PUBLIÉ PAR GUY MILLIÈRE LE 6 AVRIL 2016..
Je quitte la France. Je n’y restais encore que pour prendre soin de mes vieux parents. Ils sont tous deux décédés maintenant. Plus rien ne me retient.
J’aurai la nostalgie de ce que fut la France ; mais je l’éprouve déjà présentement quand je suis en France. Ce pays n’est plus celui que j’ai connu dans ma jeunesse. Des mosquées y émergent, et des églises sont transformées en parkings. Le grand remplacement décrit par Renaud Camus est en marche, et des auteurs tels que Renaud Camus, ou Eric Zemmour, sont traînés devant les tribunaux parce qu’ils le disent.
Ceux qui sont attachés à la civilisation occidentale sont traités de fascistes quand bien même leurs valeurs sont l’inverse du fascisme, qui est un socialisme, et qui, au temps où Mussolini prononçait ses premières diatribes, suscitait l’admiration des compagnons de route de Lénine. Les villes sont mutilées par l’écologisme débridé qui multiplie les poteaux métalliques, les parpaings cimentés et les impasses. Le paysage politique et médiatique ne vaut pas mieux que le paysage urbain, et hors Valeurs Actuelles, plus un seul grand magazine ne me semble lisible.
Parmi les hommes et les femmes politiques, pas un seul, pas une seule, ne me pousserait à me déplacer vers un bureau de vote : je pourrais à la rigueur tenter de discerner le moins mauvais, ou la moins mauvaise. Je n’attends pas de redressement. J’espère me tromper, et, oui, j’ai de la compassion pour ceux qui vivent dans la pénurie, la pauvreté, l’épuisement, et sous le coup des menaces. Des attentats tels ceux du 13 novembre auront sans doute lieu à nouveau dans un futur proche. Le pire, hélas, est à venir.
Je me dirige vers les Etats-Unis où je séjourne souvent depuis une trentaine d’années, et où je résiderai désormais. C’est un pays qui se porte beaucoup moins bien aujourd’hui que dans les années 1980, au temps du grand Ronald Reagan : les années Obama ont été particulièrement désastreuses, il y a davantage de pauvres, des déficits se creusent, le venin socialiste y circule dans un trop grand nombre de têtes. Mais il reste une atmosphère de liberté et de dynamisme qui a déserté l’Europe.
Les valeurs judéo-chrétiennes qui me sont chères y sont encore affirmées, et des milliers de lieux de culte juifs et chrétiens se dressent. Il y a des espaces immenses et ouverts. Les villes ne sont pas mutilées. Quand des débats ont lieu, ils sont encore imprégnés de pluralisme. La gauche y est aussi lamentable et délétère qu’en France, et voir ses deux incarnations dans la campagne des élections primaires démocrates est tristement significatif de son état de décomposition : le choix est entre une femme cynique et corrompue et un homme qui tient des discours dignes de ceux d’Olivier Besancenot. Mais il existe un vaste mouvement conservateur, et un espoir de renouveau du côté républicain.
Les conservateurs présentement se déchirent, mais la vivacité des oppositions est la marque d’une démocratie vivante, et que le conservatisme américain puisse être incarné par un homme d’affaire qui brave le politiquement correct, par deux fils d’immigrants cubains, par un noir devenu neurochirurgien de réputation mondiale est symbolique des capacités de renouveau d’un pays qui reste celui où s’invente l’avenir et où se décide une bonne part du devenir du monde.
Pour soutenir Dreuz financièrement, cliquez sur : Paypal.Dreuz, et choisissez le montant de votre don.
Je me dirige vers les Etats-Unis, et je me dirige vers l’Ouest, parce que c’est à l’Ouest que les espaces sont encore plus immenses et plus ouverts, parce que c’est à l’Ouest que les villes deviennent elles-mêmes plus vastes, et que les capacités d’innovation et d’imagination de l’être humain montrent ce qu’elles peuvent accomplir lorsque la libre entreprise est à même de donner sa pleine mesure, parce que l’Ouest américain montre que rien n’est impossible.
Une ville telle que Los Angeles est sortie du désert et n’était il y a deux siècles qu’une bourgade peuplée de cent personnes. Une ville telle que Las Vegas est elle aussi sortie du désert, et n’existait pas au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
Je reviendrai en France. Je ne puis et je ne veux me détacher de mes racines. Mais j’entends être désormais là où j’ai choisi, et là, selon l’expression consacrée, les choses se passent.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire