dimanche 16 août 2015

Que deviendrait Israël aux mains du Hamas ?


Lorsque le 14 Mai 1948, le drapeau israélien flotta pour la première fois dans le ciel bleu de Tel-Aviv, Hitler dut se retourner trois fois dans sa tombe. « Quoi, ces gueux ont créé un Etat ? », s’était-il certainement écrié. Atteindre cet objectif ne fut pas facile mais grâce à leur volonté et à leur courage, les rescapés de la Shoah remirent pied sur une terre qu’ils avaient dû quitter deux mille ans plus tôt.
Venus de la lointaine Europe qui les persécutera durant de longs siècles, les Romains les avaient expulsés de la terre d’Eretz où les avaient conduits, fuyant l’Egypte pharaonique, Moïse le bègue et son frère, le sage Aaron. Le retour vers Canaan où les avait établis quelques siècles auparavant Abraham le mésopotamien, fut long et périlleux. Ils trouvèrent néanmoins la terre promise occupée par d’autres peuples, notamment les Philistins (qui donnera le mot Palestine), venus d’au-delà des mers, contre lesquels ils durent longuement guerroyer. 
Cependant, grâce à leur ténacité et à la sagesse de leurs rois, ils édifièrent sur toute la terre de Canaan, un grand royaume dans lequel ils vécurent longtemps en paix. Profitant de cet intermède paisible, le roi Salomon construisit un temple pour abriter les tables de la Loi que Moïse reçut de Yahvé.
Les Assyriens puis les Babyloniens, devenus de puissants empires, les envahirent tour à tour. En -586, Nabuchodonosor détruisit le temple de Salomon et emmena avec lui des milliers de juifs. Cette première Diaspora verra, selon le témoignage de la plupart des historiens, la rédaction de la Torah. C’est, dit-on, le Pharaon Akhenaton qui, le premier, inventa au 14e  siècle av JC  le monothéisme. 
Mais cette tentative avorta : l’Egypte était trop vaste, trop grande et trop profonde pour contenir un seul Dieu. Peuple chétif, les juifs reprirent l’idée en se mettant sous la protection de Yahvé.
De retour à Jérusalem, ils furent à nouveau envahis par les Perses Sassanides, mais ces derniers les laissèrent plutôt tranquilles. L’arrivée en -64 des Romains mit fin à cette quiétude. Refusant ce colonialisme brutal, les juifs se révoltèrent. 
En représailles, Titus détruisit en 70, le temple de Salomon, reconstruit en -19 par le roi Hérode. Mais durant leur occupation de la terre d’Eretz, les Romains commirent un meurtre qui aura de lourdes conséquences pour le peuple juif : Il s’agit de la crucifixion de Jésus Christ par Ponce Pilate. En effet, pour le rôle supposément joué par Judas dans la mise à mort du fils de Dieu, les Juifs furent taxés par les Chrétiens de « peuple Déicide ».
A partir de cette année 70, les juifs, chassés par les Romains ou exilés volontaires, connurent une deuxième Diaspora. Ils prirent toutes les directions. Certains d’entre eux pousseront jusqu’au Septentrion d’où ils reviendront avec le nom d’Ashkénazes. Rendons ici un hommage particulier aux femmes juives dont l’abnégation à suivre sans murmurer leurs hommes partout et toujours, en partageant avec eux des conditions de vie souvent sordides, force l’admiration. Aussi doivent-elles être les défenseurs les plus acharnés du Sionisme et de l’Etat d’Israël, à l’origine de leur émancipation actuelle.
Pendant qu’ils pérégrinaient dans différents pays, deux autres monothéismes tout aussi exclusifs que le leur voyaient le jour dans ce Moyen-Orient qu’ils venaient de quitter, contraints et forcés. Le Christianisme, né d’un juif comme eux, les suivit jusqu’en Europe où il connaitra un essor fulgurant. Originaire des sables d’Arabie, l’Islam aux rapides conquêtes, viendra les menacer jusqu’à Jérusalem dont il fera bizarrement son troisième lieu saint.
Leur imputant la mort de Jésus-Christ, le Christianisme se montrera impitoyable envers eux. Cet antisémitisme culminera lors de la Shoah où 6 à 7 millions de juifs seront exterminés. Ils échapperont de peu à la solution finale planifiée pour eux par les nazis. Lors du Concile de trente au 16e siècle et de Vatican II, le Christianisme contrit amendera ses textes les plus judéophobes.
Les musulmans se montrèrent tout aussi agressifs et hargneux. En 622, Mahomet les trouva à Yathrib (Médine), s’adonnant paisiblement à l’agriculture, au commerce et à l’étude de leurs livres sacrés. Rendu furieux par leur refus de se convertir à sa « religion », le seigneur de la guerre mecquois massacra une grande partie d’entre eux. Certains historiens évoquent la décapitation de 800 à 900 mâles de la tribu des Banu Qurayzah. Les autres tribus juives de la région furent chassées. « Il ne faut pas que deux religions coexistent dans l’île Arabique », ordonna-t-il. Les arabo-musulmans appliquent à ce jour ce véritable dogme.
Leur attribuant le statut infâmant de « Dhimmis », les musulmans brimèrent et humilièrent les juifs qu’ils rencontraient au cours de leurs conquêtes. Comme le rappelle Bat Y’or, la « Dhimmitude » fut souvent plus amère que la servitude. Ils n’avaient pas le droit, par exemple, de monter les chevaux, considérés comme une race noble. Seuls les ânes sans selle leur étaient permis. Sous la régence d’Alger, les historiens rapportent qu’il leur était interdit de porter des vêtements de couleur verte, couleur de l’Islam, ou rouge, couleur de l’étendard turc. 
