mercredi 13 septembre 2017

Dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, une intervention jugée à la hauteur.....


Au contraire de la polémique en France, il n’y a pas de débat aux Pays-Bas sur l’intervention des autorités à Sint Maarten après le passage de l’ouragan Irma.

Il n’y a pas de débat aux Pays-Bas sur l’intervention des autorités à Sint Maarten – la partie néerlandaise de l’île qui a acquis, en octobre 2010, le statut d’Etat autonome au sein du royaume, comme les îles Curaçao et Aruba – après le passage de l’ouragan Irma.
L’attitude du premier ministre, Mark Rutte, est jugée positivement. Il s’est rapidement préoccupé de la situation sécuritaire sur place et a décidé sans tarder de dépêcher un contingent de marines de la force navale, de gendarmes et de policiers basés à Curaçao et Aruba. Dimanche 10 septembre, il a annoncé l’envoi de 120 soldats supplémentaires, ce qui devait porter, dès lundi, leur nombre total à 550.
« La situation sécuritaire sur place s’améliore mais reste fragile », a déclaré le chef du gouvernement, qui a annoncé que le cyclone Irma avait fait quatre victimes.

Début de pont aérien

Pour affronter une situation décrite par le responsable de la force navale comme « un chaos total », deux avions C-130 Hercules ont acheminé, dimanche, 15 tonnes de vivres et d’eau. Les autorités de La Haye ont loué d’autres gros-porteurs pour organiser un début de pont aérien. Repartant vers Curaçao, les avions militaires ont transporté quelque 280 touristes, ce qui a ajouté à la colère d’habitants de la partie française, estimant que les Pays-Bas se montraient plus efficaces que la France.
« Nous ne laisserons pas tomber Saint-Martin », a promis M. Rutte tandis que le roi Willem-Alexander arrivait dimanche à Curaçao, promettant de se rendre au plus vite à Saint-Martin. La Constitution du royaume énonce que les Pays-Bas et leurs territoires des Caraïbes doivent s’apporter « une aide mutuelle ». Hans Leijtens, ancien lieutenant général de la gendarmerie royale, a été nommé responsable du projet de reconstruction. Très vite se posera toutefois la question des moyens à allouer à cette reconstruction. Les autorités autonomes de la partie néerlandaise de l’île – 40 000 habitants environ – disposent d’un budget annuel de 200 millions d’euros mais ne sont pas réputées pour la qualité de leur gestion.
« En contact permanent avec Paris », affirme-t-il, le gouvernement démissionnaire de M. Rutte – le pays attend une nouvelle coalition depuis les élections de mars – refuse tout commentaire sur les critiques à l’encontre du gouvernement français. Un porte-parole s’interroge toutefois, avec une pointe d’ironie : « Les divers services de la République ne sont-ils pas, eux, présents en permanence sur l’île… ? »

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