Par Jacques Vanzand (Bruxelles)
-L’Iran mène ces travaux dans la plus grande discrétion, allant même jusqu’à creuser à grands frais des bunkers ultras secrets (peut-être pour ne pas gâcher le paysage…)
-L’Iran refuse l’accès de certains de ses sites aux représentants de l’AIEA, ou bien « oublie » d’en mentionner un.
-L’Iran clame haut et fort qu’il veut rayer Israël de la carte et liquider la totalité des juifs qui y vivent (là il y a quelque chose que je ne comprends pas bien : les iraniens luttent pour les palestiniens en leur fournissant des armes et de temps à autre quelques robots humains destinés à l’explosion ; mais ces braves palestiniens tellement impatients de voir se réaliser le Grand Projet iranien, se doutent-ils que si Israël est « atomisé » il n’y aurait plus de palestiniens non plus ??? ).
-L’Iran met au point des missiles de plus en plus puissants qui pourront un jour atteindre l’Europe.
Toute personne dotée d’un quotient intellectuel moyen et d’un peu de logique comprendra que les déclarations du genre « nos recherches dans le nucléaire sont purement civiles » n’ont plus aucun sens au vu de ce qui précède.
L’Iran est bel et bien en train de mettre au point sa bombe nucléaire et ses tentatives de convaincre du contraire ne sont que mensonges.
Les pays visés pourraient bien être plus nombreux qu’Israël seulement.
Bruxelles, capitale européenne et abritant le siège de l’OTAN serait dans ce cas une cible idéale, la meilleure même. Trois cent mille musulmans répartis sur cette toute petite ville en feraient également les frais…
Le reste, les réunions, les tergiversations, les propositions de régler le problème atour d’une table, les semblants d’avancées, les délais, les refus de visite pour l’AIEA puis les consentements mais pas pour tous les sites, les déclarations pour rassurer, les renvois des délégués de l’AIEA, les rencontres officielles ou officieuses, les engagements et les désengagements, tout cela n’est que du vent, une méthode bien rôdée pour gagner du temps.
Au début on aurait pu s’y laisser prendre. Mais cela fait des années que ce petit jeu perdure ; l’Iran a réalisé que l’Occident est naïf et il ne se prive pas d’en abuser.
Le danger le plus immédiat concerne Israël menacé d’une destruction totale, d’une tentative de second Holocauste. Je dis « le plus immédiat » car d’autres pays pourraient tout aussi bien être visés. Mais Israël n’a pas droit à l’erreur : l’exigüité de son territoire fait qu’une seule bombe en aurait raison.
Armadinedjad, obsédé par un antisémitisme maladif, a récupéré toutes les théories nazies et s’en sert pour justifier son projet de « liquider » les juifs.
L’Histoire a prouvé que les fous en liberté sont à prendre au sérieux.
Un Iran doté d’armes atomiques serait probablement aussi la cause d’une course à l’armement nucléaire dans tout le Moyen Orient.
Le programme nucléaire iranien a été lancé vers la fin des années 50 par le Shah Mohammad Reza Pahlavi, avec l’aide des E.U. et plus tard de l’Europe. L’arrivée de la révolution islamique et la prise de pouvoir en 1979 par le régime sectaire des Mollahs a stoppé l’exploitation de ce programme.
Le 14 août 2002 Alireza Jafarzadeh (1), dissident iranien, stupéfie le monde en révélant l’existence de 2 sites nucléaires inconnus (une installation d’enrichissement d’uranium à Natanz et une installation à eau lourde à Arak) en Iran.
En avril 2006, Ahmadinedjad déclarait : « …notre réponse à ceux qui sont mécontents que l’Iran réussisse à maîtriser complètement le cycle du combustible nucléaire se résume à une seule phrase : soyez en colère et mourez-en, parce que nous ne discuterons jamais avec personne du droit de la nation iranienne à enrichir de l’uranium »
En cette même année 2006, des « Moudjahidines du Peuple » avec qui des amis à moi ont été en contact à Bruxelles, ont expliqué avec croquis à l’appui qu’en Iran « des montagnes étaient creusées en vue d’y installer des équipements ultra secrets pour la recherche nucléaire ».
Parallèlement, cette même année et toujours à Bruxelles, « l’Association Iranienne pour la Culture, l’Art, les Droits de l’Homme et contre l’Intégrisme », distribuait un court film de Hossein Farahi sur dvd, intitulé « Je suis une femme » et qui dénonçait le traitement inhumain infligé aux femmes dans ce pays. L’association mettait aussi en garde contre l’intégrisme religieux iranien et toutes ses conséquences qui allaient bientôt menacer la paix dans le monde.
