jeudi 8 mai 2014

Egypte : Le général El-Sisi, affirme qu’il respectera le Traité de Paix avec Israël et y envisage une visite d’Etat.

Image à la Une : Photo de Campagne de  Abdel-Fattah El-Sisi, ancien ministre de la Défense égyptien qui a démissionné pour présenter sa candidature.  Photo: El-Sisi Campaign.

Abdel-Fattah El-Sisi, l’ancien ministre de la Défense égyptien qui a démissionné de ses fonctions pour se présenter aux élections présidentielles, a dit que s’il était élu, il respecterait le traité de paix que son pays a signé avec Israël et y envisagerait une visite d’Etat s’il y avait une évolution dans les entretiens de paix actuellement au point mort avec l’Autorité Palestinienne.
Dans la deuxième partie de son intervention télévisée diffusée mardi soir, El-Sisi a aussi  «incité les égyptiens à séparer le Hamas de la cause palestinienne, qu’il a qualifiée de cause historique pour l’Egypte.» a rapporté le quotidien Al-Ahram mercredi.
L’interview a été diffusée sur les chaînes CBC and ONTV, et l’élection est prévue pour les 26 et 27 mai.
Selon l’AFP, El-Sisi aurait dit des choses plus discutables sur Israël, et rapporte des phrases de son interview:  ”Ils doivent nous aider en concédant des choses importantes aux palestiniens. On peut envisager une nation palestinienne avec Jérusalem comme capital. Cela nous rendrait tous heureux.”
“Il y a une opportunité pour donner de l’espoir aux palestiniens et cet espoir ouvrira beaucoup de portes dans la région” a-t-il dit selon AFP.
Sur d’autres questions d’affaires étrangères, El-Sisi a refusé de  commenter les relations entre Moscou et le Caire, mais a dit que les relations militaires de son pays avec la Russie ne se sont pas éteintes dans les années 1970, “pour la simple raison que beaucoup d’armes que possède l’Egypte sont de fabrication russe,” a rapporté Al-Ahram.
A propos des Etats-Unis, El-Sisi a dit qu’il n’y avait pas d’objections de Washington à propos de sa candidature à la présidence et qu’il avait compris la décision des Etats-Unis de réduire l’aide financière pour l’Egypte après l’éviction en juillet, du Frère musulman, le président Mohamed Morsi.
“La loi américaine est ainsi, dans le cas où l’armée intervient pour évincer un président démocratiquement élu,” a-t-il dit  ajoutant qu’il avait “demandé aux américains de regarder l’Egypte au travers des yeux égyptiens, comme nous égyptiens regardons les Etats-Unis au travers des yeux américains.”
Interrogé sur son refus de répondre à Ann Paterson – alors ambassadeur des Etats-Unis en Egypte – au cours de la révolte qui a vu le départ de  Morsi, El-Sisi a dit qu’elle avait demandé quelque chose qu’il ne pouvait accorder  – à savoir de prolonger de quelques jours, la période de grâce que l’armée avait accordée à Morsi.
Selon Al-Ahram : «De tous les pays étrangers, El-Sisi a été le plus élogieux envers l’Arabie Saoudite – décrivant son monarque Abdullah comme un grand et sage arabe et exprimant son immense gratitude pour l’assistance que le royaume du Golf à fourni à l’Egypte après la révolte du 30 juin. Il a dit que l’Arabie Saoudite serait le premier pays qu’il visitera comme président, s’il gagne. Il a manifesté davantage de réticence à l’égard du Qatar – le principal appui des Frères Musulmans – et a incité les dirigeants de ce pays à ne pas perdre encore plus d’affinités avec leségyptiens comme c’est déjà le cas.»
A propos des Frères Musulmans qu’il s’est engagé à dissoudre, El-Sisi a dit qu’avant l’éviction du régime, l’Armée avait préparé une déclaration en faveur d’un référendum dans lequel Morsi aurait été obligé de faire cesser les manifestations en sa faveur, mais El-Sisi a dû intervenir quand le président  islamiste a refusé sa proposition.
El-Sisi a dit que le Bureau du Conseil de Direction des Frères Musulmans a été opérationnel lorsque  Morsi était au pouvoir, mais qu’il ne créerait pas un tel réseau, ni qu’il ne s’adjoindrait ni ne créerait  aucun parti, s’il était élu.
Il a parlé aussi de réformes économiques comprenant  un plan 160 milliards de livres égyptiennes ($22 billion) pour rediviser l’Egypte en 33 gouvernorats au lieu de 27, en se concentrant sur le développement de 26 villes et sites touristiques, 22 cités minières et huit aéroports. El-Sisi a dit que le financement du plan viendrait de trois sources : contributions d’égyptiens de l’étranger (ne serait-ce que 10 dollars par an a-t-il dit), attirer les investisseurs nationaux et étrangers ainsi que des aides étrangères.
Il a aussi parlé des besoins énergétiques du pays, et a propose de nouvelles lois pour exiger un éclairage plus efficace qui pourrait économiser  4,000 mégawatts de courant à usage résidentiel au lieu des 6,000 MW actuelles. Au total, l’Egypte produit 30,000 MW d’électricité, Environ autant que la Nouvelle Angleterre.
Le seul rival d’El-Sisi à la course à la présidentielle est Nasserist Sabahi, qui avait fini troisième aux élections présidentielles d’Egypte en 2012.
Traduction  Europe-Israël© Copyright Europe Israël – reproduction autorisée avec mention de la source et lien actif

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