Le Ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al Jubeir a accusé l’Iran et le Hezbollah « d’acte de guerre », lundi 6 novembre, en faisant référence à l’attaque de missile lancée par les Houtis yéménites sur l’aéroport international de Riyad, samedi 4 novembre.
Dimanche, le guide suprême Ali Khamenei a secrètement ordonné un remaniement significatif au sein du Haut-Commandement de l’armée et de la marine iranienne. Le Brigadier Général Mohammad Hossein Dadras a été nommé Chef d’Etat-Major adjoint, avec ordre de renforcer l’état de préparation des renseignements et des forces opérationnelles de l’armée. Il vient de la position de Commandant des forces terrestres.
Dans un registre distinct, Khamenei a promu le Vice-Amiral Hossein Khanzadi au poste de Commandant de la Marine, remplaçant le Vice-Amiral Habibollah Sayyari, qui a été élevé au poste de chef-adjoint d’Etat-Major pour la coordination opérationnelle de l’armée.
Les sources des renseignements militaires de Debkafile ajoutent : Sayari a passé les dix dernières années à développer la doctrine de combat pratiquée par la Marine iranienne et les Gardiens de la Révolution iranienne dans le Golfe, qui repose sur l’emploi de forces spéciales, en particulier des commandos marine pour des tactiques navales et terrestres. Il a, en particulier, été responsable des tactiques de harcèlement mises en oeuvre par les forces iraniennes contre les navires et avions de guerre américains opérant dans le Golfe.
Sayari détient ces fonctions comme supérieur de l’Amiral-adjoint Khandazi, alors que lui-même rejoint l’Etat-Major général de l’armée comme chef des opérations des forces armées iraniennes.
Khamenei a insisté sur le fait que toutes ces nominations ont été approuvées par le chef d’Etat-Major, le Major-Général Abdolrahim Mousavi.
Ce remaniement majeur survient à une période de hautes tensions entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, d’un côté et l’Iran, de l’autre. Cette semaine, les frictions se sont encore élevées d’un cran, à un niveau de veille de guerre.
Le Ministre des affaires étrangères Adel Jubeir a accusé l’Iran d’avoir orchestré un « acte de guerre » et a certifié que le royaume d’Arabie Saoudite a le droit de se défendre. Il a continué en disant : « Les Iraniens ne peuvent s’ingérer dans les affaires des pays de la région et s’attendre à bénéficier d’un laisser-passer. Il ne fait aucun doute que les missiles et les vedettes-suicide proviennent d’Iran à destination des Houtis.
« Nous voulons éviter la guerre [avec l’Iran] à tout prix », a t-il dit, mais l’Iran continue à violer » toute loi et toute norme internationales ». L’Iran mène une guerre à travers ses séides régionaux, le Hezbollah au Liban et Al Houtis au Yémen, a dit Jubeir, ajoutant : « Nous devons dire : assez c’est assez », à l’Iran.
Certains indices laissent deviner que des préparatifs secrets sont entrepris, en Iran, dans les Emirats du Golfe et dans d’autres parties de la région, dans l’éventualité d’une flambée d’hostilités armées, qui soit susceptible d’infecter d’autres parties du Moyen-Orient.
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