mercredi 28 décembre 2011

Quelle place pour les minorités dans les révolutions arabes ?


Les révolutions dans le monde arabe ont offert leur lot de revendications, de slogans et autres pancartes à la gloire du changement, de la liberté et de la démocratie. Mais au vue des résultats des élections, ce sont les islamistes voire même les salafistes partisans de l’Islam radical qui devrait prendre le pouvoir dans le monde arabe. Deux questions se posent aujourd’hui, où sont les nombreuses minorités qui peuplent tous ces pays et se dirige-t-on vers un affrontement sanglant entre chiites et sunnites ?



Egypte, Tunisie, Syrie, Libye, Bahreïn : des pays qui partagent l’Islam comme religion et la charia comme principe fondateur. Des pays aussi qui jouissent d’une mosaïque de communauté et de religion qui n’ont rien à envier au cosmopolitisme occidentale. Sauf que sunnites, alaouites, kurdes, berbères, chrétiens et juifs n’ont jamais profité du même traitement que les fidèles de l’Islam radical et nourri au nationalisme arabe.

Et cette situation devrait demeurer inchangée voire même empirer après les événements qui ont secoué toutes ces nations. Et pour cause les jeunes descendus dans la rue lors des manifestations de l’hiver dernier et encore aujourd’hui en Syrie ou au Yemen sont profondément imprégnés de culture islamique et d’obédience chiite.

D’un autre côté, les grands principes démocratiques, tels que l’égalité pour tous - femmes et minorités comprises – la tolérance et le respect des lois, leur sont totalement étrangers. L’organisation d’élections libres ne conduira pas nécessairement à la formation de gouvernements démocratiques comme que les occidentaux l’imaginent voire même le perçoivent.

Jamais les Frères musulmans n’ont évoqué dans leur programme la question des droits des minorités ou n’ont exprimé une quelconque volonté de créer une union nationale. Leur objectif étant d’asseoir leur pouvoir avec pourquoi pas l’appui des salafistes qui ont eux aussi leur mot à dire au vue de leur résultat. Des salafistes peu astreints aux valeurs de paix et de tolérance.

Quoi qu’il en soit, tous ces pays se retrouvent à la croisée des chemins et devront faire preuve de la plus grande vigilance avec des minorités qui souhaitent, elles aussi, faire entendre leur voix telles que les coptes en Egypte. La question centrale est aussi  de savoir si ces minorités vont-elles rester passives ou bien vont-elles se révolter à leur tour pour réclamer leurs droits ? Réponse dans les prochains mois.

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