mardi 4 août 2015

Islam et démocratie......


À plus ou moins long terme, nous sommes condamnés. Sauf si notre démographie repart ou que nous démontrons notre capacité à dissoudre la réalité hexagonale de l'Oumma...

« Il n’y a de richesse que d’hommes », disait Jean Bodin. On pourrait le paraphraser et dire qu’il n’y a de pouvoir que d’hommes. En politique et dans son extension militaire, la guerre, le nombre fait souvent (certes, pas toujours) la différence. La formule a presque un demi-millénaire mais elle garde pourtant son actualité, malgré les évolutions technologiques, économiques, politiques ou culturelles.
Elle garde d’autant plus son sens que nous, Occidentaux, vivons en démocratie. Le concept de gouvernance où un homme égale une voix donne de fait le pouvoir au nombre le plus grand, que l’on soit dans un système à un tour ou à deux tours, majoritaire ou proportionnel. Et c’est finalement sur son principe central même que réside sa faiblesse. Plus que la balkanisation, nous risquons une sorte d’« africanisation » de la démocratie en Occident, tout du moins en France.
Comme le souligne souvent Bernard Lugan, la démocratie ne peut exister en Afrique, car elle finit par se heurter à différentes formes de communautarisme, qu’il soit ethnique ou religieux. Les membres de ces communautés adoptant un comportement de vote quasi uniforme, la communauté majoritaire gagnera l’élection. C’est donc sa démographie qui lui offre la victoire.
Le concept d’Oumma, de communauté des croyants, soudés et réunis, fait de l’islam en France, si ce n’est un parti, au moins une famille politique. Certains rétorqueront qu’elle est divisée, notamment autour des différentes origines géographiques de ses membres, que certains sont plus modérés que d’autres. 
Mais elle restera plus unie et cohérente que nos familles politiques traditionnelles. Et force est de constater qu’elle sait se réunir autour de ses rites (le ramadan, la prière) et de ses prescriptions communes (interdits alimentaires, incompréhension vis-à-vis de la vision trinitaire chrétienne, etc.). Ainsi, s’ils sont majoritaires, les leaders de cette communauté auront les coudées franches pour agir politiquement, probablement gagner des élections et, alors, « alea jacta est ». Le principe central de la démocratie aura été respecté mais la France de Clovis mourra sur son autel.
Le moment fatidique est encore lointain, me direz-vous. C’est vrai. Mais considérons maintenant l’Oumma en France comme une minorité agissante. Les effets de son prosélytisme se feront sentir bien avant que sa majorité démographique soit clairement établie. 
Comme l’a dit Michèle Tribalat dans un entretien pour Atlantico : « Quand une culture tolérante accueille une culture intransigeante, c’est généralement la première qui cède. D’une certaine manière, la présence d’une population musulmane de plus en plus importante va nous obliger à décider ce sur quoi nous ne céderons pas. » Notre tolérance à leur intolérance nous perdra.
À plus ou moins long terme, nous sommes donc condamnés. Sauf si notre démographie repart ou que nous démontrons notre capacité à dissoudre la réalité hexagonale de l’Oumma.

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