samedi 24 mai 2014

Pour en finir avec l’idée saugrenue que le Christ était un palestinien et un musulman...


Ras le bol de la récupération du Christ par des Palestiniens tels que Mahmoud Abbas et autres muftis!
Je suis catholique romaine et pratiquante et j’en ai marre du silence du Vatican, du Pape et des autorités religieuses chrétiennes qui apparemment n’osent pas s’exprimer contre ces prétentions absurdes de peur de froisser les Musulmans et d’aggraver la situation des Chrétiens en terre d’Islam!
Disons-le une fois pour toute : Jésus était Juif!
Je souhaite que lors de sa visite en «terre sainte», le Pape François remette les pendules à l’heure, pour l’aider à ce faire j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes.
Voici en 10 points ce que croient ou devraient croire les Chrétiens :
  1. Le Christ était Juif, né de mère juive, à Bethléem. Il s’appelait Iéshua et son cousin Jokanaan (Jean-Baptiste) était un mystique juif;
  2. Quarante jours après sa naissance, Iéshua fût présenté au temple (donc circoncis) conformément à la tradition juive. Les Chrétiens commémorent cet évènement avec la Chandeleur ou Fête des Lumières (jour où l’on fait des crêpes pour les enfants)
  3. Iéshua a passé son enfance en Galilée, à Capharnaüm, il était donc Galiléen. Une confusion issue d’une traduction fautive a confondu «nazaréen» (une secte juive très rigoriste de l’époque) avec «de Nazareth», les évangiles lui ont donc inventé un séjour à Nazarethpour faire cohérent mais il est possible qu’il n’y ait jamais mis les pieds ou même que Nazareth n’ait pas existé de son temps!
  4. Iéshua parlait hébreu, s’adressait uniquement aux Juifs, citait les textes juifs et s’est promené essentiellement en Judée, en Samarie et en Galilée (donc en Israël!);
  5. Ses apôtres étaient tous des Juifs, même Thomas qui s’appelait Judas de Didymes et qui n’était le jumeau de personne! (il était un Juif originaire de Grèce, car à l’époque il y avait des communautés juives un peu partout dans l’empire romain, y compris à Alexandrie, Damas, etc.);
  6. Iéshua a dit clairement qu’il ne cherchait pas à remplacer la Loi de Moïse mais à l’accomplir (Mt 5,17-19) il a aussi dit : «…le salut vientdes Juifs…» (Jean 4:22);
  7. Iéshua devant le Sanhédrin fût jugé selon les normes de l’époque dans un procès essentiellement politique car même s’il ne disait pas (clairement) qu’il était le Messie, et s’il insistait sur le fait que son royaume n’était pas de ce monde, bien des Juifs, souhaitant se libérer du joug des Romains, étaient prêts à le couronner roi. À cette époque, il n’y avait pas de séparation de l’Église et de l’État et un tel couronnement du Messie-Roi aurait fini dans un bain de sang1. Le Sanhédrin n’avait donc le choix que de le condamner.
  8. Pour éviter la crucifixion (qui était un supplice romain), Iéshua aurait pu renier le judaïsme et aller porter sa «bonne nouvelle» ailleurs, en Inde par exemple. Il n’en fit rien et resta Juif jusqu’au bout.
  9. Joseph d’Arimathie et Nicodème, deux Juifs membres du Sanhédrin, tentèrent de le protéger et prirent le risque insensé d’aller récupérer son corps sur la croix pour le déposer dans le propre tombeau familial de Joseph d’Arimathie.
  10. Les Chrétiens furent longtemps considérés par les Romains comme une nouvelle secte juive (il y en avait beaucoup : les Pharisiens, les Esséniens, les Nazaréens, les Samaritains, les Sadducéens, les Zélotes, etc.). Longtemps les premiers Chrétiens se sont réunis pour prier dans les temples juifs et les synagogues. Ils ont conservé la Thora comme livre de référence (dont des passages sont lus lors des célébrations de la messe dominicale). La Thora devint notre Ancien Testament et les Évangiles canoniques constituent notre Nouveau Testament.
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Dans son livre sur le Christ, Jésus de Nazareth(Flammarion,2007), Joseph Ratzinger, l’ex-Pape Benoît XVI, fait appel au rabbin Neusner pour comprendre en quoi le Sermon sur la montagne se démarque du Judaïsme. Si ce grand théologien n’a pas hésité à discuter avec un Juif du sens de certaines paroles du Christ, à plus forte raison pouvons-nous entamer un dialogue avec les Juifs, nos frères aînés (selon Jean Paul II2) sans chercher à les convertir.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc, Ph.D Science politique, Université de Montréal, pour Dreuz.info.
1 Le bain de sang ne fût que différé puisqu’il s’en produisit au moins deux, en 70, puis en 135 avec la résistance d’Éléazar Ben Yair puis la révolte de Simon bar Kokhba que certains considéraient comme le Messie.
2 Devant la communauté juive d’Allemagne réunie à Mayence le 17 novembre 1980, Jean-Paul II a parlé du peuple juif en le présentant comme le peuple de l’alliance, une « alliance qui n’a jamais été révoquée »
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