Aharon Appelfeld est né en 1932, à Czernowitz, en Bucovine, dans l’ancien empire austro-hongrois tour à tour roumaine, soviétique et aujourd’hui ukrainienne. Il a immigré en Israël en 1946 et est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 85 ans. Il était un des plus grands écrivains vivants et une voix majeure de la littérature israélienne. Des Etats-Unis, jusqu’au Japon, il était admiré partout. Il a reçu le Prix d’Israël en 1983 et le Prix Médicis en 2004 pour son roman « Histoire d’une vie ». Il fut une immense figure de la littérature israélienne contemporaine.
Né en 1932 dans une famille juive, il est déporté à l’âge de neuf ans avec son père dans un camp de concentration nazi, sa mère avait été assassinée par les nazis. Un an après, il s’en évade seul en 1942 et passe trois ans à se cacher dans les forêts en Ukraine. Recueilli par les Soviétiques, il devient «garçon de cuisine» pendant neuf mois pour l’Armée rouge, qu’il quitte en 1945 pour immigrer un an plus tard en Palestine mandataire.
Aharon Appelfeld retrouve son père, lui aussi survivant de la barbarie nazie, en 1957 en Israël. Son premier livre paraît en 1962 et sera suivi par plus de 40 ouvrages, romans et recueils de poèmes. Il raconte dans son autobiographie « Histoire d’une vie » (1999) comment il a survécu à la Shoah mais refusait d’être classifié comme un écrivain de la Shoah. «Vous ne pouvez pas être un écrivain de la mort. L’écriture suppose que vous soyez vivant», avait-il confié à l’AFP.
Professeur de lettres à l’université Ben Gourion de Beersheva, dans le sud d’Israël, de 1979 jusqu’à sa retraite, il avait publié son dernier roman il y a seulement quelques mois.
La ministre de la Culture Miri Regev a déploré la disparition du romancier «qui nous a laissé des histoires de vie entières qui resteront dans notre souvenir collectif et personnel».
Tel-Avivre –
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