Netanyahu a dit que l'envoyée a mené une "lutte sans compromis" en faveur d'Israël. Pour Hotovely, Haley a été la "meilleure amie" que l'Etat juif n'a jamais eu au sein de l'ONU...
Les députés israéliens et les groupes juifs américains n’ont pas tari d’éloges mardi au sujet de l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley, quelques heures après que l’envoyée pro-israélienne a annoncé sa démission.
Menant le choeur de ceux qui ont salué en Haley une amie d’Israël qui s’est dressée pour défendre l’Etat juif à l’ONU, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a remercié l’envoyée avec effusion.
Netanyahu, qui a été lui-même ambassadeur israélien aux Nations unies dans les années 1980, a estimé que Haley a « mené un combat sans compromis contre l’hypocrisie à l’ONU, au nom de la vérité et de la justice de notre pays ».
Le président Reuven Rivlin a noté qu’elle n’avait « jamais fléchi » dans son soutien au droit d’Israël à la sécurité.
« Plus d’une fois, en s’exprimant clairement, elle a déchiré le cynique rideau de fumée qui masquait que ce que faisaient vraiment les Nations unies et les organisations internationales », a-t-il dit dans un communiqué.
Rivlin a ajouté que le mandat de Haley resterait « un tournant dans les relations entre les Etats-Unis et les organisations internationales, et dans le positionnement discriminatoire que ces organisations ont adopté envers Israël à plus d’une occasion ».
Haley est devenue une star dans la communauté pro-israélienne de centre-droit, s’attirant de manière constante les salves d’applaudissements les plus chaleureux lors de la conférence politique annuelle de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).
Mardi, l’AIPAC a remercié Haley pour son « fort leadership » déployé au sein de l’instance internationale.
« Nous vous remercions d’avoir constamment défendu les intérêts de l’Amérique et notre allié démocratique, Israël », a écrit le groupe sur Twitter.
Durant son mandat, les Etats-Unis se sont retirés de l’agence culturelle de l’ONU (UNESCO) et de son Conseil des droits de l’Homme, citant leur partialité envers Israël.
Dans des propos tenus à la Maison Blanche mardi, assise aux côtés du président américain Donald Trump, Haley a estimé que sa lutte contre la partialité anti-israélienne à l’ONU avait été l’une des actions essentielles de son mandat. Elle a salué Trump pour le transfert, en Israël, de l’ambassade américaine à Jérusalem.
« Ils comprennent lorsque le président dit qu’il est sérieux », s’est-elle exclamée. « Si on regarde la partialité anti-israélienne et la force et le courage dont a fait preuve le président en délocalisant l’ambassade ».
Danny Danon, l’ambassadeur israélien à l’ONU, a déclaré que le soutien apporté par Haley à l’Etat juif a aidé à changer le statut du pays au sein de l’instance.
« Merci pour avoir défendu sans crainte la vérité. Merci d’avoir représenté les valeurs communes des Etats-Unis et d’Israël », a-t-il dit dans un communiqué.
La vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a estimé qu’Israël n’avait jamais eu de « meilleure amie » à l’ONU que Haley.
« J’espère que son départ aujourd’hui n’est qu’une pause dans son activité publique. On a besoin de sa voix claire », a écrit Hotovely sur Twitter.
Haley n’a pas encore fait savoir ce qu’elle ferait après avoir abandonné ses fonctions, mais une lettre de démission, datée du 3 octobre, a indiqué qu’elle prévoyait de quitter le travail gouvernemental pour le secteur privé.
Le vice-ministre Michael Oren a déclaré que les Israéliens seront « éternellement reconnaissants » à Haley.
« Avec une grande tristesse, j’ai entendu la nouvelle de la démission de l’ambassadrice Nikki Haley qui a travaillé avec succès en faveur des Etats-Unis, d’Israël et du monde éclairé contre les forces de l’obscurantisme à l’ONU », a-t-il dit sur Twitter.
« Chacun de nous en Israël lui gardera une reconnaissance éternelle et nous lui souhaitons la meilleure réussite pour la suite », a ajouté Oren, ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis, le pays où il est né.
Le député Yair Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, a qualifié Haley de « grande amie » d’Israël et de « voix importante » à l’ONU.
« Elle s’est attaquée à l’hypocrisie et à la partialité des Nations unies avec conviction et clarté. Merci », a-t-il déclaré sur Twitter.
Aux Etats-Unis, l’envoyé pour la paix Jason Greenblatt a salué Haley pour son « travail sans relâche au nom du peuple américain » à l’ONU.
« Vos efforts livrés pour lutter contre la partialité anti-israélienne aux Nations unies et pour renforcer nos relations avec nos alliés et partenaires ne sont qu’une fraction de l’héritage que vous laissez @USUN. Vous serez amèrement regrettée », a-t-il tweeté.
Robert Menendez, sénateur du New Jersey et plus important démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, a fait l’éloge de Haley tout en mettant en garde contre un « vide de leadership » suite à son départ.
L’AJC (American Jewish Committee) a noté que « la voix sans peur » de Haley manquerait.
« L’ambassadrice @NikkiHaley a été une avocate puissante et efficace des intérêts américains à l’ONU – et une amie remarquablement constante et dévouée d’#Israël », a écrit l’organisation sur Twitter.
Norm Coleman, à la tête du comité juif républicain, a souligné « le leadership audacieux et la clarté morale » de l’envoyée à l’ONU.
« Son leadership dans la confrontation avec l’Iran, la Corée du nord et les partialités téméraires affichées contre Israël représentent un nouveau point culminant pour la diplomatie américaine », a-t-il affirmé dans une déclaration, ajoutant que Haley est respectée « dans tout le spectre politique ».
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