Evidemment la remarque ne vaut pas pour Caen et Lens éliminés par l’OL et le PSG, mais j’avoue avoir du mal à comprendre le sens des priorités de nos clubs de l’élite.
En coupe de la Ligue, tout le monde fait tourner son effectif, au mépris de la compétition dans laquelle le club est engagée, au mépris du diffuseur qui donne beaucoup d’argent, voire au mépris de la place européenne offerte en si peu de matches.
En coupe de France, on invoque la reprise, et, une fois encore, d’autres objectifs. Les prestations de bon nombres d’équipes de l’élite, de Toulouse à Nice (même si les Aiglons s’en sont sortis aux tirs au but) ou de Brest à Issy Les Moulineaux (même si les Bretons s’en sont sortis en prolongation) n’étaient pas d’un niveau admissible.
Le pompon on l’a vu à Annecy sous une pluie mémorable et un terrain minable où l’OM s’est fait sortir sans la moindre discussion parc Evian Thonon Gaillard (on va dire ETG). Les hommes de Bernard Casoni ont vraiment bien joué au ballon faisant preuve de réalisme et de talent bref tout ce que cette équipe de Marseille n’a pas, notamment sur le plan offensif où l’on ne voit décidément rien arriver de nouveau. Didier Deschamps, toujours à l’affût de solutions pour alléger son calendrier en a trouvé déjà une. Mais l’impression laissée est tout de même particulièrement médiocre pour ne pas dire inquiétante pour la suite.
Parlons un peu plus en détail de ce que j’ai vu d’autres comme ce Téfécé, qui jouait pourtant un stadium, et qui se montra totalement amorphe et incapable de faire le jeu face à une équipe de National, même si le PFC a joué sans le moindre complexe. Un Monaco, certes peu chanceux (deux buts valables refusés) contre Chambéry, mais globalement sans réelle motivation. Une fois encore, Guy Lacombe s’est fendu de déclarations ridicules invoquant une « dérive populiste » pour justifier son échec contre une CFA 2. Lui, on le connaît, c’est jamais de sa faute. A force ça saoule aussi ça.
En revanche, j’ai apprécié la patience girondine contre Rouen. Menés au score, les hommes de Tigana ont su faire ce dont toute équipe de L1 devrait être capable. Faire tourner le ballon et user son adversaire par la densité de sa possession de balle. Et ce Diabaté semble avoir quelque chose…
A part ça, Lyon nous a fait du Lyon, c’est à dire une copie sans relief et sans aucun intérêt mais une victoire étriquée au bout. Puel, vous pensez, s’en satisfait totalement. Mais que va-t-il se passer lorsque le niveau va monter en face ? On attendait aussi la reprise du PSG contres les Lensois et leur nouvel entraineur Laszlo Boloni. La réponse a été cinglante : cinq buts, beaucoup d’occasions et une qualité de jeu séduisante sur un terrain totalement pourri (les jardiniers du Parc ont donc été en congés durant toutes les vacances scolaires) et un Néné toujours au top. Au niveau confiance, Paris ne pouvait pas faire mieux et Lens ne pouvait pas faire pire et il ne doit y avoir que Xavier Gravelaine pour avoir vu du mieux dans le comportement d’une équipe déjà très typée L2.
Enfin, je voudrais terminer ce post en félicitant Wasquehal et Chambéry pour leurs magnifiques exploits contre Auxerre et Monaco. Au moins les amateurs ont compris ce que représentait la coupe de France. Ce n’est hélas pas le cas de notre élite qui lance son année de façon bien médiocre.
Pierrot
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