Deevee Kashi était chargé de la promotion de soirées dans certaines des boîtes de nuit les plus exclusives de New York, y compris d’un haut-lieu select où les célébrités et les modèles se mêlent et qui a été décrit comme le « lieu sombre, opulent et chargé d’énergie pour les numéros les plus chauds et où les plus belles personnes travaillent aujourd’hui ».
A l’heure actuelle, il essaie de convaincre de jeunes hommes et femmes de venir assister, et peut-être même s’amuser, à des évènements d’un genre différent : servir de la nourriture dans les soupes populaires, faire du bénévolat auprès de personnes âgées et promener les chiens des refuges.
L’année dernière, l’Israélo-Américain âgé de 29 ans a quitté son poste de directeur des promotions du groupe Butter, propriétaire de la boîte de nuit internationale 1Oak, pour travailler à temps plein en qualité de PDG dans sa start-up, Deed. L’application sur iPhone qui permet aux New-Yorkais de s’inscrire facilement pour participer à des opérations de bénévolat ponctuelles dans des organisations locales.
Depuis son lancement en octobre, Deed a été téléchargée près de 30 000 fois et travaille avec quelque 400 à 500 ONG de la ville.
Deed est une application créée par Deevee Kashi conçue pour aider les gens à aider les autres. (Crédit : Capture d’écran / autorisation)
Kashi — son prénom complet est Dee-Zahav, la version hébreu de Dahab, une ville dans le Sinaï où sa mère allait quand elle était jeune — a grandi aux États-Unis et en Israël. Il est né à New York et y a vécu jusqu’à l’âge de 13 ans, lorsque ses parents israéliens ont décidé qu’il était temps de rentrer à la maison. En Israël, ils se sont installés dans le quartier Ramat Aviv de Tel Aviv, où Kashi a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. Il est alors reparti aux États-Unis pour étudier à l’université de New York.
Kashi, qui possédait la boîte de nuit NeverNever, jusqu’à sa fermeture en mars, l’endroit préféré des célébrités comme Drake, Miley Cyrus et Bella Hadid, a déclaré à JTA que son succès précoce pouvait être attribué, au moins en partie, à son attitude israélienne : « faites-le maintenant, inquiétez-vous plus tard. »
« Je pense que j’ai une mentalité hybride lorsque je fais des affaires », a-t-il déclaré lors d’une interview dans le salon de son appartement à Williamsburg, à Brooklyn, qui sert également de bureau de Deed. « Je pense que c’est un mélange de la mentalité des Israéliens ‘vas-y et fais-le’ et réfléchir plus tard sur la façon dont les choses devraient fonctionner. »
Kashi est entré dans la vie nocturne lorsqu’il était étudiant à la NYU, où il organisait des fêtes pour aider à payer les frais de scolarité.
« J’étais bon [dans ce que je faisais] et mes priorités étaient ailleurs, et je gagnais beaucoup d’argent à la fin de l’université, alors je ne trouvais pas de raisons de chercher un autre emploi », a-t-il déclaré.
Bien que Kashi ait aimé travailler dans le monde de la nuit, il avait le sentiment que quelque chose manquait.
Drake sur la scène du festival iHeartRadio 2016 à Las Vegas, le 23 septembre 2016. (Crédit : Christopher Polk/Getty Images for iHeartMedia)
« Tout au long de cette période, j’ai rencontré des personnes étonnantes que j’ai toujours voulu solliciter pour quelque chose de plus grand que la vie nocturne », a-t-il déclaré.
« Tout au long de cette période, je me suis toujours considéré comme quelqu’un de socialement conscient — mais j’étais jeune et je ne faisais vraiment rien de socialement conscient, donc c’était vraiment qu’une perception interne. »
Au printemps 2015, il a décidé d’écouter son désir de faire du bénévolat.
« J’avais commencé à faire des recherches sur les différentes opportunités, et à ce moment-là, je me suis rendu compte que tout ce que je faisais était facile, rationalisé et accessible, et quand il s’agit d’aider quelqu’un d’autre que vous-même, cela devenait vraiment difficile », a déploré Kashi.
C’est à ce moment-là que l’idée de Deed lui est venue. En août 2016, il a démissionné du groupe Butter pour travailler à temps plein sur Deed. Il a lancé officiellement l’application deux mois plus tard.
Avec Deed, Kashi vise non seulement à faciliter l’accès au bénévolat mais il veut également transformer la façon dont les organisations à but non lucratif interagissent avec les bénévoles.
Au lieu de facturer les organisations à but non lucratif pour l’utilisation des services de Deed, il prévoit de générer des revenus en s’associant à des marques, par exemple en les incitant à verser le même montant que les dons des utilisateurs aux organisations. Il a déclaré qu’il discutait avec plusieurs « vraiment, vraiment grandes marques. »
Kashi veut également changer la façon dont les millénaires — qu’il appelle « une génération socialement consciente » — considèrent le bénévolat.
« Nous avons dû nous concentrer sur la composante sociale », a-t-il déclaré. « Nous devions positionner Deed comme quelque chose que vous pouvez faire pour le plaisir, pas quelque chose que vous vous sentez obligé de faire. »
Kashi a affirmé que les personnes, qui utilisent Deed, ont rencontré aussi bien des amis et leurs tendres moitiés grâce à l’application.
Pour l’instant, Deed, qui compte trois employés à plein temps, y compris Kashi, et cinq employés à temps partiel, est un travail d’amour. Kashi n’a toujours pas réussi à avoir un salaire.
Cela pourrait changer bientôt — Kashi a récemment reçu une offre d’un « investisseur important en Israël » pour faire venir Deed en Israël.
« J’aimerais être à Tel Aviv », a-t-il confié. « Toute ma famille y est, alors ça me donnerait une excuse de rester là-bas pour un bout de temps. »
Kashi envisage de présenter Deed à Los Angeles en octobre, ce qui lui permettra de se rapprocher de sa vision ambitieuse.
« Notre objectif au cours des cinq prochaines années est de faciliter 100 millions d’actions de bénévolat », a-t-il déclaré.
« Jusqu’à présent, nous avons nourri près de 70 000 New-Yorkais, avons conseillé plus de 5 000 jeunes de la ville, avons tenu compagnie à plus de 4 000 personnes âgées, avons embelli plus de 50 espaces publics à New York, avons promené et pris en charge plus de 5 000 chiens dans des refuges pour animaux. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire