samedi 17 mai 2014

Dix choses à savoir sur le Festival de Cannes...


1. Cannes vole la vedette

Alors que la 67e édition du Festival de Cannes bat son plein, la rédaction vous propose dix anecdotes décalées ou méconnues sur la grand-messe du cinéma international.
Cannes n’est pas la seule ville envisagée pour accueillir le Festival International du Film lorsque Jean Zay, ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts du Front Populaire en 1939, cherche un événement pouvant rivaliser avec la Mostra de Venise. En effet, d’autres villes côtières, Biarritz, Monaco, Deauville se proposent. Cannes convainc grâce à ses infrastructures touristiques et une participation financière conséquente par rapport à ses concurrentes. La première édition aura finalement lieu en 1946.
© Karel LeermansLa Palme d'or en 1979, © Karel Leermans
2. Pourquoi une Palme d’or ?
Depuis la création du Festival, la récompense la plus prestigieuse attribuée aux réalisateurs est le « Grand Prix du Festival International du Film ». En 1954, sous l’impulsion du délégué général du Festival Robert Favre Le Bret, plusieurs joaillers sont chargés de proposer une nouvelle distinction reprenant les armoiries de Cannes, soit une palme : c’est le dessin de Lucienne Lazon qui est retenu. Marty de Delbert Mann est le premier film à la recevoir en 1955. Soumise aux critiques, son utilisation est suspendue entre 1964 et 1974 avant de s’imposer définitivement.
3. Des jurés parfois surprenants
Dans les premières années d’existence du Festival, les jurys sont principalement présidés par des écrivains ou des Académiciens, et composés de critiques, de journalistes, de professionnels du milieu, voire de représentants politiques. C’est à partir des années 1960 que les célébrités participent aux coulisses des festivités. Si désormais les présidents de jurys sont systématiquement des cinéastes reconnus, les jurés peuvent venir d’horizons très divers : c’est le cas de Gabriel Garcia Marquez (1982), Patrick Dupond (1997), MC Solaar (1998) ou encore Jean-Paul Gaultier (2012)…
4. Les cadreurs mis dans la confidence
Les résultats du palmarès du Festival de Cannes étant communiqués au tout dernier moment, se pose le problème de la capture des réactions des lauréats pour les besoins de la retransmission télévisée de la cérémonie. Afin de pouvoir saisir quasi instantanément la surprise du réalisateur vainqueur, il a finalement été décidé que les cadreurs soient informés du palmarès trente minutes avant l’annonce officielle.
©Rue des Archives/ITAL©Rue des Archives/ITAL
5. La Quinzaine des Réalisateurs : le Contre-Festival de Cannes
Lorsque la révolte étudiante de mai 1968 atteint finalement Cannes, les tensions sont si fortes que le Festival est clos prématurément. Le décalage entre le luxe de la grand-messe du cinéma et la violence du mouvement choque. Certains cinéastes contestataires se regroupent et créent la Société des Réalisateurs de Films (Robert BressonJacques Rivette,Claude Berri…). Tous réclament de profonds changements au sein du Festival ; n’obtenant pas entière satisfaction, ils fondent en 1969 la Quinzaine et revendiquent une liberté retrouvée.
6. Deux éditions, une affiche
Les 33e et 34e éditions du Festival de Cannes, en 1980 et 1981, se distinguent des autres car elles partagent la même affiche, une femme au visage irradié de lumière et enveloppée d’une pellicule de film, créée par l’illustrateur Michel Landi. Ainsi, seule la date a été changée et l’image très légèrement modifiée. Cet exemple d’utilisation d’une même affiche deux années de suite dans un Festival est unique.
7. Président… par erreur
Si Kirk Douglas a été désigné Président du Jury du 33e Festival de Cannes en 1980, ce n’est pas vraiment à lui que les organisateurs pensaient pour honorer cette fonction. En effet, c’est le réalisateur Douglas Sirk (Le temps d’aimer et le temps de mourir, 1958) qui était en réalité envisagé; la méprise a pour origine une erreur dans l’orthographe de son nom dans le télégramme envoyé à Hollywood… L’histoire ne dit pas si Douglas Sirk a de nouveau été appelé pour présider le Festival…
©Rue des Archives/AGIPShohei Imamura et Sumiko Sakamoto reçoivent la Palme d'or pour "La Ballade de Narayama", ©Rue des Archives/AGIP
8. Ne pas crier victoire trop vite
Lorsque le bruit court que la Palme d’or de la 36e édition du Festival sera remise avec certitude à un film japonais, l’équipe de Furyo, réalisé par Nagisha Oshima avec David Bowiedans le rôle principal, ouvre sans tarder le champagne et commence à célébrer cette consécration. C’était oublier qu’il ne s’agissait pas du seul film originaire du pays du Soleil Levant en compétition ! Et c’est finalement le long-métrage de Shohei Imamura, La Ballade de Narayama, qui reçoit la récompense tant convoitée.
9. Un prix refusé
Tous ne sont cependant pas aussi sensibles aux sirènes cannoises. En 1972, Jean Yannereçoit le Prix d’interprétation masculine à Cannes pour le film de Maurice Pialat  Nous ne vieillirons pas ensemble, dont l’histoire tumultueuse avec Marlène Jobert conforte son image d’odieux râleur aux yeux du grand public. Toutefois, contre toute attente, l’acteur refuse le prix qui doit lui être remis par le président du jury Joseph Losey, déclarant n’accorder aucune importance à de telles distinctions.
10. La cérémonie décalée
Exceptionnellement, la cérémonie dévoilant le Palmarès de la 67e édition du Festival, traditionnellement le dimanche, est avancée au samedi en raison des élections européennes. Rendez-vous donc le 24 mai pour découvrir la nouvelle Palme d’or…

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