lundi 5 mai 2014

Un Mollah iranien confirme la version biblique du retour juif à Sion...


Un religieux iranien important, lors d’une visite à la synagogue de Shiraz, confirme la version biblique d’une patrie juive pour y reconstruire le Temple
Hojat-Islam Ali Yunessi à la Synagogue de Shiraz
Même si cela fait bien partie de l’offensive de charme du Président Hassan Rouhani en direction de l’Occident, la visite, vendredi soir 1er mai, de la synagogue de Shiraz, par le chef assistant de Rouhani pour les affaires concernant les minorités, Hojat- Islam Ali Yunessi, vaut la peine d’être marquée d’une pierre blanche. 

Il est le premier haut-dignitaire iranien à visiter une synagogue juive depuis une décennie et, en outre, il a livré un discours faisant les louanges de la coexistence réussie de l’antique communauté juive avec les autres groupes vivant en Iran.

Mais, de façon plus remarquable encore, il a reconnu que la recherche historique et les fouilles archéologiques des 150 dernières années corroboraient le compte-rendu biblique des actions de l’Empereur perse Cyrus le Grand (550-530 AEC), pour la restauration d’une patrie pour les Juifs.
Le fameux cylindre de Cyrus, sur lequel est notifiée l’autorisation donnée aux Juifs de reoturner en Judée édifier le Second Temple.

(La Bible raconte que Cyrus publia un décret fabuleux pour l’émancipation des esclaves de leur captivité babylonienne, dont le peuple juif, et qu’il leur a permis de retourner vers leur patrie d’origine en Judée pour y reconstruire leur Temple à Jérusalem.)

Cette seule référence devrait, sans aucun doute, provoquer une tempête d’accusations de trahison, de la part des éléments radicaux au pouvoir, contre Yunessi et ses excès de témérité, pour avoir osé contredire les préceptes établis par le fondateur de la révolution islamique. 

L’Ayatollah Ruhollah Khomeini déclarait, en effet, que la Bible juive n’était qu’un faux document, à cause de ses nombreuses contradictions avec le texte du Coran et il dénonçait tous les dirigeants perses avant sa révolution comme les symboles du despotisme et de la répression. [NDLR : le texte postérieur est "plus vrai" que l’antérieur, parce qu’il le réécrit. CQFD]
Yanessi a bien pris la précaution, cependant, de souligner que ce serait une erreur de faire le moindre parallèle entre le Judaïsme et le Sionisme, parce que, a-t-il dit, certains Juifs sont antisionistes [NDLR : mais pas l’Empereur des Perses, Syrus, semble t-il !].

Selon les sources iraniennes de Debkafile, Yanessi a agi de la sorte au nom du Président Rouhani, dans un geste destiné à apaiser les craintes des Juifs iraniens qu’il y ait des retombées contre eux, du fait des dénonciations constantes des dirigeants iraniens par le gouvernement israélien.

La TV de la Voix de l’Amérique a diffusé, cette semaine, des citations du Grand Rabbin Ovadia Yossef, maudissant les Iraniens et espérant leur destruction. Bien que ces citations soient extraites d’un discours que le Rabbin avait fait, il y a bien des années, il a provoqué l’inquiétude chez les Juifs d’Iran.

Mais Rouhani a, d’abord et avant tout, envoyé son émissaire dans cette synagogue, avec l’espoir demarquer des points auprès des Juifs Américains et gagner leur soutien à un accord nucléaire complet, qui devrait être bientôt signé entre l’Iran et les Six Puissances mondiales.

Le Président iranien a fait la démonstration d’une versatilité tactique et diplomatique remarquable, afin de s’assurer que l’accord puisse passer et qu’il ait pour conséquence un allègement substantieldes sanctions, qui devient d’une nécessité urgente, afin de stimuler l’économie iranienne en grandes difficultés. 

Un récent rapport situe l’Iran comme le deuxième pays en voie de paupérisation, selon l’indice de la misère, après le Venezuela et de nombreuses manifestations ont eu lieu, ce 1er mai, pour protester contre les non-paiements de salaires et la suppression des subventions, entraînant une hausse sans précédent du prix du carburant à la pompe.

Téhéran nourrit de grands espoirs au sujet de la visite en Israël, cette semaine, de la conseillère à la Sécurité Nationale américaine, Susan Rice et de la négociatrice en chef Wendy Sherman pour une mission qui a un double-objectif :

1. Tenter de convaincre le Premier Ministre Binyamin Netanyahu qu’il faut qu’il renonce à son intime conviction absolue que l’accord qui doit être signé, qui reconnaîtra l’Iran comme une puissance sur le seuil de l’obtention du nucléaire, est mauvais et porte préjudice à la sécurité d’Israël et du monde.

2. Si cela ne marche pas, Rice et Sherman tenteront d’obtenir la promesse israélienne de ne pas avoir recours à une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes, action quisaborderait toute la stratégie de l’Administration Obama en Iran.

Cette prochaine visite de ces deux responsables américaines importantes n’a provoqué que quelques faibles remous en Israël. Cependant, pour les Iraniens, il y a tant en jeu que Rouhani a envoyé un religieux prédominant à la synagogue de Shiraz, pour y défendre la thèse soulignant la reconnaissance par Cyrus Le Grand de la patrie juive et du droit des Juifs d’y construire leur Temple

Il a considéré que cela valait la peine, en vue d’assurer un accord international qui accepte le statut de l’Iran comme puissance au seuil de l’acquisition du nucléaire et qui puisse empêcher une attaque israélienne.




DEBKAfile Reportage exclusif 4 mai 2014, 5:31 PM (IDT)
debka.com
Adaptation : Marc Brzustowski.

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