vendredi 16 mars 2012

la Parasha de la semaine...Vayakel Pekoude 5772 !


Parachat Vayakhel Pekoude, Chabbat 23 Adar 5772, samedi 17 mars 2012..


Mi - Elé

Dans l’introduction du livre des splendeurs, Sefer ha Zohar, Rabbi Chimon Bar Yokhaï raconte que le prophète Elie l’avait rencontré au bord de la mer et lui a posé la question suivante :
Quelle est la signification de ces paroles du prophète Isaïe :‘’Séou marome ‘einekhem our ou mi bara elé … ‘’ – ‘’Levez les regards vers les cieux et voyez ! Qui les a appelés à l’existence ? …’’ (Is. XL – 26).

Rabbi Chimon Bar Yokhaï lui dit : A travers ces mots, le prophète Isaïe invite l’homme à contempler et à méditer ce qu’il voit dans le ciel, les astres et les constellations, et découvrir à travers eux l’oeuvre du créateur.

Le prophète Elie lui apprend alors que ces paroles prophétiques relèvent d’un grand mystère, et qu’elles recèlent en elles cette instruction, à savoir que notre univers a connu une évolution et une formation progressives, par échelons.

En premier, la venue à l’existence est initiée par le point infiniment petit, qui renferme potentiellement en lui tous les éléments de la création. Ce point connaît une expansion non définie ; et c’est pourquoi il est appelé par l’interrogation ‘’mi’’, sans qu’un nom puisse lui être attribué.

Dans un stade ultérieur, l’Eternel a voulu de par sa volonté, se manifester davantage ; et pour cela , il a fait venir à l’existence ‘’elé’’ – ceux-ci. Ces derniers sont des éléments qui portent un nom et qui sont définis.

La combinaison de l’interrogation ‘’mi’’ et du pronom démonstratif ‘’elé’’, forme le nom divin Elohim. En effet, l’association du mot ‘’elé’’ et de ‘’im’’, donne le nom Elohim, attribut de rigueur et de justice qui représente également le créateur qui a imprimé des lois immuables à la nature créée.
D’où il ressort que l’homme en quête de l’absolu, du divin, doit toujours commencer par la contemplation de ‘’elé’’, soit de ce qui est révélé dans notre monde existentiel, dans les merveilles de la création, à travers la Thora et la réalisation des mitzvoth.
Et simultanément il doit savoir qu’il existe l’interrogation ‘’mi’’ dissimulée et cachée derrière le ‘’elé’’.
L’homme conçoit alors que ce qui était auparavant au stade de ‘’mi’’, d’une recherche du mystère, se trouve être aujourd’hui déjà qualifié de ‘’elé’’, soit révélé à l’existence ; et qu’impérativement, derrière le ‘’elé’’ bien apparent, il y a un ‘’mi’’ nouveau dissimulé.

D’aucuns parmi nous ne se contentent pas d’une croyance en la divinité qui se manifeste dans l’existence, et aspirent à une élévation vers l’absolu. Ils n’acceptent pas que le lien avec la divinité passe par des éléments matériels, tels que la pratique des commandements et l’accomplissement d’actes rituels. Et lorsque l’objet de leur sollicitude ne leur est pas accordé, ils sont envahis de frustration et de désespoir.

A l’opposé, certains se contentent d’une pratique religieuse routinière, sans ambition à une grandeur et une élévation. Il leur semble qu’il n’y a rien au delà de notre monde.

Le prophète Elie a révélé à Rabbi Chimon bar Yokhaï que le ‘’mi’’ est à la source du ‘’elé’’. ’Séou marome ‘einekhem our ou mi bara elé … ‘’. On ne peut donc parvenir au ‘’mi’’ qu’en passant par le ‘’elé’’.

Comme dit le Rabbin Cook d’une façon imagée : ‘’Il faut montrer le chemin et indiquer comment accéder au parvis en passant par le portail. Et le portail , c’est la divinité qui se manifeste dans le monde’’ .

Les fauteurs du veau d’or pensaient qu’après la grande révélation qui s’est produite au mont Sinaï, tout était déjà révélé et bien connu ; et qu’il n’y avait plus rien à quoi aspirer. Il n’y a plus un ‘’mi’’ après avoir le ‘’elé’’ qui s’est déjà manifesté. Et c’est pourquoi ils se sont exclamés ‘’elé elohekha Israël’’ – ‘’ Voici tes dieux ô Israël’’ ; et ils ont éludé l’interrogation ‘’mi’’.

C’est là la faute de l’idolâtrie qui délimite et définit la divinité, comme si il n’y avait plus rien au delà du perceptible.

Et si Moïse notre maître, dans sa lutte contre les adorateurs du veau d’or, avait lancé un cri de ralliement en ces termes  ‘’mi lado-naï elaï’’, il voulait dire : c’est uniquement ceux qui sont attachés à l’interrogation ‘’mi’’ qui répondront à mon appel et seraient en mesure de rompre avec ceux qui délimitent la divinité en la réduisant à ‘’elé’’.

 Le Grand Rabbin Chalom Benizri

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