La Knesset, le parlement israélien, a approuvé mercredi une loi antiterroriste qui vise à durcir les peines contre les crimes terroristes et à élargir la définition du terrorisme.
La loi, qui a été mise en débat auprès du Comité de la Constitution, des lois et de la justice de la Knesset en 2010, a été récemment remise à l’ordre du jour par Ayelet Shaked, ministre de la Justice et députée du parti Habayit Hayéhudi (Foyer juif).
Au cours du vote, 57 députés se sont prononcés en faveur de la loi, et 16 contre.
La loi donne davantage de pouvoirs à l’Etat et aux services de sécurité vis-à-vis des terroristes potentiels, et élargit la définition des activités terroristes.
Selon la nouvelle loi, les individus condamnés pour actes terroristes pourront recevoir des peines allant jusqu’à 30 ans de prison.
Ceux qui seront jugés coupables d’avoir aidé les terroristes, en leur fournissant par exemple des moyens de transport, seront passibles de cinq ans de prison, et un individu ayant eu connaissance d’une attaque imminente mais n’ayant rien fait pour l’empêcher pourra être condamné jusqu’à trois ans de prison.
Toute personne s’identifiant publiquement comme lié à une organisation terroriste pourra également être condamnée à trois ans de prison.
Les détentions administratives, qui autorisent à détenir des suspects pour une période renouvelable six fois de suite sans les mettre formellement en accusation, sont également entérinées par la nouvelle loi.
Cette mesure est un héritage de la Loi sur les mesures d’urgence du Mandat britannique de 1945, trois ans avant la création de l’Etat d’Israël.
© (RCI) | Photo : DR
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