Pas ''sport'' vers le désespoir…
Editorial de la semaine du 20/08/2010
Cette semaine, nous vous parlerons de deux phénomènes distincts qui pourraient paraître anodins au premier regard mais dont la portée laisse entrevoir des jours funestes pour la civilisation humaine. Quand la politique se mêle au sport… explications.
Singapour. Le 14 août dernier est donné le coup d'envoi des "Jeux Olympiques de la Jeunesse". Evènement important puisqu'il permet aux jeunes de se tremper dans une compétition internationale et surtout de faire valoir leur talent auprès de leur sélectionneur national. C'est par ce type de manifestation que l'on peut découvrir les futurs champions.
Pourtant, certains ne voient pas les choses sous le même angle et préfèrent briser une possible carrière internationale au profit d'une idéologie. C'est le cas de Mohamed Soleinani, un athlète iranien, qui a refusé de disputer la finale face à Gili Haimovitz en taekwondo dans la catégorie de moins de 48 Kg. Explication du forfait : raisons politiques.
Certes, les israéliens affirment que leur compétiteur aurait de toute façon eu la médaille, compte tenu du brillant parcours effectué pour arriver en finale. Pour autant, le match n'a pas eu lieu et les organisateurs ont dû donner la médaille d'or à l'Israélien et deux médailles de bronze pour le troisième et le quatrième. Pour l'équipe israélienne, la joie est totale. Pour les organisateurs, il restera toujours un peu d'amertume devant ce match qui ne s'est pas joué.
Autre discipline, même combat… ou presque. L'équipe du PSG affrontait jeudi à 18h30 l'équipe de football du Maccabi Tel-Aviv. La rencontre s'est soldée par une victoire du PSG (2-0) devant un public peu nombreux mais il faut reconnaître que l'affiche n'était pas non plus du plus haut niveau.
Ce qui nous paraît important de noter, ce sont les mesures prises par la préfecture de Paris avant le match. D'abord, la rencontre s'est jouée à 18h30, heure inhabituelle pour un match de coupe d'Europe, même s'il s'agit de barrage. Ensuite, la préfecture de police de Paris a formellement interdit les drapeaux en tribune. Son directeur Jean-Louis Fiamenghi est d'ailleurs plus explicite : "On dit : Attention, vous venez assistez à un match, supporteurs israéliens comme supporteurs du PSG, n'amenez pas de drapeaux de pays israéliens, palestiniens etc. Parce ce que ça, on ne le laissera pas passer".
Là, nous atteignons des sommets inexplicables. Car, jusqu'à ce jour, aucun match de football ne s'est vu frappé d'une telle interdiction. Il est donc indéniable que cette décision a été prise parce qu'une équipe israélienne vient affronter les parisiens.
Nous comprenons les besoins sécuritaires invoqués par la préfecture de police et nous la félicitons de vouloir ramener le calme sur les stades et particulièrement celui du PSG, où la violence est démesurée et très préoccupante
Tout le monde connaît l'antisémitisme affiché des membres de la tribune Boulogne (ex tribune…). Est-ce pour cette raison que les drapeaux palestiniens ont été interdits ? Parce que l'on était sûr que les hooligans du PSG allaient brandir ces drapeaux pendant le match et ainsi provoquer la colère des supporters de l'équipe israélienne ? L'explication est plausible. Dans ce cas, il aurait peut-être fallu tout simplement interdire le drapeau palestinien, dont l'équipe de football ne participe pas à l'évènement… Il aurait donc fallu signifier aux membres les plus hargneux des supporters du PSG que cette rencontre n'est pas une plateforme politique et que toute allusion au conflit israélo-palestinien n'était pas de mise.
Les instances européennes, au vu de cette tension palpable, auraient dû demander à ce que le match soit joué sur terrain neutre et sans public comme cela a été imposé de très nombreuses fois aux équipes israéliennes.
Au lieu de tout cela, nous constatons que seuls les israéliens sont incriminés et punis. Les grands penseurs nous disent que la musique et le sport sont des passerelles d'amour et de paix entre les hommes. Au vu de ce qui se passe, nous aurions plutôt tendance à croire que ce sont des passeports vers le désespoir et la haine…
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dimanche 22 août 2010
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