les Kurdes. Pour « notre alliée », l’ennemi n’est pas en priorité l’État islamique mais le peuple kurde.
Malgré le génocide entrepris depuis des décennies par la Syrie et la Turquie, le Kurdistan est une réalité géographique et, aujourd’hui, géostratégique. Que cela plaise ou non à la Turquie, à la Syrie et à l’Europe, il existe !

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