La chéchia, le turban blanc et le burnous leur étaient défendus. Ils devaient porter des vêtements de couleur sombre aux manches démesurées. Leurs savates étaient plus courtes que le pied de sorte que leur talon frappait sur le pavé. Aux fontaines, ils devaient laisser passer les musulmans même arrivés après eux. En justice, la parole d’un juif est nulle quand un musulman en nie la véracité. Tout juif qui lève la main sur un musulman était condamné à l’amputation de celle-ci. Un juif mis en banqueroute est pendu quand des musulmans se trouvent parmi ses créanciers. Ce sont les juifs qui devaient enterrer les condamnés à mort.
Le consul américain, William Shaler, dira d’eux : « Le cours de leur vie n’est qu’un mélange affreux de bassesses, d’oppressions et d’outrages. Je crois qu’aujourd’hui les juifs d’Alger sont peut-être les restes les plus malheureux d’Israël ». Quel autre peuple aurait pu supporter autant d’amertume pendant aussi longtemps ? 
Mais la prière « Demain à Jérusalem », chevillée au corps, ils résisteront à toutes les avanies. Cependant, contrairement aux Chrétiens, les musulmans ne reconnaîtront jamais leurs torts. En 1968, soit trois ans à peine après Vatican II, la « grande » Université islamique d’Al Azhar réunit sa 4e conférence à l’issue de laquelle un torrent d’injures et de menaces de… châtiments divins fut déversé sur les tous descendants d’Israël.
Mais si les Juifs Séfarades souffraient le martyre en terre d’Islam, leurs frères Ashkénazes, galvanisés par le vent de liberté qui soufflait sur l’Europe depuis la révolution française de 1789, se mirent à rêver de Sion. Encouragés par de riches mécènes comme Edmond de Rothschild qui achetaient des terres en Palestine, ils émigrèrent en masse à Eretz Israël. 
Important divers matériels et machines agricoles, ils firent fructifier rapidement ces hectares laissés à l’abandon pendant de longs siècles. L’effondrement en 1917 de l’empire Ottoman agonisant facilita le retour à la mère-patrie. Faisant face à l’hostilité grandissante des « arabes » de Palestine, les nouveaux arrivants durent recourir aux armes pour imposer leur droit de s’installer sur la terre de leurs ancêtres.
Et sitôt revenu dans ses pénates, le peuple savant donna la pleine mesure de ses talents. Malgré plusieurs guerres et un environnement arabo-musulman résolument hostile, la jeune démocratie israélienne stupéfia le monde par ses réussites. Israël est aujourd’hui classé au 16e rang des pays développés. 
Depuis l’année 2010, il est devenu membre de l’OCDE. Trois de ses universités figurent parmi le top 100 des meilleures universités du monde. Il est classé au 6e rang mondial des dépôts de brevets par habitants. Ses découvertes dans tous les domaines ne se comptent plus. Son agriculture et son industrie sont performantes. 
Grâce à ses innovations technologiques, il possède, dans une région connue pour son aridité, des ressources en eau supérieures à ses besoins. Malgré leurs milliards de Dollars, ses voisins arabo-musulmans, y compris l’Iran, risquent à terme une pénurie généralisée de ce précieux liquide.
Démocratie aux équilibres perpétuellement instables mais renaissant toujours plus forte, Israël se permet le luxe d’abriter des politiciens arabes, comme l’inénarrable députée Haneen Zoabi, qui passent leur temps à l’agonir. De Rabat à Dacca, quel pays musulman peut se targuer d’une pareille tolérance ?
Et que trouvons-nous en face ? Un peuple vivant aux crochets des institutions internationales. Ne produisant ni ne créant rien, il s’adonne à son jeu favori : Tuer et mourir. En Cisjordanie (Judée-Samarie), le vieux potentat Abou Mazen, âgé de plus de 80 ans, s’accroche au pouvoir malgré sa perte de légitimité politique. Entouré d’une clique de gérontes avides, il a détourné une grande partie de l’argent destiné à ses concitoyens. Dans la bande de Gaza, le Hamas a érigé une affreuse dictature islamiste. 
Les 340 kmde l’ancienne plaine de Philistie sont devenus une immense prison à ciel ouvert. De récents sondages ont indiqué qu’entre 70 et 80 % de Gazaouis veulent fuir cet enfer. Cette organisation terroriste ne se maintient au pouvoir qu’en liquidant physiquement ses opposants. Ses chefs, à l’image de Khaled Mechaal, confortablement installé à Doha, Ismail Haniyé, Abou Marzouk et autres, s’enrichissent eux aussi sur le dos de leurs compatriotes.
Au vu de ce qui précède, peut-on encore contester le droit aux Juifs de s’établir sur une terre dont ils sont les plus anciens habitants et qu’ils ont largement mis en valeur ? Que deviendrait Eretz Israël, à l’image de la Cisjordanie d’Abou Mazen, de la bande de Gaza aux mains du Hamas et des implantations saccagées, imprudemment évacuées par Ariel Sharon, si ce n’est un immense désert doublé d’une dictature implacable dont les petits-fils de Jacob seraient les premières victimes.

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