Les « Mistral perdants » avec leurs sous-titres en russe et des vides à la place d’équipements, ne pourront qu’être bradés ! Et si l’acheteur les revendait, avec bénéfice, à… la Russie ?
M. François Hollande, par ailleurs chef de nos armées, et M. Jean-Yves Le Drian, son ministre de la Défense, ont remporté une immense victoire sur la Russie. Ils ont vengé Napoléon en contraignant les Russes à capituler ! Du moins si l’on en croit leur béate satisfaction après l’accord sur les Mistral arraché, disent-ils, à Poutine ! Non mais ! Notre « souverain » a même, à plusieurs reprises, affronté personnellement le « tsar » à coups de fils… téléphoniques !
« C’est un bon accord parce que seront remboursés aux Russes les sommes […] versées et les frais […] occasionnés », a déclaré M. Hollande le 6 août alors qu’il était en Égypte. Mais est-ce aussi bon pour l’emploi dans les chantiers navals ?
Même la CGT et FO doutent du « Il n’y aura aucune conséquence pour l’emploi » de M. Le Drian sur RTL : il n’y aura peut-être pas de pertes d’emplois mais où seront les créations ? Car si, depuis le début de cette affaire, « il y a eu plus de 15 milliards de ventes par la France », qui dit que, sans cette crise, les contrats n’auraient pas été plus fructueux et donc générateurs d’emplois ?
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Cela dit, que faire de ces navires où toutes les inscriptions sont en russe ? Les vendre à… un ex-membre de l’URSS ? Tiens, l’Ukraine ?
Le chef de nos armées plastronne : « Il n’y aura aucune difficulté pour la France à trouver preneur de ces bateaux sans qu’il y ait de coût supplémentaire. » S’il le dit… Sauf qu’on peut se demander comment revendre à prix coûtant des navires dont il faudra remplacer, dans la langue de l’acquéreur, toutes les inscriptions intérieures et dans lesquels il y aura de « gros vides » consécutifs au retrait des techniques dernier cri « made in Russia ».
Comment va-t-on pouvoir vendre de tels « gruyères flottants » sans les solder ? D’autant que les acheteurs –« nombreux », a précisé sans rire M. Le Drian – ne se bousculent pas à la jetée : on cite le Canada, l’Inde, Singapour et… la Chine. Si c’est le Canada, membre de l’OTAN, on peut penser qu’il gardera les Mistral. Mais s’il s’agit de la Chine ?
Co-créateur avec la… Russie, en 2001, de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) pour s’opposer à l’influence des États-Unis en Asie, Pékin pourra alors revendre à Moscou à bon prix ces navires achetés bon marché ? Et peut-être même, comme l’imaginait un internaute anonyme, la Russie récupérera-t-elle ces… pardon, « ses » Mistral à un coup moindre que ne le prévoyait le contrat avec la France…
Autre hypothèse : les Russes, depuis l’URSS – M. Poutine y a été lieutenant-colonel du KGB -, sont passés maîtres dans le « copier-coller » industriel. Rappelons-nous – même si, là, l’espionnage n’a pas été démontré – le« Concordov » : le Tupolev TU-144. Ne va-t-on pas voir bientôt dans le port (russe) de Sébastopol un… « Mistralov » ?
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