lundi 3 octobre 2011

Traditions solitaires..



Traditions solitaires..

Le diamant reste la pierre fétiche des amoureux. On en parle avec Raphaele Canot, la directrice des collections De Beers

Il a beau être un gage universel d’amour, le diamant divise tout de même. D’un côté, celles qui ne jurent que par la taille poire XL, de l’autre, celles qui militent pour une discrétion et une pureté irréprochable. Entre ces deux camps, Raphaele Canot, la directrice des collections De Beers, est la spectatrice privilégiée de ces aventures aux mille carats.

Lefigaro.fr/madame. - On a toujours l’image du diamant monté en solitaire, enchâssé dans ses quatre griffes. Est-elle toujours d’actualité ?
Raphaele Canot. - Oui, bien sûr, car il reste l’icône des bagues de fiançailles. Par sa pureté, le solitaire reste un éternel classique à l’élégance intemporelle. Pas étonnant, donc, qu’il soit aussi désiré ! Mais aujourd’hui, l’offre est vraiment variée en terme de style et les montures travaillées ont trouvé leur public, tout comme celles « en fil de diamants », micro-pavées, qui sont perçues comme très sophistiquées et qui mettent joliment le solitaire en valeur.

Les goûts sont-ils très différents d’un continent à l’autre ?
Le processus est similaire à celui qui régit la mode : par l’internationalisation des tendances, les écarts entre pays se réduisent donc peu à peu. Toutefois, il est vrai que les Françaises sont plus audacieuses dans leurs goûts et plus éclectiques que les Américaines ou les Japonaises. Elles se laissent ainsi plus facilement séduire par une bague design. Plus généralement, les différences se font essentiellement sur le diamant lui-même, plus que sur le style de la monture. Les Américaines vont privilégier sa taille. Et les Européennes et les Asiatiques, tout aussi pointues les unes que les autres sur la science des 4C (la charte qui établit la qualité d’un diamant selon les critères de taille – cut -, de poids – carat -, de pureté – clarity - et de couleur, ndlr) suivent de plus en plus ce mouvement.

Double dimension

Pourquoi ?
Avant de devenir un symbole d’amour, le diamant était un symbole de pouvoir et je crois qu’il a conservé cette double dimension, véhiculant ainsi des valeurs de reconnaissance sociale, de réussite, tout autant que des valeurs romantiques. Pour vous donner un exemple, lors de l’ouverture de notre première boutique en Chine à Pékin, l’une des premières ventes a été un solitaire… acheté par une femme pour elle-même ! Le solitaire, symbole d’amour, mais aussi de pouvoir, donc de talent et de réussite. Peut-être est-ce là une nouvelle page qui s’ouvre dans l’histoire de cette pierre pas comme les autres ?

Avant de devenir un symbole d'amour, le diamant était un symbole de pouvoir.
Le mythe de la bague éternelle

Offrir un diamant comme gage d’amour est une tradition vieille comme le monde. Ou presque. Une légende veut en effet que les flèches de Cupidon soient surmontées de diamants. Ajoutez à cela le fait que l’année, par essence sans début ni fin soit un antique symbole d’amour éternel et vous aurez déjà une idée de la pression sociale et amoureuse qui pèse sur l’objet… Au Moyen Age, le diamant illustre l’amour « insatiable ». La mode est alors lancée : Camille d’Aragon fut la première femme à recevoir une telle bague le jour de ses noces – un événement ainsi résumé par les échotiers de l’époque : « deux flammes dans une bague étincelante, deux volontés, deux cœurs, deux passions, tous unis dans le mariage par un diamant. » Plus tard, c’est la reine Victoria, folle de bijoux, qui en reçut une d’Albert, peu avant leur mariage. Les gisements de diamants découverts au Brésil et en Afrique du Sud à la Belle Époque achevèrent d’instituer la pierre en bijou incontournable....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...