N ous sommes entrés dans le mois de Eloul.
Chaque jour nous préparant à la Teshouva.
Nous devons avoir la conviction que c’est le
mois propice au repentir. En revanche, nous devons aussi
prendre conscience qu’il est impossible de faire Teshouva
sans se débarrasser de la cause principale de notre
manque de foi : l’ingratitude ! Il est impossible d’obtenir
le moindre pardon d’Hakadosh Baroukh Hou sans reconnaitre
tout le bien qu'IL nous procure.
Nous nous sommes déjà longuement étendus sur ce
sujet, mais de par son importance vitale, nous revenons
sur la cause de tous les péchés : la non reconnaissance
du bien que Hashem nous prodigue ! La
tristesse, la déprime, le désespoir, la plainte, et tous
leurs dérivés proviennent de cela ! Car si l’homme se
rendait compte avec quelle générosité le Créateur se
comporte envers lui, pas une seule fois il serait
triste ! Pas une fois ! Tous les mauvais traits de caractères
proviennent de ce manque !
Le Shalom Bayit ? Si on pouvait distinguer tout le
bien que notre épouse (ou son époux) nous pourvoit,
on ne se laisserait pas de la/le remercier ! Au
lieu de cela, comment nous comportons nous ? Nous
nous plaignons et nous mettons en colère pour un
oui ou pour un non !
L’éducation des enfants ? Bien éduquer son enfant
c’est lui apprendre à être reconnaissant. S’il est capable
de reconnaı̂tre le bien dont il béné/icie et dire
« merci » avec sincérité, il réussira dans sa vie.
En effet, Hashem est Bon, et tout ce qu’Il fait est
pour le bien. Celui qui veut prendre ce chemin de
vérité, verra que le mal n’existe pas dans le monde.
Tout ce qui arrive dans la vie est uniquement pour
attirer notre attention sur ce qu’Hashem attend de
nous. Comment reconnaı̂tre l’abondance de bien
qu’IL nous grati/ie ? En prenant une feuille pour y
inscrire tous les bienfaits qu’IL nous procure ; et ce,
a/in de ne pas oublier ! Nous souhaitons tous la
Guéoula ? Elle est à notre portée ! Pour devenir reconnaissant
envers son Créateur, il faut, au préalable,
manifester de la gratitude envers les autres :
son père et envers sa mère qui nous ont élevé, qui
n’ont pas dormi des nuits entières pour nous faire grandir
dans les meilleures conditions ! Est-il possible de
leur reprocher quoique que soit ? Celui qui oserait serait
un ingrat ! Il faut être reconnaissant envers les
autres ! Envers son mari ou son épouse ! Que chacun
inscrive tout le bien que lui donne son époux(se), et
verra qu’il n’y aura pas assez de place !
Rabbi Nathan nous enseigne que tant que les enfants
d’Israël n’ont pas réparés cette ingratitude, qui entraine
le pleurnichage et la tristesse, il est impossible d’entamer
tout autre travail sur soi. Nous ne pouvons pas non
plus commencer la moindre réparation d’un quelconque
mauvais trait de caractère sans être parvenus à remercier
et reconnaître le Bien qu’Hashem nous gratifie.
En prenant le chemin de la reconnaissance et en louant
Hashem avec vérité, chacun sera capable de raconter
les miracles dont il a bénéficié. En le remerciant, pour
tout ! Celui qui n’a pas d’enfants ? Qu’il remercie Hashem
! Celui qui n’est toujours pas marié ? Qu’il remercie
Hashem ! C’est le chemin de Vérité ! Chacun verra
de manière claire, que toutes ses épreuves seront annulées
! Tout Israël doit emprunter cette voie. Prier une
demi-heure par jour, en L’implorant de nous délivrer de
cette ingratitude. Ce mauvais trait de caractère est LA
source de nos angoisses, dépressions et tristesses !
A l’inverse, celui qui sait voir tout le Bien que le Créateur
lui envoie, il Le remercie sans fin ! En effet, savezvous
quelle est la cause de votre tristesse ? Quelle est la
chose qui vous manque ? Ne pas dire assez merci !
Rabbi Nahman nous enseigne « Quand l’humilité ira
grandissante dans le monde, le Mashiah se dévoilera
! ». Dire merci, c’est de l’humilité ! En effet, la tristesse,
la déprime et le pleurnichage proviennent d’un
sentiment d’orgueil !
