Cette semaine, le « président » (il ne l’est plus depuis 2008) de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas était à Bruxelles pour faire l’aumône et espérer ouvrir une nouvelle voie susceptible de recevoir des subventions européennes après le boycott des Etats-Unis.
Après que le président américain Donald Trump a reconnu Jérusalem en tant que capitale légitime d’Israël au mois de décembre, les dirigeants palestiniens ont déclaré que Washington ne pouvait plus assumer le rôle central que les États-Unis tenaient depuis plus de deux décennies dans le processus de paix.
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La semaine dernière, le comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) –organe décisionnaire le plus important chez les Palestiniens– a voté pour officialiser cette décision.
Alors que les Etats-Unis, selon lui, n’ont plus de crédibilité, Abbas doit cependant affronter un défi majeur. Et il espère que l’Europe aidera à le résoudre.
Mahmoud Abbas va mendier à Bruxelles les salaires de ses fonctionnaires
Le soutien financier est indispensable pour les Palestiniens. Les Etats-Unis sont, de loin, les plus importants donateurs d’aides aux Palestiniens. Maintenant que la Maison-Blanche et le Congrès menacent de mettre un terme à cette aide, Abbas espère que les Européens viendront combler ce manque.
On peut croire que Mahmoud Abbas s’est comporté comme un mendiant, à Bruxelles. Les Etats-Unis ont gelé des paiements à hauteur de 100 millions de dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) au début du mois. Depuis, la Suède et la Belgique, ensemble, ont versé 81,5 millions de dollars. Bien que les fonds de l’UNRWA ne rejoignent pas les caisses de l’AP, ils permettent de nourrir, éduquer et employer un grand nombre de Palestiniens.
La visite d’Abbas à Bruxelles survient une semaine avant qu’une commission de groupes importants donateurs de fonds aux Palestiniens ne se rencontre dans la capitale de l’UE pour une session d’urgence. Ce groupe de 15 membres, appelé la Commission de liaison Ad-Hoc, comprend les Etats-Unis et l’Union européenne.
Cette nouvelle réunion dédiée aux Palestiniens sera organisée alors que les Britanniques sont dans une crise assez importante à la suite du Brexit. L’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement. L’Italie ne s’en sort pas. L’Espagne est très occupée avec la Catalogne, etc. Pour les leaders occidentaux, le moment n’est pas le meilleur pour entendre les Palestiniens faire la manche.
Néanmoins, les Européens, qui sont toujours déchirés par les sentiments de culpabilité et en quête de charité, sont les cibles principales des manipulateurs palestiniens et se laissent facilement emporter par leurs émotions.
A Davos, Trump a menacé de frapper les Palestiniens au portefeuille
Le courageux locataire de la Maison-Blanche a fait savoir, ce jeudi 25 janvier 2018, que l’aide américaine sera suspendue si le président Mahmoud Abbas refuse d’examiner son plan de paix.
S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec Benyamin Nétanyahu au Forum économique mondial de Davos, Donald Trump a clairement exprimé son intention de suspendre l’aide américaine aux Palestiniens s’ils persistent à refuser tout contact avec son Administration.
«L’argent est sur la table, indique Trump, et les Palestiniens ne l’auront pas tant qu’ils refuseront de s’asseoir pour négocier.»
«Les autres négociateurs n’ont jamais essayé, a-t-il expliqué. Et bien moi, j’essaie !»
Cette mise en demeure intervient quarante-huit heures après la visite de Mike Pence au Proche-Orient, lors de laquelle Mahmoud Abbas a ostensiblement refusé de le rencontrer.
«Les Palestiniens nous ont manqué de respect en ne permettant pas à notre grand vice-président de les voir alors que nous leur donnons des centaines de millions en aide et en soutien», a déploré jeudi soir Donald Trump.
«M. Abbas a insulté le président américain», a pour sa part condamné l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, en allusion à un discours devant le comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) lors duquel le président palestinien a récemment laissé éclater sa colère.
Les États-Unis comptent parmi les principaux pourvoyeurs d’aide aux Palestiniens
En 2016, l’Agence américaine pour l’aide et le développement (USAID) a financé des projets en Cisjordanie et à Gaza pour un montant total de 256,5 millions d’euros (319 millions de dollars). Quelque 29 millions d’euros (36 millions de dollars) ont été transférés à l’Autorité palestinienne afin de financer ses services de sécurité. Enfin, Washington donne en temps normal plus de 281 millions d’euros (350 millions de dollars) par an à l’agence des Nations unies en charge des réfugiés (UNRWA).
L’Administration a annoncé la semaine dernière une réduction de moitié de la première contribution versée à cette organisation pour l’année 2018. «Il faut montrer du respect aux États-Unis, ou bien alors on ne va nulle part», a lancé M.Donald Trump.
Les Palestiniens sont toujours les premiers à faire un appel à la générosité des autres, mais toujours avec leur arrogance habituelle. Ils pensent peut-être que c’est un droit, un dû. Les chanteurs de rues, comédiens ou musiciens ont plus d’honneur : ils offrent quelque chose en échange.
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