Les juifs français sont de plus en plus nombreux à fuir les écoles publiques. Ils sont des milliers à éviter d’envoyer leurs enfants dans les écoles publiques au milieu de cette flambée d’antisémitisme.
Les chiffres pour l’année 2015 sont très élevés, plus de 900 attaques antisémites ont été enregistrées en France, et une augmentation pour 2016 est déjà constatée.
Les médias sont fortement responsables de la situation. Ils sont coupables de briser le pacte républicain, mais comme ils représentent une super-zone de non droit, ils ne rendent de compte à personne. Ils jettent de l’huile sur le feu sur l’antisémitisme enseigné très tôt dans les familles musulmanes, en véhiculant des messages d’incitation à la haine des juifs au travers de leur acharnement anti-israélien, et cela ne contribue pas de rétablir la confiance entre les communautés françaises.
Chaque jour a son lot nouveau de mensonges sur le « massacre » de palestiniens par des Israéliens, ce qui excite le désir de vengeance des musulmans de France contre les juifs qui leur tombent sous la main.
Résultat, pour éviter que leurs enfants se fassent taper dessus par des petits musulmans, les juifs français sont de plus en plus nombreux à les retirer de l’éducation nationale.
En 1945, environ 400 élèves étaient répartis dans quatre établissements privés juifs. En 1970, ils étaient 3000, répartis dans 30 groupes scolaires car le réseau a évolué rapidement après l’arrivée en France des juifs d’Afrique du nord.
Mais en 2016, 35.000 enfants juifs fréquentent les écoles juives et 35 000 des écoles catholiques.
Il est difficile de ne pas évoquer l’antisémitisme dont les enfants juifs sont victimes dans de très nombreuses établissements scolaires.
C’est le constat que dressait dès 2004 un rapport de l’inspection générale de l’Éducation nationale portant sur «les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires».
Il y était déjà question « parfois dès le plus jeune âge», d’une « banalisation des insultes à caractère antisémite». Une banalisation qui ne semblait « que peu émouvoir les personnels et les responsables», lesquels mettaient en avant « pour justifier leur indifférence, le caractère banalisé et non ciblé du propos, ou encore l’existence généralisée d’insultes à caractère raciste ou xénophobe entre élèves».
Le rapport concluait : «Si le racisme le plus développé dans la société reste le racisme anti-maghrébin [ce qui est d’ailleurs constamment démenti par les études, les plus visés étant les juifs qui représentent 40% des actes racistes pour à peine plus de 0.5% de la population française], ce n’est plus le cas dans les établissements scolaires, où il a été très nettement supplanté par le racisme anti-juif.
Il est en effet, sous nos yeux, une stupéfiante et cruelle réalité : en France les enfants juifs – et ils sont les seuls dans ce cas – ne peuvent plus de nos jours être scolarisés dans n’importe quel établissement. »
Faisons une pause sur ce rapport pour surligner deux faits essentiels.
- L’antisémitisme « dès le plus jeune âge», accompagné de la « banalisation des insultes à caractère antisémite» n’est pas arrivé tout seul dans la tête de nos chères têtes brunes. Il est dans l’éducation qu’ils ont reçue. Des familles musulmanes françaises nourrissent leurs enfants à la haine de leurs concitoyens juifs dès le plus jeune âge.
- Le rapport atteste que les juifs ne peuvent plus être scolarisés dans l’école de la république la plus proche de certains domiciles.
L’auteur du rapport de 2004, Jean-Pierre Obin, persiste et signe :
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« Aujourd’hui, dans certains ghettos urbains, plus aucun enfant juif ne fréquente l’école publique, observe-t-il. Et quand on demande aux enseignants des établissements concernés comment ils interprètent cette situation, certains répondent que les élèves juifs n’étaient plus assez nombreux pour se défendre… »
Obin fût très critiqué par les médias et la gauche pour avoir révéler ce tabou. La gauche avait alors failli perdre son levier principal pour séduire la communauté musulmane de France : les faire passer pour des victimes.
Peut-on encore évoquer la Shoah dans les collèges et lycées français ?
Un pamphlet publié en 2002, Les territoires perdus de la République* (Mille et une nuits), répondait violemment par la négative à cette question, décrivant une sorte de révolte généralisée des élèves d’origine arabo-musulmane contre cette partie de l’enseignement de l’histoire, et la complaisance de professeurs aveuglés par leurs sympathies pro-palestiniennes.
La France a déployé près de 5.000 soldats et de la police pour protéger les 700 écoles juives du pays. Jusqu’à quand ? Personne ne le sait.
La population juive de France est estimée à 500,000 personnes, l’alyah pour Israël dépassera les 10,000 en 2016. Une goutte d’eau ou un drame ?
En octobre 2015, Benjamin Netanyahou disait aux jeunes juifs de la diaspora : « Revenez à la maison, en Israël » au milieu d’une pluie de critiques.
C’est un appel sans équivoque lancé à la communauté juive de France et d’Europe. Un appel à quitter l’hexagone.
« L’état d’Israël, déclarait le premier ministre israélien, ce n’est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l’Etat d’Israël c’est votre foyer« .
Ces appels soulèvent régulièrement la colère alors que 123.000 Français vivent en Grande Bretagne, 116.000 en Allemagne, 122.000 en Espagne, et personne ne trouve rien à y redire.
Chaque juif qui part symbolise l’échec des dirigeants français à sauver la réputation de tolérance et de terre d’accueil de la patrie des Droits de l’homme.
Chaque juif qui doit quitter le système scolaire – souvent sur conseil de directeurs d’écoles impuissants à endiguer la haine des musulmans envers les enfants juifs – évoque le spectre d’une France qui se serait bien passée de retrouver ses heures sombres.
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