Israël perçu par les Etats arabes comme un substitut fiable et utile à la faiblesse chronique des USA ?
L’instabilité au Moyen-Orient, la conduite américaine qui zigzague et trébuche dans la région, mènent à une coopération entourée du sceau du secret, entre Israël et les pays arabes du Golfe, contre la menace nucléaire qui souffle d’Iran et la propagation d‘Al Qaïda dans la région.
Derrière les remarques du Premier Ministre Binyamin Netanyahu, cette semaine, disant que les Etats arabes commencent à réaliser qu’Israël n’est pas leur ennemi, se développe une relation discrète qui s’est renforcée ces derniers temps et qui comprend des pays n’ayant aucune relation diplomatique officielle avec Israël.
L’atmosphère en bouleversement constant du Moyen-Orient et l’image de faiblesse que dégagent les Etats-Unis dans la région, ont mené, semble t-il, à ce que les Etats arabes du Golfe perçoiventIsraël comme un phare dans la tempête auquel se raccrocher.
Le chaos au Moyen-Orient a conduit Israël et ces Etats à partager des intérêts sécuritaires et diplomatiques et à se découvrir des objectifs communs. Ces derniers perçoivent Israël comme un allié ferme et fiable, au regard de la menace nucléaire iranienne, qui affecte, non seulement Israël, mais aussi et, sans doute, d’abord, l’Arabie Saoudite, les Etats du Golfe, l’Egypte et la Jordanie.
Le PM Netanyahu s’exprimant à la Knesset (Photo : Amos Ben Gershom, GPO)
Ces pays coopèrent, également, en matière de terrorisme, face au développement d’al Qaeda et des groupes qui lui sont associés, au Sinaï, en Syrie et en Afrique, ainsi que dans la lutte contrel’axe irano-syrien.
Les Israéliens impliqués dans ces relations ont expliqué à Ynet que certains pays de la région sont effrayés à l’idée du vide créé par le comportement hésitant et confus de Washington, et qu’en conséquence, ils recherchent un collaborateur fiable avec lequel travailler à l’unisson –même sil’essentiel doit se faire secrètement, pour ne pas heurter leurs opinions publiques.
Ainsi, des liens sécuritaires se sont resserrés plus que jamais, alors qu’Israël et les pays du Golfe coopèrent contre le terrorisme égyptien et l’Iran. « Ces intérêts communs se sont découverts dans le creuset de l’instabilité régionale », expliquent ces sources israéliennes.
Certains de ces pays perçoivent Israël comme une sorte de substitut des USA, pour ce qui est des affaires courantes, d’une part, et de l’autre, comme un tremplin vers Washington, pour faire passer des messages. Israël a déjà pu permettre d’exprimer publiquement des critiques envers l’Administration Obama, en grande partie à cause de sa mauvaise gestion des actions d’Assad en Syrie et du renversement de Moubarak, en Egypte.
A Jérusalem, personne ne cherche à« remplacer » le gouvernement américain, mais, en réalité, on coopère secrètement avec différents régimes de la zone.
Ces relations n’obtiendront pas de reconnaissance officielle en Israël, mais on nourrit un nouvel espoir d’une réalité très positive, au Moyen-Orient, en ce qui concerne la position stratégique d’Israël, à long terme.
“Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce soient les Russes ou les Iraniens qui remplissent ce vide », font remarquer ces sources, « Israël est un point d’ancrage ferme pour pas mal de pays, qui le considèrent comme fiable et se tenant résolument derrière les lignes rouges qu’il a posées ».
’Le camouflage iranien’
Les discussions de Genève au sujet du nucléaire, qui tentent de susciter des espoirs en vue d’un accord, ont bénéficié de la couverture de nombreuses premières pages dans les medias du Golfe. Un éditorial du journal saoudien al-Okaz a expliqué que ces pourparlers ne dévient guère du jeu des intérêts régionaux ordinaires et ajoutait que les récents développements étaient prioritairement destinés à repositionner le statut de l’Iran dans la région, autant qu’à restaurer le prestige américain écorné.
Le quotidien saoudien Al-Riyadh a critiqué l’Iran et affirmé qu’il conduit sa politique comme un homme qui cache sa véritable identité et insisté pour que la République Islamique montre son vrai visage et révèle ses pensées profondes, alors qu’il en dissimule tant d’autres par ruse.
Le journal saoudien Al-Watan a mis l’accent sur la position israélienne, disant qu’elle posecorrectement les conditions pour une solution pacifique, alors qu’Asharq al-Awsat citait un expert en relations internationales de l’Université de Genève qui calmait les ardeurs, en disant que les négociations nécessiteraient plus de temps, mais que les Etats-Unis pourraient, non seulementnormaliser leurs relations avec l’Iran, mais aussi lui permettre de jouer un rôle crucial à l’avenir.