Chacun pense que tout lui revient, que le monde entier
lui est redevable. Donc, quand tout ne va pas
comme il le désire, l’individu n’est pas satisfait, et a
des réclamations à faire valoir ! Il n’y a pas plus
grande marque d’orgueil ! Donc, nous devons faire
une introspection et prendre de bonnes décisions afin
de parvenir à la véritable Téchouva : se débarrasser
de ce sentiment d’ingratitude et commencer à remercier
a Hashem avant Rosh Hashana !
Rav Arush Shlita
Parashat Shoftim
Shoftim
LA MAISON NEUVE
“Quand tu construiras une maison neuve tu feras un parapet sur ton toit, ainsi tu ne seras pas responsable du sang dans ta maison si quelqu'un en venait à tomber." (Devarim 288-8) La Torah nous enjoint dans ce verset de placer sur le toit de notre maison un parapet (Mé'aké), c'est à dire une barrière de sécurité dans le cas où ce toit est accessible, afin d'évit
er les chûtes. Et si, D-ieu en présèrve, quelqu'un tombe du toit malgrè le parapet, on n'est pas tenu responsable du versement de son sang. Rabbi Nathan explique le message plus profond contenu dans cette Mitsvah. La maison correspond au cerveau et à l'intelligence de la personne. Quand on atteint une compréhension supérieure de D-ieu et qu'on saisisse avec l'intelligence ce qui nous était jusqu'à présent incompréhensible, c'est comme si on avait construit une nouvelle maison nous dit Rabbi Nathan. Dans ces conditions, il faut faire très attention d'installer un parapet. Car le Yetser Hara (penchant du mal) propre à chaque individu, ne peut pas supporter celui qui s'élève de niveau et se rapproche de D-ieu, il essaiera de toutes ses forces de le faire retomber. Cette barrière de sécurité est la "Hit'hazekout", c'est à dire la capacité de ne pas se décourager. Car il existe un nombre incroyable de Juifs qui ont connu, à une certaine période de leur vie un fort réveil spirituel et une grande envie de sainteté et sont retombés par la suite, découragés intèrieurement de pouvoir être des Juifs vraiment kashers. Certains ont cru qu'il était trop dur d'être religieux et d'autres ont trouvé des "alibis" pour justifier leur éloignement, affirmant souvent que pratiquer plus que ce qu'ils font est du "fanatisme". L'erreur commune à tous est qu'ils ne savaient pas qu'il fallait mettre un parapet, c'est à dire faire preuve de Hit'hazekout et se renforcer dans la foi simple que D-ieu désire absolument les voir continuer, même avec leurs fautes et imperfections, même s'ils ne ressentent plus rien. Car D-ieu est un Père qui aime Ses enfants d'un amour infini et veut les voir se rapprocher de Lui grace à la Torah, la prière et les Mitsvot, chaque fois un peu plus. Rabbi Nathan continue son explication et reprend le commentaire de Rachi sur la portion de notre verset qui dit: "si quelqu'un en venait à tomber". Rachi commente: "cet homme devait tomber", c'est à dire, explique Rabbi Nathan, que celui qui veut se rapprocher d'Ha-chem constamment, étape par étape, doit forcément tomber avant de passer à l'étape supérieure ainsi que l'a dévoilé Rabbi Na'hman dans son principe de "Yérida létsorekh ha'alyah", une chûte dans le but de remonter. En d'autres termes, celui qui s'approche de D-ieu doit savoir que l'enthousiasme provoqué par cette élévation finira par s'atténuer, voire disparaitre, il en est ainsi pour chaque stade de notre rapprochement vers Ha-chem. C'est une des conditions de l'élévation spirituelle authentique et telle est la volonté de D-ieu pour des raisons dont il n'est pas lieu ici de discuter car elles touchent les secrets les plus profonds de la création. Quoi qu'il en soit, nous tenons ici un fabuleux conseil: si je désire servir D-ieu et que je vois que cela ne me réussit pas ou plus, je ne dois pas interpréter cela comme une défaite mais plutôt comme le signe infaillible que je suis sur la bonne voie. Avec un peu de patience, ma chute se transformera en remontée, si et seulement si j'ai mis un "parapet", c'est à dire que je n'ai pas oublié que D-ieu est près de moi, avec moi et en moi, et qu'Il apprécie le moindre effort que j'effectue. Car dans les mondes supèrieurs, cachés à notre vision limitée d'être humain, chaque petit mouvement vers le bien prend une dimension considérable. Si nous pouvions le voir, nous n'aurions plus aucun libre-arbitre et nous servirions D-ieu sans interruption. Et pour conclure, répétons avec véhémence le cri que Rabbi Na'hman lança à ses élèves et au peuple juif dans son entier: "Attention! le désespoir n'existe pas."
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