mardi 24 septembre 2013

L’élève était récompensée à coups de langue…


C’est une histoire vieille comme le monde. L’histoire du prof qui craque pour son élève. On peut la décliner à toutes les sauces, tous les sexes, et la scène peut se passer au fin fond du Rajasthan ou en Champagne-Ardenne. 
Un« amour » ou une « déviance » impossible à insérer dans les codes.
Quand les bons points deviennent des baisers, quand les notes se négocient sous les draps…
Lundi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Lille, on jugeait donc l’affaire de l’enseignante qui avait noué une relation plutôt « intense » avec une de ses élèves. 
La romance underground se serait déroulée au collège Louise-Michel (tout un symbole) de la rentrée 2011 au mois d’avril 2013. Un bail ! Au su de pas mal de monde dans la classe. L’étrange couple aurait pu faire durer le plaisir ; seulement voilà : les parents de la donzelle un peu trop attirante ont vu l’anguille sous la roche. 
Patatras pour la prof, qui risque de douiller sévère. Elle aura beau invoquer toute la poésie du monde, elle était détentrice de l’autorité et a eu une relation sexuelle avec une mineure… Certains parlent déjà de la peine prévue par le Code, à savoir une décennie de taule !
Peut-être que les fans du mariage pour tous viendront à la rescousse, mais c’est loin d’être sûr. Quant à Taubira, pas certain qu’elle veuille risquer d’écorner ce qui reste de son image !
Alors qui, pour juger ? À lire les commentaires sur les réseaux sociaux, c’est clair que le peuple a son idée. D’aucuns veulent comme d’hab’ tout zigouiller : « Qu’on lui coupe les couilles ! »
 Euh… on parle d’une femme, là… Face à la meute des moralistes associés aux « speed-bourreaux », les inévitables (mais prudents) défenseurs de toutes les libertés, héritiers de Cohn-Bendit, salivant derrière l’écran de leurs désirs inavoués. Entre les deux camps, pas mal de gens paumés, qui se disent que c’est plus compliqué que ça.
Dans ce cas, toutes les valeurs traditionnelles sont chamboulées. Outre son caractère « pédophile » et saphique, l’aventure amoureuse était, semble-t-il, autant désirée par l’ado que par sa prof !
Du temps de Brassens, ce genre d’affaire pouvait faire sourire, comme en témoigne sa « maîtresse d’école » :
La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la class’ ell’ promit un baiser,
Un baiser pour de bon, un baiser libertin,
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin,
Enfin bref, un patin.
Au-dessus de tout cela, les responsables savent que plane le fantôme de Gabrielle Russier, une agrégée de lettres qui avait été condamnée pour détournement de mineur en 1969 (elle sortait avec un élève de 16 ans), et qui se suicida. Le président Pompidou, interrogé à la fin d’une conférence de presse sur le sujet, avait eu la classe de citer Éluard :
 « Comprenne qui voudra – moi mon remord ce fut la victime raisonnable au regard d’enfant perdu, celle qui ressemble aux morts, qui sont morts pour être aimés. » Maître Panier, avocat de la trop chaleureuse professeur de Lille, parle « d’une relation consentie » en précisant que « ce n’est pas de la pédophilie, c’est une histoire d’amour interdite. »
Les 34 ans de la prof, les 14 de la gamine : on se croirait dans une chanson de Gainsbarre.
Mais qui va acheter le disque ?

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