Après l'audition de Collomb, c'est au tour du préfet de police Michel Delpuech de répondre aux questions des parlementaires. Sans mâcher ses mots.
16 h 24 - La séance est levée
Après que Guillaume Larrivé a précisé que le secrétaire général de la Présidence serait auditionné par la commission des lois du Sénat et que celle de l'Assemblée nationale souhaitait également l'entendre, ainsi que les autres membres de cabinets impliqués dans cette affaire, à commencer par Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, la séance est levée.
16 h 22 - La voiture équipée police de Benalla faisait partie du parc automobile de l'Élysée
Depuis le début de l'affaire, les observateurs se demandent comment Alexandre Benalla, qui n'est pas policier, a pu jouir d'autant de privilèges. En question, notamment : l'usage d'une voiture de fonction, équipée police, avec des gyrophares deux tons. Lors de son audition, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a affirmé qu'à sa connaissance, et selon les premiers éléments de l'enquête, ce n'était pas ses services qui lui avaient fourni cette voiture. Et pour cause ! Selon notre journaliste, la Renault Talisman conduite par Alexandre Benalla fait partie du parc automobile de l'Élysée, et non du ministère de l'Intérieur ni de la préfecture de police.
16 h 20 - Copinage malsain
"Quand je parle de copinage malsain, qu'est-ce que je veux dire ? Je ne parle ici que des personnes mises en examen dans le cadre de cette affaire", précise Michel Delpuech, qui se refuse à associer, dans cette formule, un membre de cabinet. Ni place Beauvau ni à l'Élysée.
16 h 15 - Une déposition qui fait l'unanimité
De très nombreux députés rendent hommage à la précision et à la clarté du témoignage du préfet de police. Laurence Vichnievsky (députée MoDem) a même indiqué que ses explications étaient "plus claires que celles de ce matin", faisant référence à l'audition du ministre de l'Intérieur.
16 h 05 - Quid de son "chaperon" ?
Le major de police qui accompagnait M. Benalla aurait-il pu s'interposer pour empêcher l'agression ? "Je souhaite être assez prudent", répond le préfet, qui précise qu'il est parfois difficile pour les policiers de réagir immédiatement dans ce genre de situations. Philippe M., qui était le responsable policier en charge d'accompagner le chargé de mission à l'Élysée, lors des manifestations du 1er mai à Paris, "avait (par ailleurs) rencontré un événement très douloureux, quelque temps auparavant", souligne le préfet de police. "Il répondra des faits aux enquêteurs et à la justice", conclut-il.
15 h 55 - Transparence des procédures
Les enquêtes publiques diligentées seront-elles rendues publiques ? L'enquête principale, demandée par le ministre de l'Intérieur sur la place et le rôle des observateurs dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre, sera publiée si son donneur d'ordre le juge bon. "S'agissant de l'enquête administrative et disciplinaire, nous rendrons publiques les sanctions prises mais je ne suis pas sûr qu'il soit légal de mettre sur la place publique un dossier ad hominem", déclare le préfet de police.
15 h 45 - Un port d'arme qui pose question
Jean-Michel Fauvergue, ancien commissaire de police (ex-chef du Raid), aujourd'hui député LREM, affirme avoir fait l'objet d'une enquête rigoureuse au moment où il a demandé à bénéficier d'un port d'arme. Il s'étonne que le préfet de police ait accepté d'accorder un port d'arme à Alexandre Benalla. M. Delpuech réaffirme que cette autorisation a été accordée à Alexandre Benalla parce que l'enquête de proximité était plutôt positive et son casier judiciaire vierge. Selon nos informations, Alexandre Benalla a également été habilité "secret défense" suite à une enquête très poussée de la DGSI (cf. plus bas).
15 h 38 - Un observateur "admis à un niveau inapproprié"
"M. Benalla n'était pas placé sous mon autorité, ce n'était pas un commis de la Préfecture de police", tacle Michel Delpuech. Cet observateur "admis à un niveau inapproprié" sur la manifestation et qui n'avait pas à se comporter comme il l'a fait, "devra répondre de ses actes devant la justice", précise-t-il.
15 h 35 - Qui sont les victimes de M. Benalla ?
Le préfet de police indique ne pas avoir connaissance de l'identité des personnes qui ont eu à subir des violences de la part de M. Benalla. "Elles n'ont pas porté plainte", souligne-t-il, précisant qu'au moment des contrôles d'identité, elles ont fourni de faux noms. L'institution judiciaire sera amenée à se pencher sur ces questions, conclut-il.
15 h 25 - Une présence étonnante
"Est-il habituel que des personnels de l'Élysée fassent du maintien de l'ordre ?" demande Guillaume Larrivé, corapporteur de la commission d'enquête. "Non", répond Michel Delpuech, qui répète qu'il a été étonné de voir M. Benalla au sein de la cellule vidéo qui surveillait les manifestations le 1er mai au soir.
15 h 22 - Un rôle mineur dans les festivités post-Mondial
"M. Benalla n'a pas interféré dans l'organisation de la descente des Bleus sur les Champs-Élysées." Il est monté dans le bus à Roissy (à l'arrivée des joueurs, NDLR), mais il n'a pas joué de rôle dans l'organisation de cette manifestation, assure le préfet de police.
15 h 20 - Hamon dénonce l'"insupportable tissu de mensonges" de Gérard Collomb
L'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon a estimé lundi que l'audition du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur l'affaire Benalla constituait un "insupportable tissu de mensonges". "Qui peut croire qu'il n'a jamais évoqué le cas de M. Benalla avec le président de la République ? Ou qu'il ne savait strictement rien de l'homme qui skie seul avec le président, donne des ordres à des commissaires et est pressenti pour devenir sous-préfet ?" s'est-il interrogé dans un communiqué. Pour Benoît Hamon, "l'audition de M. Collomb révèle la piteuse stratégie orchestrée directement à l'Élysée même tout le week-end pour concentrer toutes les responsabilités sur Alexandre Benalla et sur le directeur de cabinet du président de la République, dont chacun sait qu'il part opportunément à la retraite".
Lire aussi le portrait de Patrick Strzoda
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15 h 05 - Le palais de l'Élysée aurait-il dû dénoncer les faits au procureur dès le 2 mai ?
Pour Michel Delpuech, c'est à l'autorité hiérarchique d'Alexandre Benalla - à savoir l'Élysée - que revenait la responsabilité de signaler ou non les faits au procureur. Alexandre Benalla n'étant pas policier, ce n'était pas au préfet de police d'agir, selon lui. Le préfet de police précise ne pas savoir comment l'Élysée a été informé avant lui de ce qu'une vidéo d'Alexandre Benalla commettant des violences circulait.
15 h 01 - Comment Benalla s'est-il procuré sa radio et son brassard ?
Selon les premiers éléments communiqués à Michel Delpuech, "la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris a fourni à monsieur Benalla le casque de protection, et le casque de protection seulement". Quid du brassard police et de la radio ?
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