Les mises en garde ont été nombreuses un peu partout et jamais prises au sérieux. Les israéliens ont été les premiers à suspecter l’Iran de vouloir mettre au point l’arme nucléaire et personne n’a daigné les écouter.
Jusqu’il y a peu, en Europe, le scénario suscitait des haussements d’épaules. Des musulmans français et belges ont même poussé l’intelligence jusqu’à parler de complot (depuis quelques années tout est complot ! et le fait de dénoncer un complot est devenu en lui-même un complot !) en insinuant que les israéliens font croire que l’Iran met au point l’arme nucléaire pour profiter de l’occasion, les attaquer et agrandir Israël… Ben voyons…
Oserait-il ce mal aimé, ce guide incompris, cet envoyé céleste -je parle du président Ahmadinedjad – oserait-il prendre un Coran et jurer dessus que ses intentions sont pures et qu’il ne dissimule pas la mise au point de l’arme nucléaire ?
Je pense qu’il en serait capable. Il est tout aussi peu respectueux du Coran que du reste. Pour lui la vraie religion, c’est la sienne et celle des mollahs, une dérive sectaire de l’islam qui, si le paradis existe, l’empêchera d’y entrer lui et toute sa clique de fanatiques.
Le monde occidental s’indigne et s’inquiète quand Israël parle de frappes préventives, mais il ne s’indigne pas tellement quand l’Iran parle de faire disparaître un état qui ne le menace absolument pas.
(Nous avons à peu près le même scénario avec la Syrie : dans les rues d’Europe et de Bruxelles tout particulièrement, on ne voit pas beaucoup de sympathisants de gauche ou d’extrême gauche, pas un seul de ces « altermondialistes » toujours prêts à dénoncer des palestiniens tués par l’armée israélienne, pas un seul de ces amis de « la cause arabe » ou appartenant à une association pro-palestinienne, pas un seul représentant de toutes ces ONG moralistes ou d’un quelconque syndicat de gauche toujours tellement « branché » sur la « cruauté » des israéliens comme c’était le cas lors de l’opération « Plomb Durci ». Rien. Le calme absolu ou presque. Et pendant ce temps, plus de 7500 civils syriens -au minimum- ont été tirés comme du gibier par l’artillerie lourde de leur propre armée. Et des milliers d’autres, dont des enfants, sont torturés et emprisonnés).
J’aurais aimé connaître la réaction de l’Europe et des pays musulmans en particulier, si Israël avait annoncé à la face du monde qu’il allait rayer l’Iran de la carte. Il suffit de voir ce qu’il en coûte d’avoir brûlé quelques Corans en Afghanistan (deux américains et plusieurs dizaines d’afghans tués pour un livre) pour imaginer le probable déchaînement de plus d’un milliard de musulmans de par le monde dans une telle situation.
Nous assistons à un embargo lent et progressif vis-à-vis de l’Iran, avec de nouvelles mesures qui pour certaines d’entre elles ne prendront effet que dans quelques mois. On sait à présent que les embargos ne servent pratiquement à rien sauf s’ils sont massifs, multi fronts, ultra rapides et coordonnés par un maximum de nations.
Autrement dit si rien ne vient entraver le cours des choses, l’Iran achèvera tranquillement la mise au point de sa bombe, alors qu’il a signé un pacte (TNP) de non prolifération des armes nucléaires en 1968 et que celui-ci a été ratifié en 1970.
Le régime iranien est un régime instable et sectaire, qui est convaincu qu’il faut semer le chaos pour faciliter l’arrivée du Messie. Un armement nucléaire entre les mains d’un tel régime est inimaginable. Un danger pour la planète entière.
Si l’Europe ne réalise pas dans les plus brefs délais qu’une destruction des installations nucléaires iranienne est la seule option possible, le monde va changer. Si l’Europe ne comprend pas maintenant que pour échapper à la menace iranienne elle devrait entièrement soutenir cette option, elle prend un énorme risque.
Dans cette terrible partie d’échec, Israël représente la seule, l’ultime chance de l’Occident, que cet Occident soit antisioniste, antisémite ou rongé par deux mille ans de « judéophobie » quasiment ininterrompue.
Jacques Vanzand (Bruxelles) pour Israël-flash
(1) cf son livre: « The Iran Threat : President Ahmadinedjad and the coming nuclear crisis »
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