mercredi 24 janvier 2018

Avec 410 000 visas accordés aux Algériens en 2017, la France ignore le danger djihadiste....


Alors que le procès des terroristes maghrébins, en relation avec les attentats du 13 novembre 2015, s’ouvre ce mercredi 24 janvier 2018 au tribunal de grande instance de Paris (TGI), les autorités françaises semblent vouloir faciliter l’entrée des Algériens dans l’hexagone.

La France, qui a la mémoire courte sur les auteurs de ces attentats perpétrés à Paris en novembre 2015, veut aujourd’hui assouplir les procédures de délivrance des visas pour des populations venant de l’Algérie, aux traditions différentes et inassimilables.
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410 000 demandes de visas accordées en 2017

Selon l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, le travail est en cours pour faciliter l’obtention des visas pour les visiteurs et les étudiants algériens.
Dans un entretien accordé au site francophone Visas et Voyages Algérie, l’ambassadeur a reconnu que présentement, l’obtention des visas est un peu sévère avec les Algériens, mais que la situation mérite d’être revue selon lui.
Il a indiqué que sur les 630 000 demandes effectuées en 2017, 410 000 ont été satisfaites. Il a également souligné que 9 300 visas d’études longues durées ont été délivrés durant la même année.
Le diplomate français lie le refus de visas au dépôt de dossiers incomplets ou mal renseignés. Il invite ainsi les demandeurs de visas à veiller à bien renseigner leur dossier et à fournir toutes les pièces justificatives.
Selon Xavier Driencourt, en facilitant la délivrance des visas pour les Algériens, la France veut renforcer les contacts entre les personnes de même que les liens économiques, culturels, scientifiques qui se trouveront renforcés. Les nouveaux assouplissements pourraient porter sur l’allègement ou l’élimination de certaines des obligations prévues (1).
Ces nouvelles mesures interviennent au moment où la France débute, ce mercredi, le procès des terroristes des attentats de novembre 2015 qui ont fait 130 victimes et plus de 450 blessés.
Revendiquées par l’organisation terroriste État islamique (Daech), une série de fusillades et d’attaques-suicides islamistes ont été perpétrées à Paris et dans sa périphérie par trois commandos musulmans distincts.
S’ouvre au tribunal de grande instance ce procès hors normes au regard de l’organisation –trois salles lui sont dédiées– et du nombre de personnes attendues. Pas moins de 350 parties civiles, un nombre tout aussi impressionnant d’avocats (153 au total) représentant les familles des victimes des terrasses parisiennes et du Bataclan, auxquels s’ajoutent des dizaines de journalistes accrédités pour l’événement. Ils seront tous présents aux audiences qui devraient s’étaler sur deux semaines, du 25 janvier au 14 février 2018.
Les moyens déployés à l’occasion de ce procès sont également énormes. Des dizaines de policiers seront postés à l’intérieur et aux abords du tribunal, précise-t-on place Beauvau.
La France, qui reste terriblement vulnérable devant l’islamisme effrayant et le souvenir traumatisant de la guerre d’Algérie, semble toutefois convaincue dans son choix de faciliter la délivrance de visas pour les Algériens.

La ministre des Armées ne veut pas des djihadistesfrançais

Les responsables français montrent qu’ils font preuve du plus grand manque de lucidité.
La décision sur les nouvelles mesures qui veulent faciliter l’entrée des Algériens dans l’hexagone tombe au moment où le gouvernement français se heurte à l’épineux dossier des djihadistes français partis combattre en Irak et en Syrie et arrêtés par les autorités des pays concernés, mais dont les familles réclament leur transfèrement en France pour y être jugées.
Le gouvernent français, par la voix de sa ministre des Armées, Florence Parly, vient de signifier clairement cette semaine qu’il ne voudrait pas juger les djihadistes français, au nombre de quarante, qui ont été arrêtés ces derniers jours en zone irako-syrienne. La plupart font déjà l’objet de poursuites judiciaires en France, où ils sont visés par des mandats d’arrêt ou de recherche.
La ministre a affirmé, lundi, n’avoir «aucun état d’âme» quant au sort des djihadistes français ayant rejoint le groupe terroriste Daech en Syrie et en Irak, et dont certains souhaitent aujourd’hui rentrer en France.
«J’ai eu, dit-elle, des mots pour les djihadistes qui ont fait couler pas mal d’encre, je le redis ici devant vous, je les assume. Car les djihadistes n’ont jamais, eux, d’états d’âme et je ne vois pas pourquoi nous en aurions pour eux» a-t-elle estimé.
Mme Parly avait refusé tout «angélisme» vis-à-vis de ces Français partis combattre aux côtés de Daech.
«Il ne faut pas être angélique. Ces personnes savaient (…) ce qu’il se passait. Lorsqu’elles tombent entre les mains des autorités locales, elles doivent être, dans la mesure du possible, jugées par ces autorités locales», a-t-elle estimé.
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