samedi 11 juin 2016

La France sinistrée est déclarée en état de catastrophe nationale...


Il ne manque plus que l’affichage de circonstance : « On liquide avant la fermeture. »

La colère de la nature ne parvient pas à faire mieux que le déchaînement des égoïsmes catégoriels, entraînant les pires violences publiques et des grèves irresponsables. La nation se disloque sous la pression des affrontements inter-minables et de l’assaut lancé contre un État paralytique.
Pour calmer le jeu des revendications stériles, les digues de sécurité cèdent et l’argent public se met à couler à flots. Les premiers secours d’urgence sont distribués sans respecter la rigueur des règles du Trésor : intermittents du spectacle, chercheurs nationaux, enseignants, cheminots, maires ont tous droit à une part de la dangereuse inondation de subventions.
Le niveau des sinistres atteint des records exceptionnels. Les déficits budgétaires ne cessent de se creuser et la dette publique connaît des sommets inégalés. Il ne manque plus que l’affichage de circonstance : « On liquide avant la fermeture. »
La remise en état du pays prendra du temps. Les assureurs patentés sont déjà prévenus, c’est-à-dire les citoyens contribuables. Ils seront appelés à payer les cadeaux consentis pour la paix publique, à la place de ceux qui les ont pris impunément en otages. La Cour des comptes doit être appelée à établir officiellement le coût total d’une telle crise politique et sociale en termes de finances publiques.
Le gouvernement, qui n’a pas la conscience tranquille, s’engage à nouveau sur la voie de la diversion à entretenir, grâce à la multiplication des textes législatifs dont il est bien incapable d’assurer la bonne fin. Ainsi, après des années de scandales financiers, de prévarication, de fraudes fiscales en tous genres, l’urgence de la lutte contre la corruption est déclarée, vingt-trois ans après la première loi sur la corruption et la transparence économique. 
Devant la persistance des dévoiements, constatés dans les affaires publiques et tristement illustrés par les comptes rendus judiciaires, les pouvoirs publics doivent donner l’exemple du respect qui est dû à l’argent du contribuable en donnant la priorité à la réduction des dépenses publiques, aux équilibres des finances de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale.
L’essentiel ne se limite pas à la publication de nouveaux textes qui n’ont de sens que si les comportements de l’ensemble des élus et des citoyens respectent la morale républicaine. Montesquieu nous avait déjà donné une leçon pour notre temps : « Lorsqu’on veut changer les mœurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois ; il vaut mieux les changer par d’autres mœurs et d’autres manières » (L’Esprit des lois).
À cet égard, il est regrettable de constater le nombre limité de poursuites engagées pour des faits de corruption (299 en 2013), ainsi que la faiblesse des sanctions (sur 72 condamnations pour corruption active, 4 seulement ont donné lieu à une peine d’emprisonnement ferme).
Dans cet esprit civique, entre autres mesures, il faut recommander aux partis politiques de ne pas se comporter en lobbies d’intérêts sectaires et prescrire que les élus condamnés de droit commun soient frappés d’inéligibilité à vie.

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