mercredi 13 septembre 2017

Olivier Rafowicz : « Encourager les jeunes à intégrer Tsahal »


Pour la première fois, le gouvernement israélien a nommé un Conseiller stratégique pour l'Alya et l'Intégration des juifs de France et des pays francophones. C’est Olivier Rafowicz qui a été désigné, après plusieurs décennies au service de Tsahal, du KKL et de l’Agence Juive. Très honoré de cette marque de reconnaissance, il dit mesurer l’importance de la responsabilité et promet de s’y consacrer avec pour seul objectif la promotion de l’alya francophone et la bonne intégration des olim.
Actualité Juive: En quoi consiste votre mission ?
Olivier Rafowicz : A favoriser l’alya, la renforcer et à faciliter l’intégration en Israël des nouveaux immigrants.

A.J. :  Pourquoi avoir accepté cette nomination ?
O. R. :Tout d’abord, je suis un sioniste convaincu. Je considère l’alya comme étant un élément fondamental à la fois pour la force de l’État d’Israël et celle du peuple juif. D’énormes menaces planent de manière endémique sur les communautés juives en Europe et il ne faut pas attendre que les choses s’aggravent pour faire son alya. Israël ne doit pas être une porte de secours quand il y a urgence, Israël c’est l’avenir avec un grand A. De plus, j’estime, au regard de mon parcours au service d’Israël et de ma connaissance de la communauté juive de France, avoir la légitimité pour mener cette mission.

A.J.: Estimez-vous que l’alya de France est une aubaine pour Israël ?
O. R. : Oui, Israël a besoin des juifs de France. Ils peuvent contribuer significativement au pays, que ce soit au niveau culturel, intellectuel, scientifique, économique, sécuritaire et politique.  Il s’agit de la plus grande communauté juive d’Europe, une communauté très sioniste. Bien qu’ils soient, nombreux  à soutenir Israël, ils se contentent malheureusement, pour la plupart, d’être des observateurs impliqués sans aspirer à devenir acteurs de l’avenir du pays et je le regrette. 

A.J.: Les chiffres de l’alya de France sont en baisse. Comment remobiliser la communauté ?
O. R. : Tout d’abord, et ce seront mes premières recommandations au gouvernement, en trouvant des solutions adéquates en matière de logement, d’éducation et d’emploi. Mais avant tout, en matière d’apprentissage de l’hébreu, la clé d’une intégration réussie. Il faut aussi encourager les jeunes à intégrer Tsahal, là aussi un vecteur d’adaptation extraordinaire. Lorsque les soldats prêtent serment, ils le font une main sur leur fusil et l’autre sur le Tanach. Et aux antisionistes de notre communauté, je rappellerai que Yeoshoua Bin Noun qui a pris la suite de Moshe Rabenou dans la conduite des enfants d’Israël vers la Terre promise a dû prendre les armes et se battre pour conquérir notre Terre. Lutter pour Israël est une exigence du judaïsme. 

A.J.: Quelle sera votre première démarche ?
O. R. : Rencontrer les acteurs impliqués dans l’alya et l’intégration afin d’écouter les attentes, les problématiques et leurs propositions. Et tenter de fédérer les efforts afin de faire entendre une seule et même voix et amener le gouvernement à prendre les bonnes décisions pour le bien-être des olim, est ma priorité. 

A.J.: Quel message voudriez-vous adresser aux Juifs de France qui hésitent encore ou ne pensent pas à l’alya ?
O. R. : Face à l’assimilation, à l’antisémitisme, à la violence, à la peur, Israël est la solution. Notre sécurité, notre liberté de foi, notre sérénité ne peuvent s’acquérir totalement qu’en Israël. De plus, il ne faut pas oublier que nos ennemis veulent notre Terre. Il faut donc y renforcer la présence juive pour y asseoir notre souveraineté. Et chaque juif peut y contribuer. l

Chana Tova et l’année prochaine en Israël !

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