Ce n’est de loin pas encore le changement de cap souhaité dans l’attitude de l’Union européenne sur le conflit israélo-palestinien, mais pour la première fois, une résolution votée au Conseil de l’Europe à Strasbourg comprend une référence au scandale du soutien de l’AP au terrorisme par le biais du versement de salaires aux terroristes ou aux familles de terroristes.
Il s’agit en fait d’un article qu’une délégation de la Knesset, menée par Aliza Lavi (Yesh Atid), a réussi à faire insérer dans une résolution nettement orientée contre Israël. Dans le texte adopté à une large majorité, les parlementaires européens dénoncent les constructions juives dans les « territoires occupés » et les « destructions de maisons palestiniennes », ils « regrettent » la décision américaine du Jérusalem, et rajoutent que les Etats-Unis ont de ce fait perdu leur rôle de médiateur dans le conflit du Proche-Orient!!
Comme Israël n’a que le statut d’observateur au Conseil de l’Europe, la délégation israélienne a dû faire passer son paragraphe par le biais de députés européens pro-israéliens. L’article qui a été rajouté demande à l’Autorité Palestinienne de cesser de soutenir le terrorisme et d’arrêter de verser des salaires aux terroristes détenus en Israël ou aux familles de terroristes.
C’est la première fois qu’une résolution de l’UE fait allusion à cette pratique criminelle. Après le vote, Aliza Lavi a déclaré: « L’obsession des institutions européennes envers Israël n’a pas changé, mais par des efforts diplomatiques conjugués nous avons réussi pour la première fois à obtenir un appel clair à la cessation de l’aide financière aux terroristes détenus ou aux familles. Malheureusement, de nombreux parlementaires européens semblent ne pas être au courant que le conflit n’a pas commencé avec la déclaration de Donald Trump sur Jérusalem ou avec la construction juive.
Il a sa source dans le refus constant des Arabes palestiniens depuis un siècle d’accepter le principe d’un Etat juif, quelles qu’en soient ses frontières. En coulisses, certains pays affirment comprendre notre position et c’est notamment grâce à cela que nous avons pu faire insérer cet article dans la résolution. Mais cette obstination de l’UE à accéder à la moindre demande des Palestiniens non seulement ne rapproche pas la paix mais elle l’éloigne en les convaincant qu’il veut mieux pour eux de ne pas négocier avec Israël ».
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