vendredi 9 mars 2012

'' Intouchables'' au Festival du Film Français en Israël.........


Par Hagay Sobol pour Guysen International News..



Le cinéma français sera à l’honneur en Israël du 17 mars au 5 avril prochain à l’occasion d’un festival qui lui est entièrement dédié et dont ce sera la 9ème édition. C’est la preuve de la vivacité de la culture française et de l’importance de la communauté francophone dans ce pays qui on peut le regretter ne fait pas encore partie de l’organisation mondiale de la francophonie. Espérons qu’au bénéfice de la reconfiguration régionale, les portes lui seront prochainement ouvertes.


Olivier Nakache et Eric Toledano les réalisateurs du film « Intouchables » seront les invités d’honneur de ce festival qui se déroulera dans de nombreuses villes comme Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, mais aussi Ashdod, Holon et Sderot, cette dernière malgré les tirs roquettes réguliers n’oublie pas la culture. C’est l’occasion de revenir sur un film atypique qui avec plus de 19 millions d’entrées est l’un des plus grands succès populaires du cinéma français. Il a remporté de nombreuses récompenses dont le César du meilleur acteur 2012 qui a consacré son interprète principal, Omar Sy, pour sa performance exceptionnelle.


Tout débute avec un entretien d’embauche anthologique qui sera à l’origine d’une rencontre improbable entre deux êtres qu’apparemment tout oppose. Phlippe (François Cluzet), la quarantaine, est un riche aristocrate qui au sommet de sa carrière est victime d’un accident de parapente le laissant tétraplégique. Mais sa plus grande blessure est la mort de son épouse, dont il ne s’est jamais remis. Driss (Omar Sy), quant à lui, est un jeune des banlieues dans la force de l’âge. Il vient juste de sortir de prison et répond sans grand espoir à une annonce du Pôle Emploi pour un poste d’auxiliaire de vie. Ce sera le point de départ d’une formidable aventure ou chacun se trouvera transformé.


A mesure que se déroule le récit magnifiquement mis en images et soutenu par la bande sonore de Ludivico Einaudi qui colle parfaitement à l’action, on suit avec beaucoup de pudeur l’évolution des protagonistes. On prend conscience qu’ils ont en partage bien plus que ce que l’on aurait pu imaginer de prime abord. Chacun à sa manière est piégé dans un univers clos et étriqué dont il ne peut échapper seul. Philippe est cloué sur une chaise roulante, totalement dépendant d’une aide extérieur pour ses moindres besoins. Driss est sans bagage, sans perspective, et sans avenir. Ils vont s’accepter tels qu’ils sont, en faisant fi des différences sociales et des conventions. Grâce à leurs différences, ils vont se compléter mutuellement, se (re)construire pour prendre un nouveau départ. L’un transmettra l’esprit et l’éducation, l’autre sa formidable énergie et une envie de vivre à toute épreuve, pour s’élever ou reprendre la marche de la vie.


La caméra suit l’évolution croisée des personnages, et l’on voit comment une estime réciproque s’installe progressivement, mais sans concession, ni complaisance aucune. Il s’agit d’un film vrai au plein sens du terme. Parce qu’il est inspiré d’un fait réel, et surtout à sa façon toute en nuance de traiter des rapports humains, même dans les moments les plus intimes, sans jamais tomber dans la trivialité. Ceux qui ont travaillé avec des personnes à mobilité réduite pourront en témoigner. Bien qu’il traite d’un sujet difficile, l’humour n’est pourtant pas absent. Bien au contraire, les répliques caustiques abondent, et à chaque fois elles font mouche.


Que dire des acteurs qui n’ait pas déjà été écrit. Leur jeu est juste, tout en finesse et débordant de naturel. On s’y croirait. Omar Sy que l’on a connu sur la chaîne cryptée « Canal plus » dans l’émission humoristique le « Service Après Vente des émissions » éclate littéralement. Il s’impose par sa présence. Pour autant, son interprétation n’est jamais forcée. Il est passé avec ce rôle du statut « d’amuseur » talentueux, à celui d’acteur confirmé. C’est la révélation de ce film. François Cluzet, quant à lui, est tout en retenue. Il investi son rôle à tel point que l’on en oublie qu’il ne souffre pas de cet handicap. Tout passe par le regard, les expressions de son visage et les inflexions de sa voix. Un must !


Olivier Nakache et Eric Tolédano ont signé là non seulement une réalisation exemplaire, mais une grande oeuvre que l’on reconnaît immédiatement à son pouvoir émotionnel et sa capacité de nous rendre meilleur. Cela justifie amplement ses nombreuses distinctions.


Décidément, le cinéma français, avec « Intouchables » et le récemment oscarisé « The Artist », a le vent en poupe. Il est certain qu’avec de tels atouts, le succès sera au rendez-vous du public israélien.



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