Au cours de ces 15 derniers jours, des missiles de fabrication russe tirés par les systèmes anti-aériens syriens, ont manqué deux fois de toucher des avions de la force aérienne israélienne -la première fois le 16 octobre, quand des avions israéliens survolaient le Liban et la seconde fois, mercredi 1er novembre, quand les jets israéliens sont supposés avoir frappé des cibles militaires syriennes près de Homs.
Ces incidents ont donné aux experts militaires occidentaux et russes un premier aperçu de certaines des tactiques aériennes employées par Israël et aussi permis de vérifier certaines défaillances opérationnels inhérentes au réseau de défense anti-aérienne russe qui s’est déployé dans toute la Syrie.
Ce réseau fonctionne sur le principe des « Bulles -de protection- de défense anti-aérienne », qu’on désigne dans le jargon militaire par « Zones d’exclusion, anti-accès, ou zone de déni d’entrer A2/AD ». Il est composé de systèmes de missiles conçus pour toucher les objets volants à une très grande altitude et à une très grande distance, est il est soutenu par deux séries de missiles sol-sol et sol-mer.
L’installation toute entière est appuyée par des missiles mer-air postés sur les navires de guerre russes croisant au large.
« La bulle » est équipée de radars de surveillance à longue portée, qui rassemble les données et faisceaux vers le centre de commandement stationnaire ou mobile, qui sélectionne alors les batteries de missiles requises pour abattre ou intercepter l’avion ou les missiles hostiles. Reste aussi disponible un « radar d’engagement » qui guide les missiles pour les orienter sur la cible.
Une variété de systèmes de défense anti-aérienne russe ont été installés en Syrie. Parmi eux, on trouve le Pantsir-S1 ou Buk-M2E, les S-400, S-300 et S-200. Intégrés à l’intérieur de la bulle d’armements sophistiqués, on trouve 6 bataillons syriens, qui sont dotés de SA-2 et de SA-5 vieillissants de fabrication russe.
Les Russes pilotent ce réseau depuis un poste de commandement de défense anti-aérienne, sur leur base de Khmeimim dans la province de Latakia, réuni au sein du commandement conjoint qu’ils ont mis en place en Syrie. Les sources russes prétendent que les Forces Aériennes Israéliennes, lors du vol du 16 octobre, dans l’espace aérien libanais, avaient déployé différents types de chasseurs-bombardiers, dont le F-35 furtif tout neeuf et un certain nombre d’avions de chasse F-16 et F-15. Après qu’une batterie syrienne SA-5, à l’Est de Damas, ait tiré des missiles contre ces avions et les ait tous manqué,Israël a mené un raid aérien distinct et a détruit la batterie.
Les experts occidentaux disent que les Russes ne sont pas certains que ces avions aient utilisé des missiles de croisière ou ddes bombes à guidage-GPS. Les Russes disent quele centre de Commandement n’a entendu la frappe aérienne israélienne qu’après qu’elle ait commencé, bien trop tard pour activer un missile anti-aérien.
Ce que cet argumentaire russe révèle, c’est que le système de défense anti-aérienne à trois niveaux peut répliquer à des attaques provenant d’avions et de missiles approchant la Syrie, mais pas quand les missiles ou bombes à guidage visent des cibles syriennes de l’extérieur des frontières, comme depuis l’espace aérien du Liban ou au-dessus de la Méditerranée. Les Forces aériennes israéliennes exploitent cette faille pour bombarder des cibles en Syrie sans être exposées au risque d’être abattues ou interceptées par les batteries de défense anti-aérienne russe.
ed command has discovered its inability to strike back at hostile aircraft flying just beyond Syrian airspace, which release their ordnance without warning.
The Russian system appears to lack the capacity to differentiate between the Israeli planes when they drop bombs or missiles or identity the types of ordinance used – both of which are essential data for determining which air defense systems are best suited to activate in response.
The Russian system appears to lack the capacity to differentiate between the Israeli planes when they drop bombs or missiles or identity the types of ordinance used – both of which are essential data for determining which air defense systems are best suited to activate in response.
Les systèmes russes et syriens ont été unifiés sous un commandement conjoint, après l’attaque américaine massive aux missiles de croisière Tomahawk, contre la base aérienne syrienne de Shayrat, le 7 avril.
Au cours des 7 mois qui s’en sont suivis, ce commandement unifié a constaté son inaptitude à répliquer à des avions hostiles volant au-delà de l’espace aérien syrien, qui délivrent leurs munitions sans préavis.
Le système russe apparaît manquer de la capacité de différencier entre les avions israéliens, quand ils larguent leurs bombes ou leurs missiles -ou même d’identifier le type de bombes utilisé- deux indications qui sont des données essentielles pour déterminer quels types de systèmes anti-aériens sont les plus adaptés afin d’activer la réplique.
Les sources des renseignements militaires ajoutent : cela pourrait ne pas être la seule défaillance des systèmes de défense anti-aérienne de la Russie ; les forces aériennes israéliennes peuvent en exploiter bien d’autres.
En même temps, il est aussi possible que les Israéliens aient l’autorisation de s’en tier à bon compte, du fait de la décision russe de fermer les yeux sur leurs manoeuvres contre la Syrie, le Hezbollah et donc l’Iran. Si c’était le cas, Israël ferait mieux d’être préparé à leur changement d’état d’esprit, à un certain moment et qu’ils soient prêts à utiliser toutes leurs ressources pour mettre un terme aux incursions aériennes de Tsahal. L’explication d’u avantage technologique israélien reste l’hypothèse la moins aléatoire,la dernière frappe ayant lieu alors que Poutine soupait à grandes cuillerées avec son principal allié l’Ayatollah Ali Khamenei dont l’objectif prioritaire est « de rayer Israël de la carte ».
Adaptation : Marc Brzustowski :
le calcul apport en protection réelle/ risques d’exposer ses défaillances techniques paraît plutôt conséquent pour Poutine, si jamais il s’est servi de la Syrie pour alimenter ses débouchés sur le marché de l’industrie militaire. D’abord, hormis par précaution vis-à-vis des aviations occidentales, qui n’avaient pas pour objectif premier d’attaquer ses bases en Syrie -mais d’éradiquer Daesh, qui n’a que des drones-, contre quelle aviation ces engins anti-aériens sont-ils déployés? Il suffit, ensuite, à Israël de détailler auprès de ses propres alliés ce que sont ces failles et comment les contourner, et la Russie, même en Baltique ou en Mer Noire (Crimée) devient vulnérable… (ou contournable).
http://www.jforum.fr/pourquoi-les-missiles-russes-manquent-les-chasseurs-israeliens.html
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