Un point positif dans ce Munich mondial : 65 pays ont résisté à la déferlante anti-israélienne.
C’est mieux, beaucoup mieux qu’en 1940 où l’Angleterre était quasiment seule à s’opposer à une semblable vague antisémite et anti-démocratie véhiculée par le nazisme.
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Pourquoi ce soutien à la revendication du non-État palestinien ? Pourquoi l’ONU condamne-t-elle le libre choix des Etats-Unis sur une telle question ?
Des pays aussi différents et opposés que la Chine et la Russie ou l’Italie… Estiment qu’Israël ne doit pas revendiquer Jérusalem comme capitale.
Encore une fois, d’où vient la centralité de la question israélienne, appelée hier la question juive ?
Le monde est confronté à de redoutables problèmes. Des drames immenses ensanglantent la planète et c’est Jérusalem qui mobilise l’ONU.
Quel est l’enjeu à long terme de ce vote étrange ?
Ce vote vise certes explicitement Israël, mais contrairement aux apparences, son enjeu est l’Europe elle-même ; ses tendances suicidaires que la politique du président Trump contrarie.
Israël peut dans les faits faire de Jérusalem le siège des pouvoirs. Dans les faits, c’est-à-dire accidentellement mais non sur le plan du droit.
La grande faute de Trump pour les Européens.
C’est l’application des mêmes principes qui conduit Trump à reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat juif, à revendiquer l’Amérique comme Nation indépendante et libre ; à refuser la grande dérive de la mondialisation où tout est égal, tout est équivalent, indifférencié.
Si les pays européens soutiennent la revendication du non-État palestinien, c’est parce que ce dernier fonctionne comme un modèle : tous les Êtats européens tendent à leur dissolution au profit de technostructures anonymes. La notion de capitale (comme celle de l’homme) est une variable. Son lieu peut être n’importe quelle ville.
Les États européens n’ont plus de facto, de capitale si ce n’est sur le papier. Les décisions se prennent indifféremment à Paris, à Berlin, à Bruxelles… Pour ce qui concerne la France, seulement 2% de la législation est votée par le Parlement français. C’est dire que la France n’a plus de « tête » (capitale vient du latin caput qui signifie tête).
L’Union européenne a accouché d’un monstre sans tête et sans racine. Sa capitale est aussi contingente que ses propres origines, qu’au demeurant elle ne revendique pas.
Une telle évolution est antinomique avec le modèle israélien ou l’actuel modèle américain défendu par Trump : Israël ne peut avoir qu’une seule capitale. Cet État ne peut avoir d’autre capitale si ce n’est Jérusalem qui est un pont entre son passe, son présent, son futur ; qui est à la fois la tête de l’Etat et le cœur de chaque Juif.
La Gaule a eu pour Capitale, Lyon. Puis devenue la France, elle a eu Paris ; puis Vichy, puis Alger, puis de nouveau Paris+Strasbourg+Bruxelles+Berlin…
L’Allemagne a eu Berlin, puis Bone, puis de nouveau Berlin+Paris+Bruxelles…
Pour la plupart des pays européens, il n’y a plus de lien intrinsèque, organique, entre le peuple, la Nation et la capitale.
Israël possède une particularité substantielle : il existe un lien organique entre les Juifs et Jérusalem. Cette ville fut le centre du peuple juif constitué en État, puis dispersé, puis rétabli dans son État.
Aucun autre pays ne présente une telle particularité.
Pourquoi aujourd’hui la persistance de la volonté de combattre cette réalité d’Israël ?
À des raisons très profondes et très anciennes, aussi anciennes que l’antisémitisme lui-même, viennent se greffer des raisons liées au contexte géopolitique actuel.
Pour les dirigeants européens qui aspirent à faire disparaître, à dissoudre dans le grand tout de la mondialisation leur pays respectif, et ce dans le dos des peuples concernés ; dont les capitales sont aussi floues que les frontières, la prétention israélienne à revendiquer avec Jérusalem une centralité historique, politique, religieuse, symbolique, est tout simplement insupportable.
Ces dirigeants européens sont habités par la crainte de la contagion du modèle israélien (et américain depuis Trump) auprès de leurs opinions publiques lesquelles ne peuvent s’empêcher de penser : « Quoi ! Les Juifs, hier peuple paria, ont aujourd’hui un Etat, une capitale et nous, peuples européens n’avons plus qu’un ersatz d’Etat ! Nous sommes devenus des citoyens provisoires de nations en ruines ! »
Ce contexte explique le soutien empressé des dirigeants d’une Europe passoire, sans âme, sans centralité à la demande du non-État palestinien.
Entre États en voie de dissolution et non-État, il y a ainsi une sorte de complicité, de compréhension mutuelle dans la négativité.
Le soutien des pays musulmans se comprend. Ils aspirent à l’hégémonie et espèrent parvenir rapidement à la liquidation de l’Europe « chrétienne ».
Mais le soutien de la Chine, de la Russie, de l’Inde… comment l’expliquer ?
Ces pays se battent pour imposer aux autres nations leur hégémonie, ils ont un intérêt évident sinon dans la disparition du moins dans l’affaiblissement des nations européennes.
De même que les pays européens ont utilisé (volontairement ou involontairement) la « cause palestinienne » pour affaiblir et détruire le monde arabe, de même Chine et Russie utilisent les mêmes Palestiniens pour affaiblir et détruire les pays européens.
Dans la réalisation de leur objectif politique, Chine et Russie ne rencontrent au demeurant aucune opposition dès lors que les pays européens travaillent activement à leur propre disparition.
Le non-État palestinien est à l’image des non-États européens. Il est leur modèle, leur futur. État fantôme en quête de légitimité dans la vaine et dérisoire tentative d’accaparement-négation des fondamentaux du judaïsme, dont Jérusalem.
L’Europe qui pratique la haine de soi, sacrifie le modèle démocratique et occulte ses origines judéo-chrétiennes, marche une nouvelle fois vers l’abîme. Elle peut compter sur le soutien actif des pays musulmans et autres tyrannies.
Cette fois les États-Unis ne viendront pas sauver les peuples européens de l’entreprise criminelle de ses dirigeants.
Le salut de l’Europe ne viendra que du réveil des peuples européens eux-mêmes.
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