mercredi 14 mars 2012

Rabbi Yéhochoua Ben Elam, l’un des plus grands érudits de sa génération, fit un rêve qui le préoccupa beaucoup...


Rabbi Yéhochoua Ben Elam, l’un des plus grands érudits de sa génération, fit un rêve qui le préoccupa beaucoup. Il entendit une voix qui lui disait : « Tu as le bonheur d’être assis au Gan Eden (paradis) à côté du boucher Nanasse !
Vous avez une part semblable au Olam Haba (Monde Futur) » .


Rabbi Yehochoua se réveilla en sursaut, troublé par son rêve : « -Comment se fait-il que je ne sois parvenu qu’à un tel niveau ? Pourtant, depuis ma plus tendre enfance, je fais tant d’efforts pour accomplir les mistvot (lois) avec exactitude ! Toute ma vie, je me suis voué à l’étude de la Torah et j’ai formé quatre-vingts disciples. Je ne fais pas un pas sans mes tsitsit et mes tefilines ! Après tous ces efforts, je ne mérite qu’une part semblable à celle d’un boucher !!? ».


Il était si bouleversé qu’il déclara à ses 8O disciples : « je ne viendrai plus au Beth-Hamidrach pour enseigner, tant que je n’aurai pas rencontré un certain boucher du nom de Nanasse. Il m’a été révélé dans un rêve que sa piété vaut la mienne et que nos parts au Gan Eden sont égales. Je tiens à faire sa connaissance pour savoir quels sont ses actes qui valent autant que les miens » ?
Ils partirent d’une ville à l’autre à la recherche du boucher Nanasse. Ils arrivèrent, enfin, dans la ville où il habitait.
Mais les habitants de l’endroit ne pouvaient cacher leur étonnement en apprenant qu’un célèbre érudit voulait rencontrer un homme aussi simple et faire sa connaissance. 
« Que recherchez-vous chez ce boucher, demandèrent-ils à Rabbi Yéochoua, il s’agit d’une personne sans aucun savoir ».


« Mais que fait-il de remarquable? dit Rabbi Yéochoua.
-Rien que nous sachions. Il vaudrait mieux que nous allions le chercher et que vous lui parliez vous-même ».
Nanasse était dans sa boucherie quand il vit arriver des messagers au nom de Rabbi Yéochoua. « -Le Rabbi désire te voir lui dirent-ils. 
Le boucher répondit : - Me voir, moi ? Que peut me vouloir ce célèbre érudit ? 
-Viens vite, il t’attend, se contentèrent de répondre les messagers ». 
Pensant qu’ils se moquaient de lui, le boucher refusa de les suivre.
Ils transmirent son refus à Rabbi Yéochoua qui décida de se rendre lui-même chez ce boucher afin de le connaître.
Quand Nanasse aperçut ce célèbre érudit devant la porte de sa boucherie, il courut à sa rencontre et se jeta à ses pieds. Tout en tremblant, il articula : « A quoi dois-je l’honneur de voir Votre Grandeur dans ma boutique?
Le Rabbi lui dit : -je désirais te parler. Peux-tu me dire ce que tu fais en dehors de ton travail à la boucherie ? ».
Nanasse raconta son histoire : « Mes parents sont très âgés. Ils sont alités et n’ont pas la force de prendre soin d’eux-mêmes. Chaque jour, je vais moi-même m’occuper d’eux : je les lave, je les habille, je les nourris, je leur parle et les
rassure… »


Rabbi Yéochoua baisa son front en entendant un tel dévouement et un tel respect de la Mitsva de Kiboud Av Vahem (respect dû aux Parents). 
« Mon fils, dit-il, réjouis-toi de ton sort ! Quant à moi j’ai enfin compris mon rêve et pourquoi ta part de Olam Aba (monde futur) est si grande. Quel mérite d’être ton voisin au Gan Eden! ».
(d’après le Sefer Hamaassiot).

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