Lois concernant la Séoudat Hamafseket la veille de Tichâ Béav

Halakha 1

Avant Min'ha de Tichâ Béav nous mangeons un repas nourrissant, se composant de plusieurs mets, mais sans viande ni vin.
Après Min'ha et avant le coucher du soleil, il est habituel de prendre un dernier repas avant le jeûne appelé, Séoudat Hamafseket « repas de cessation ». On ne mange qu'un seul mets (selon l'usage, des lentilles).

a) Il est interdit de servir dans ce repas 2 plats cuisinés.
b) La coutume est de consommer un plat de lentilles ou un œuf dur, ces deux plats étant un symbole de deuil. (Rachi commente dans Parachat Tolédot).
c) On peut compléter par du pain, des laitages, des légumes crus qui ne sont pas considérés comme un plat.
d) Ce dernier repas est pris en étant assis par terre sur une couverture ou un tapis ou sur un tabouret de moins de 30 cm de hauteur, comme c’est le cas pour les personnes en deuil, sauf les personnes âgées ou les femmes enceintes qui peuvent s’asseoir sur une chaise normale.
e) Chacun s'assiéra dans un coin différent et même si trois personnes s'assoient en groupe pour manger, on ne récitera pas le Zimoun.
f) Tant qu'on n'a pas décidé de commencer le jeûne on peut continuer à manger jusqu'au coucher du soleil.
g) Nous avons également l’habitude de ne pas consommer de poisson lors de ce repas.
h) De même, nous avons l’habitude de ne pas consommer de la bière ou d’autres boissons alcoolisées lors de ce repas. Pour une personne habituée, certains décisionnaires permettent de prendre, même pour la Séouda Hamafseket, un digestif en fin de repas,
Choul’han Aroukh selon le Rama, voir Kaf Ha'hayim 552:37, Moëd Lékhol 'Hai de Rabbi 'Hayim Palaji zt"l Siman 3:30.

Halakha 2

Lois concernant les abstinences de Tichâ Béav :
Les restrictions entrent en vigueur à partir de la Chki'â (coucher du soleil).
Il est interdit de :
a) prendre toute nourriture ou boisson,
b) se laver, même à l’eau froide,
c) porter des chaussures de cuir,
d) On ne se rincera que le bout des doigts, mais si on s'est sali les mains, le visage ou toute autre partie du corps, on peut nettoyer avec de l’eau,
e) On ne se rince pas la bouche jusqu'à la fin du jeûne,
f) On ne se maquille pas et on ne se parfume pas,
g) On ne pratique pas l'intimité conjugale,
h) Le soir de Tichâ Béav et la journée jusqu'à midi, ne pas s’asseoir sur une chaise, ou sur un banc, mais seulement sur un tabouret bas, sauf les personnes âgées ou les femmes enceintes qui peuvent s’asseoir sur une chaise normale.
i) Ne pas se parfumer ou s'enduire (le corps avec de l'huile ou de la crème corporelle), sauf les personnes qui doivent s’appliquer de la crème dans le but de se soigner.
j) On n’étudie pas la Torah, (sauf certains passages de Jérémie, le livre de Job, le livre de Ekha les livres des Lamentations), des lectures ayant trait au deuil. Il est permis d'étudier les livres de Moussar (d’éthique) qui ont pour vocation de motiver l'homme à faire Téchouva, sans approfondir le texte.
k) On évite de dire bonjour, et on évitera les embrassades, si des personnes ne connaissent pas cette loi et disent «bonjour», il faut leur répondre d’une voix faible,
l) Dans un endroit où il est de coutume de travailler à Tichâ Béav, nous travaillons, dans un endroit où la coutume est de ne pas travailler, nous ne travaillons pas. Cependant, le Minhag (la coutume) est de n’accomplir aucun travail à Tichâ Béav.
m) Si quelqu’un n’a pas les moyens financiers de manger ce soir-là, il pourra travailler discrètement.
n) Certain décisionnaires disent que si par le fait de ne pas travailler, cela risque de causer un manque à gagner, on pourra autoriser de travailler après 'H’atsot.
o) Nos sages nous enseignent « l’argent gagné pendant Tichâ Béav et pendant Pourim n’a pas de bénédiction. »
a) Il est permis de laver ou frictionner les bébés comme d'habitude.
b) Il est permis de faire la vaisselle pendant le jeûne, car l'intention n'est pas de se laver.
c) Midi passé, on peut préparer le repas pour le soir.
Choul’han Aroukh Siman 599:3, Yalkout Yossef Hélek Moâdim, Kaf Ha’hayim Siman 599:3,Yehave Daât, Kaf Ha’hayim Siman 554:37, Yalkout Yossef Moâdim, Halakha 14, p. 581-2
Toute ces interdictions s’appliquent au coucher du soleil et jusqu’à la tombée de la nuit après le jeûne.
Beaucoup de gens on la coutume de se rendre au cimetière ce jour, afin de péleriner leur famille disparue.

Aphorismes de nos sages

Il est rapporté dans le Talmud Yérouchalmi que Rabbi Aboun jeûnait le 9 et le 10 Av, cependant, les H’akhamim n’ont pas voulus instaurer 2 jours de jeûne, car nous n’avons plus la force de jeûner 2 jours de suite.

Ces Halakhot sont dédiées à l'élévation de l'âme de tout le peuple d'Israël et en particulier à :
Georges Itshak ben Chlomo Z.L
Sarah Suzanne bat Roza Z.L.
Fortunée bat Camille Camouna Z.L Z.L
Hagaon Rabbi Mordekhaï
Tsemah ben Mazal Z.T.L
Tsipora bat EstherZ.L
Gerard Guerchon Khelfa
ben Georges Itshak Z.L
Rav Haïm Moche ben Ito Bentov Z.L
Jacob Hamou ben JamilaZ.L
Eliyahou Haï Lucien ben Rachel NahumZ.L
Meyer ben Esther Z.L

Ces Halakhot sont dédiées également à la guérison totale de tout le peuple d'Israël et en particulier à nos Grands Maîtres :
· Harav Hagaon Rabbi Ovadia Yossef ben Guorgyia Chlita
· Harav Hagaon Rabbi Yossef Chalom Elyachiv Chlita
Sarah bat Fortunée
Odaya Liliane bat Fortunée
Lévana bat Rivka Kitri Sarah bat Myriam