mercredi 14 mai 2014

Jo Goldenberg, patron du mythique restaurant Goldenberg, au cœur du « Pletz », n’est plus...


On allait chez Goldenberg, chez « Goldan » comme on disait.
J’allais le dimanche avec mon oncle faire la queue pour acheter les meilleurs pickles du monde, que le vendeur pêchait pour nous dans le grand tonneau de bois à l’entrée – sans jamais oublier de m’en donner un à déguster sur place, les gendarmes et le essig fleisch, le megele, le Gefilte fish et les kneidler, le foie haché et les œufs mimosas dont on se régalait, une fois rentrés à la maison, sur des begele coupés en deux et « toastés » sur la flamme de la cuisinière, juste avant le gâteau au fromage.
On n’était pas assez riches, ou alors ce n’était pas dans les habitudes de la famille je ne sais plus, pour s’asseoir dans la salle du restaurant, toujours joyeuse, où des tablées parlaient fort avec l’accent Yiddish.
Jo Goldenberg, n’est plus. Son restaurant avait fermé en 2006, il était devenu un magasin de prêt à porter, une page avait été tournée, maintenant c’est tout le livre qui se ferme.
Europe-Israël avait fait replacer la plaque commémorative de l’attentat de 1982, qui avait fait 6 morts et 22 blessés – déjà un attentat islamiste, le groupe d’Abu Nidal.
Jo Goldenberg n’est plus. La rue des Rosiers ne sera probablement pas en deuil. Ce n’est plus le cœur du quartier juif, le Pletz comme on disait.
Les médias qui aiment bien les Juifs morts en diront peut-être quelques mots…
Jo Goldenberg n’est plus. Paris n’est plus. Le restaurant Goldenberg, Goldan comme on disait, ne me quittera jamais.

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