jeudi 29 mai 2014

Film israélien : Le procès de Viviane Amsalem*.le Guet *


VIVIANE AMSALEM demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse.

Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n'est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari.

Sa froide obstination, la détermination de Viviane de lutter pour sa liberté, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d’une procédure où le tragique le dispute à l'absurde, où l'on juge de tout, sauf de la requête initiale.

On avait découvert le frère Shlomi et sa sœur Ronit Elkabetz en 2003 avec leurpremier film en tant que réalisateurs « Prendre Femme », premier volet consacré à la famille israélienne d’aujourd’hui, où, il s’agissait d’une intense confrontation entre une épouse, Viviane (interprétée par Ronit elle-même), et son mari, Elisha (grandiose Simon Abkarian). 

Le second film « Shiva », datant de 2008 traitait de divers règlements de compte au sein de cette même famille durant les sept jours de deuil d’un proche: sous forme de tragédie grecque, les vérités éclates, où tous les protagonistes en prennent pour leur grade. 

Enfin, ce troisième et dernier opus de cette trilogie, « Guett, le Procès de Viviane Amsalem » raconte comment cette femme doit apprendre à se battre afin d’obtenir son divorce. Comme dans les deux premiers épisodes, il y règne un certain malaise ; les scènes sont autant longues qu’éprouvantes.

 Le film est un vrai huis clos qui s’étale sur cinq ans. Cinq longues années, où Viviane se retrouve seule parmi ce parterre d’hommes. C’est pourtant simple, elle n’aime plus Elisha. Elle refuse de continuer à rester au sein du foyer conjugal. 


Elle demande alors le divorce. Lui, têtu, son refus est catégorique; parle peu, absent aux premières audiences. Tandis qu’elle, révoltée, confrontée et seule face au Tribunal Rabbinique qui, encore faut-il le rappeler, est habilité à rompre les liens du mariage qu’avec le plein consentement du mari. 

Ronit Elkabetz souligne que «ce procès est une métaphore de la condition de ces femmes qui se voient comme « emprisonnées à perpétuité » par la loi. 

Par conséquent, il représente la condition des femmes à travers le monde, partout où -et ce, parce qu’elles sont femmes justement- elles sont regardées par la loi et par les hommes comme inférieures aux hommes. » 

Ne trouvez-vous pas que cefilm tombe à pic avec la polémique à laquelle nous avons pris connaissance récemment ? En tout cas, Ronit et Shlomi Elkabetz n’en étaient pas du tout informés. Ils donneront une interview à Alliance juste avant la sortie en salles en France le 25 juin prochain.    

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