Zoari était engagé ces dernières années pour mener un projet de construction de drones pour le Hamas
Un responsable de l'aile militaire du Hamas aurait confirmé samedi à Al-Jazeera que l'ingénieur, qui aurait été tué par l'agence de sécurité israélienne Mossad en Tunisie, était membre de l'aile militaire du groupe terroriste palestinien.
Les médias tunisiens ont largement cité vendredi un journaliste local qui a affirmé que le meurtre de Mohammed al-Zoari relevait de la responsabilité du Mossad.
"L'assassinat de Zaouari à Tunis est une agression contre la résistance et les brigades al-Qassam, et l'ennemi doit savoir que le sang des dirigeants ne coulera pas en vain", a indiqué le mouvement dans un communiqué.
Selon la chaîne israélienne Channel 10, le journaliste tunisien a affirmé que le Mossad suivait Zoari depuis un certain temps.
Zoari était engagé ces dernières années pour mener un projet de construction de drones pour le Hamas dans la bande de Gaza, ont révélé les médias arabes ainsi que des experts du renseignement israélien.
Selon le journaliste tunisien, al-Zoari a quitté son pays natal en 1991, pour se rendre notamment en Libye, au Soudan et en Syrie avant de retourner en Tunisie. C'est au cours de ses multiples séjours à l'étranger qu'il a tissé des liens avec le mouvement sunnite.
Le Hamas, le groupe extrémiste islamiste qui dirige la bande de Gaza, refuse de reconnaître Israël comme un État juif et approuve le meurtre de civils israéliens.
Le porte-parole du Hamas, Mushir al-Masri, a déclaré à une station de radio tunisienne que "seul Israël bénéficie de ce meurtre ciblé" et a menacé que si cela s’avère vrai que "l'entité sioniste se trouve derrière le meurtre d'al-Zoari, le Hamas ne va pas hésiter à riposter".
Dans le même temps, un parti islamiste influent en Tunisie a averti vendredi que le meurtre d'al-Zoari mettait en danger la stabilité du pays.
Le meurtre "constitue une menace pour la sécurité des Tunisiens et pour la stabilité de la Tunisie", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré qu'au moins cinq suspects ont été interpelés à Sfax, Tunis et Djerba, et quatre véhicules ont été saisis dans lesquels se trouvaient des armes équipées de silencieux.
La station de radio privée Mosaique FM a rapporté que le corps de Zaouari a été criblé de 20 balles, dans ce qui est considéré comme un crime de droit commun bien que les autorités n'écartent pas la piste du terrorisme.
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