mardi 29 mai 2018

Netanyahu déclare que les forces iraniennes doivent se retirer de toute la Syrie...


Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël refuse la présence militaire iranienne dans toute partie de la Syrie, après que la Russie a déclaré que seules les troupes du régime syrien devraient être dans le sud du pays, mais qu’il semblait prêt à permettre à l’Iran de maintenir un pied dans d’autres parties du pays.
La déclaration russe sur les limites imposées à l’Iran et ses mandataires fidèles a été interprétée comme un signe de reconnaissance aux préoccupations israéliennes concernant l’activité de l’Iran à sa frontière nord.
« En ce qui concerne la Syrie, notre position est claire : nous pensons qu’il n’y a pas de place pour une présence militaire iranienne dans toute la Syrie », a déclaré Netanyahu lundi lors de la réunion hebdomadaire de la faction du Likud.
Il a indiqué que ce point de vue est partagé non seulement par Israël, mais aussi par d’autres pays du Moyen-Orient et dans le monde.
Quelques heures plus tôt, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que seule l’armée syrienne devrait être présente à la frontière syrienne avec Israël.
Israël a accusé l’Iran de chercher à s’implanter dans la zone frontalière, car les forces loyales au président syrien Bashar el-Assad ont réussi à éliminer les groupes rebelles qui s’y trouvaient. Il a également rappelé que les forces iraniennes ont tiré quelques dizaines de roquettes depuis la région sur le plateau du Golan au début du mois.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov (à droite) avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 24 mars 2011. (Avi Ohayon/GPO/Flash90)
Les déclarations de Lavrov sont arrivées après que le quotidien Haaretz a rapporté lundi que la Russie était favorable au retrait des forces iraniennes et de leurs alliés de la frontière nord d’Israël, craignant que les frappes israéliennes répétées ne minent l’emprise d’Assad sur le pays.
Israël a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne tolérera aucune présence militaire iranienne en Syrie et a récemment reconnu avoir effectué des frappes aériennes sur des cibles iraniennes dans le pays. Israël a également frappé les systèmes de défense aérienne syriens qui ont tiré sur les avions de combat israéliens pendant les raids.
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman se rendra à Moscou mercredi pour rencontrer son homologue Sergei Shoigu, a déclaré le ministère de la Défense peu après les propos de Netanyahu.
M. Netanyahu a déclaré que la présence militaire de l’Iran en Syrie serait au centre de son voyage la semaine prochaine en France et en Allemagne, où il rencontrera le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. M. Netanyahu a déclaré lundi qu’il pourrait aussi rencontrer le Premier ministre britannique Theresa May, mais il n’a pas indiqué s’il se rendrait au Royaume-Uni.
En plus de contrecarrer les activités militaires iraniennes en Syrie et dans tout le Moyen-Orient, M. Netanyahu a également déclaré qu’il discuterait du programme nucléaire iranien avec les dirigeants européens.
« Je vais présenter notre position de la manière la plus claire possible », a dit M. Netanyahu. « Pendant des années, nous étions seuls face à ces deux menaces et je pense que la situation a évolué dans le bon sens ».
Il s’agira de la première rencontre de Netanyahu avec Merkel et Macron depuis que le président américain Donald Trump a décidé plus tôt ce mois-ci de se retirer de l’accord de 2015, visant à limiter le programme nucléaire de l’Iran et à réimposer des sanctions.
Alors que Netanyahu s’est félicité de cette décision, estimant que l’accord n’empêchait pas suffisamment l’Iran de se doter d’armes nucléaires ou de soutenir des groupes terroristes régionaux, la France et l’Allemagne se sont opposées au retrait américain, lesquelles ont toutes deux signé l’accord et se sont opposées au rétablissement des sanctions américaines contre les entreprises opérant en Iran.
Les deux pays, ainsi que leurs homologues signataires, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, cherchent maintenant à sauver l’accord, l’Iran exigeant des garanties économiques en échange de son respect de l’accord.

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