L’entreprise Desseilles Laces, qui fabrique (ait ? ) la fameuse Dentelle de Calais, devenue secteur en grande difficulté à cause de la concurrence (libre et non faussée ) de la Chine, avait tout de même trouvé une solution pour rebondir, sauver l’emploi des 74 salariés et une tradition française unique au monde, un investisseur chinois.
Hélas, les lois de protection des salariés noient l’entreprise. Parmi les 9 salariés licenciés selon un plan négocié avec l’inspection du travail et le Ministère du travail, se trouvaient 5 salariés « protégés » (sans doute des représentants du personnel… ).Le tribunal administratif oblige donc le PDG de l’entreprise à reprendre les 5 « protégés » et à leur verser… 350000 euros d’indemnités pour chacun…
Touché-coulé. L’entreprise ne peut faire face, l’investisseur chinois s’est sauvé… Liquidation judiciaire et disparition de ce qui fut l’un des fleurons de notre industrie.
Sans doute que la situation à Calais et la réputation de la ville, à présent, n’ont pas aidé beaucoup l’investisseur chinois à prendre des risques…
Pendant ce temps, Hollande annonce un plan de soutien d’un milliard d’euros à la Tunisie. Mais 1 million manque pour sauver la Dentelle de Calais et 74 emplois.
Déjà, il y a 4 ans, Ayrault avait accordé un prêt de 150 millions aux Marocains pour qu’ils puissent nous prendre nos emplois et les installer chez eux. Mais 1 million manque pour sauver la Dentelle de Calais et 74 emplois.
Déjà, il y a 3 ans, l’Union Européenne avait versé 170 millions d’euros au Maroc pour soutenir son économie… Mais 1 million manque pour sauver la Dentelle de Calais et 74 emplois.
Déjà, il y a 3 ans, Hollande avait offert une aide de 67 millions d’euros au Maroc. Mais 1 million manque pour sauver la Dentelle de Calais et 74 emplois.
Quant à Renault et Citroen qui installent leurs usines en Algérie…
Question de béotienne, si le PDG de l’entreprise Desseilles Laces Calais demandait une aide pour délocaliser à Oran ou à Caracas, aurait-il droit à une aide de Hollande et de l’UE ? 74 Marocains ou Algériens qu’on aide à vivre au pays, en attendant qu’ils émigrent, ça devrait débloquer des fonds. Les 74 salariés français ? Ils peuvent crever. Hollande comme Juncker s’en moquent comme d’une guigne. Pensez, des sans-dents français…
Mais si un mécène – ou un investisseur- amoureux de la France nous lit… qu’il se rue au secours de Desseilles Laces ! Parce que, même au cas plus qu’improbable où Hollande, ému par notre article, croyant que les salariés de Desseille Laces sont des migrants de Calais qu’il faut insérer à tout prix, voudrait faire quelque chose, la Commission européenne le lui interdirait, comme elle interdit à Intermarché de payer la viande de porc à un prix raisonnable aux éleveurs…
Christine Tasin
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