La France a du se séparer ces derniers mois de personnes qui lui étaient chères. Autant dans le milieu artistique et musical que politique ou télévisuel. Voilà que, Paul Bocuse, le Grand maître incontesté de la gastronomie mondiale a, lui aussi, rejoint les vedettes disparues. Cette icône de la chère française, a su transmettre un message savoureux de couleurs et de goûts exquis. De nombreux Chefs israéliens ont été formés dans ses restaurants, ils lui rendent hommage à présent.
Il aura encore prouvé une chose extraordinaire : on peut se passer du web pour dépasser les frontières. En effet, Monsieur Paul a cultivé l’image de la cuisine française, sans Facebook ni Instagram, avec un sens de la communication qui n’avait d’égal que son humour et sa compétence.
L’institut Paul Bocuse avait ouvert les portes de son école de cuisine à Lyon à six jeunes Israéliens et Palestiniens, juifs, musulmans et chrétiens, en prévision de la création d’une Ecole de la Paix à Haïfa. L’homme prônait le rapprochement grâce à la cuisine. ’La table est un lieu de partage, de rencontre, autour duquel gravitent des valeurs symboliques très fortes. Si je cuisine pour quelqu’un, je donne de moi-même’, disait-il.
Il aura réussi à réunir certains jeunes peut-être, mais pas à convaincre les dirigeants comme Abu Mazen et son équipe, de venir manger un couscous boulettes pour renouer le dialogue avec les Israéliens.
Comment donc, ceux qui sont incapables de s’assoir autour d’une table, même pour déguster un plat savoureux ensemble, pourraient demain négocier une paix des braves ? Ce qui est certain, c’est qu’il faut repenser notre partenariat ! Qui sait? Peut-être devrions-nous inviter à notre table des négociations, un nouveau convive comme le roi de Jordanie ? Nous pourrions lui faire savourer les spécialités de notre terroir, en évitant bien sûr de lui servir un bon vin du Golan pour ne pas créer d’incident diplomatique?
On constate à quel point la nourriture, de préférence la bonne, est le centre de tout dans notre vie. La table de shabbat ou des fêtes, est chez nous le lieu de réunion familiale par excellence, elle réunit chacun, aussi différents soient-ils, dans une ambiance unificatrice.
Les bons petits plats ont un effet souvent magique, celui de mettre tout le monde d’accord et surtout de bonne humeur.
A peine un mois après être sortis d’Egypte et avoir traversé miraculeusement la mer Rouge, le peuple juif s’inquiète déjà de ce qu’il va boire et manger dans le désert. A croire que ce sujet préoccupe l’être humain bien plus que d’autres, qui font le plus souvent, la une des medias !
Avraham Azoulay
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