Un court film dont l'origine serait d'origine militaire syrienne pris à Lattaquié, des dizaines de selfies postés sur VK, le réseau social russe, montrant des soldats russes posant fièrement avec leur arme sur fond de guerre en Syrie, ont mis Washington en alerte.
Mais de quoi je me mêle ? Hollande aurait le droit d’aller bombarder des positions de Daech, et accidentellement quelques positions syriennes tant qu’à faire, et Poutine devrait rester les bras croisés, l’arme à la bretelle sans réagir aux monstruosités de l’État islamique ?
Il aura fallu deux ans pour que la France envisage d’aller survoler la Syrie. Oh, les menaces proférées par notre mal-aimé Président ont dû faire trembler le calife terroriste Al-Baghdadi.
Pendant que la France et l’Europe, sans parler de nos mentors américains, tergiversaient, discutaient, proposaient, conféraient, épiloguaient, pendant que la liste des victimes civiles devenait incontrôlable, la Russie envoyait, en loucedé, des conseillers puis peut-être des combattants soutenir l’armée affaiblie du dictateur, seul face au calife et à sa soldatesque.
Venir à bout de 50.000 (estimation) fous d’Allah dont 15.000 venus de l’étranger ne devrait pas être une tâche impossible, mais encore fallait-il avoir la volonté nécessaire pour éradiquer la plaie islamiste. Il semblerait que Vladimir Poutine, que certains désignent dans la « réacosphère » comme étant le seul véritable homme d’État de la planète (il faut dire que le nôtre…), ait eu cette volonté. Il faut préciser que la Russie a, depuis 1971, une base navale à Tartous, au sud de Lattaquié, et qu’y faire débarquer tanks et hommes peut s’y faire en toute discrétion.
Le président russe se défend d’avoir envoyé des troupes pour affronter directement l’armée au macabre drapeau, même si cela le démange d’aider son ami Assad avec qui il a toujours entretenu de solides liens d’amitié. Contrairement à Hollande, Poutine sait qu’Assad est le dernier rempart laïque. Assad disparu, les modérés, dont on ne sait plus trop qui ils sont, seront balayés par les islamistes qui installeront la charia sur tout le territoire syrien, créant un flux migratoire sans aucune mesure avec celui que nous connaissons actuellement.
Alors, si cette présence combattante russe en soutien à l’armée régulière syrienne se confirmait, on devrait s’en féliciter et remercier Moscou d’agir. D’agir enfin.
John Kerry juge que cette présence militaire russe sur le terrain va « aggraver le conflit, accentuer le flot de réfugiés et entraîner un risque de confrontation avec la coalition anti-État islamique » : aberration, non-sens, manque absolu de jugeote. Si, au lieu de quelques bombardiers, ladite coalition avait envoyé, dès la création du califat ou dès la prise de Mossoul, des troupes aguerries, la soldatesque d’Allah aurait été balayée avant qu’elle ne puisse s’emparer des armements formidables et des richesses pétrolières.
Il ne sera jamais trop tard pour éradiquer la bête immonde.
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