Attila Somfalvi
Roi Kais a contribué à ce reportage
ynetnews.com Adaptation : Marc Brzustowski
Derrière les remarques du Premier Ministre Binyamin Netanyahu, cette semaine, disant que les Etats arabes commencent à réaliser qu’Israël n’est pas leur ennemi, se développe une relation discrète qui s’est renforcée ces derniers temps et qui comprend des pays n’ayant aucune relation diplomatique officielle avec Israël.
L’atmosphère en bouleversement constant du Moyen-Orient et l’image de faiblesse que dégagent les Etats-Unis dans la région, ont mené, semble t-il, à ce que les Etats arabes du Golfe perçoiventIsraël comme un phare dans la tempête auquel se raccrocher.
Le chaos au Moyen-Orient a conduit Israël et ces Etats à partager des intérêts sécuritaires et diplomatiques et à se découvrir des objectifs communs. Ces derniers perçoivent Israël comme un allié ferme et fiable, au regard de la menace nucléaire iranienne, qui affecte, non seulement Israël, mais aussi et, sans doute, d’abord, l’Arabie Saoudite, les Etats du Golfe, l’Egypte et la Jordanie.
Le PM Netanyahu s’exprimant à la Knesset (Photo : Amos Ben Gershom, GPO)
Ces pays coopèrent, également, en matière de terrorisme, face au développement d’al Qaeda et des groupes qui lui sont associés, au Sinaï, en Syrie et en Afrique, ainsi que dans la lutte contrel’axe irano-syrien.
Les Israéliens impliqués dans ces relations ont expliqué à Ynet que certains pays de la région sont effrayés à l’idée du vide créé par le comportement hésitant et confus de Washington, et qu’en conséquence, ils recherchent un collaborateur fiable avec lequel travailler à l’unisson –même sil’essentiel doit se faire secrètement, pour ne pas heurter leurs opinions publiques.
Ainsi, des liens sécuritaires se sont resserrés plus que jamais, alors qu’Israël et les pays du Golfe coopèrent contre le terrorisme égyptien et l’Iran. « Ces intérêts communs se sont découverts dans le creuset de l’instabilité régionale », expliquent ces sources israéliennes.
Certains de ces pays perçoivent Israël comme une sorte de substitut des USA, pour ce qui est des affaires courantes, d’une part, et de l’autre, comme un tremplin vers Washington, pour faire passer des messages. Israël a déjà pu permettre d’exprimer publiquement des critiques envers l’Administration Obama, en grande partie à cause de sa mauvaise gestion des actions d’Assad en Syrie et du renversement de Moubarak, en Egypte.
A Jérusalem, personne ne cherche à« remplacer » le gouvernement américain, mais, en réalité, on coopère secrètement avec différents régimes de la zone.
Ces relations n’obtiendront pas de reconnaissance officielle en Israël, mais on nourrit un nouvel espoir d’une réalité très positive, au Moyen-Orient, en ce qui concerne la position stratégique d’Israël, à long terme.
“Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce soient les Russes ou les Iraniens qui remplissent ce vide », font remarquer ces sources, « Israël est un point d’ancrage ferme pour pas mal de pays, qui le considèrent comme fiable et se tenant résolument derrière les lignes rouges qu’il a posées ».
’Le camouflage iranien’
Les discussions de Genève au sujet du nucléaire, qui tentent de susciter des espoirs en vue d’un accord, ont bénéficié de la couverture de nombreuses premières pages dans les medias du Golfe. Un éditorial du journal saoudien al-Okaz a expliqué que ces pourparlers ne dévient guère du jeu des intérêts régionaux ordinaires et ajoutait que les récents développements étaient prioritairement destinés à repositionner le statut de l’Iran dans la région, autant qu’à restaurer le prestige américain écorné.
Le quotidien saoudien Al-Riyadh a critiqué l’Iran et affirmé qu’il conduit sa politique comme un homme qui cache sa véritable identité et insisté pour que la République Islamique montre son vrai visage et révèle ses pensées profondes, alors qu’il en dissimule tant d’autres par ruse.
Le journal saoudien Al-Watan a mis l’accent sur la position israélienne, disant qu’elle posecorrectement les conditions pour une solution pacifique, alors qu’Asharq al-Awsat citait un expert en relations internationales de l’Université de Genève qui calmait les ardeurs, en disant que les négociations nécessiteraient plus de temps, mais que les Etats-Unis pourraient, non seulementnormaliser leurs relations avec l’Iran, mais aussi lui permettre de jouer un rôle crucial à l’avenir.
Attila Somfalvi
Roi Kais a contribué à ce reportage
ynetnews.com Adaptation : Marc Brzustowski
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