Parashat Shoftim 5771... Shoftim LA MAISON NEUVE “Quand tu construiras une maison neuve tu feras un parapet sur ton toit, ainsi tu ne seras pas responsable du sang dans ta maison si quelqu'un en venait à tomber." (Devarim 288-8) La Torah nous enjoint dans ce verset de placer sur le toit de notre maison un parapet (Mé'aké), c'est à dire une barrière de sécurité dans le cas où ce toit est accessible, afin d'évit er les chûtes. Et si, D-ieu en présèrve, quelqu'un tombe du toit malgrè le parapet, on n'est pas tenu responsable du versement de son sang. Rabbi Nathan explique le message plus profond contenu dans cette Mitsvah. La maison correspond au cerveau et à l'intelligence de la personne. Quand on atteint une compréhension supérieure de D-ieu et qu'on saisisse avec l'intelligence ce qui nous était jusqu'à présent incompréhensible, c'est comme si on avait construit une nouvelle maison nous dit Rabbi Nathan. Dans ces conditions, il faut faire très attention d'installer un parapet. Car le Yetser Hara (penchant du mal) propre à chaque individu, ne peut pas supporter celui qui s'élève de niveau et se rapproche de D-ieu, il essaiera de toutes ses forces de le faire retomber. Cette barrière de sécurité est la "Hit'hazekout", c'est à dire la capacité de ne pas se décourager. Car il existe un nombre incroyable de Juifs qui ont connu, à une certaine période de leur vie un fort réveil spirituel et une grande envie de sainteté et sont retombés par la suite, découragés intèrieurement de pouvoir être des Juifs vraiment kashers. Certains ont cru qu'il était trop dur d'être religieux et d'autres ont trouvé des "alibis" pour justifier leur éloignement, affirmant souvent que pratiquer plus que ce qu'ils font est du "fanatisme". L'erreur commune à tous est qu'ils ne savaient pas qu'il fallait mettre un parapet, c'est à dire faire preuve de Hit'hazekout et se renforcer dans la foi simple que D-ieu désire absolument les voir continuer, même avec leurs fautes et imperfections, même s'ils ne ressentent plus rien. Car D-ieu est un Père qui aime Ses enfants d'un amour infini et veut les voir se rapprocher de Lui grace à la Torah, la prière et les Mitsvot, chaque fois un peu plus. Rabbi Nathan continue son explication et reprend le commentaire de Rachi sur la portion de notre verset qui dit: "si quelqu'un en venait à tomber". Rachi commente: "cet homme devait tomber", c'est à dire, explique Rabbi Nathan, que celui qui veut se rapprocher d'Ha-chem constamment, étape par étape, doit forcément tomber avant de passer à l'étape supérieure ainsi que l'a dévoilé Rabbi Na'hman dans son principe de "Yérida létsorekh ha'alyah", une chûte dans le but de remonter. En d'autres termes, celui qui s'approche de D-ieu doit savoir que l'enthousiasme provoqué par cette élévation finira par s'atténuer, voire disparaitre, il en est ainsi pour chaque stade de notre rapprochement vers Ha-chem. C'est une des conditions de l'élévation spirituelle authentique et telle est la volonté de D-ieu pour des raisons dont il n'est pas lieu ici de discuter car elles touchent les secrets les plus profonds de la création. Quoi qu'il en soit, nous tenons ici un fabuleux conseil: si je désire servir D-ieu et que je vois que cela ne me réussit pas ou plus, je ne dois pas interpréter cela comme une défaite mais plutôt comme le signe infaillible que je suis sur la bonne voie. Avec un peu de patience, ma chute se transformera en remontée, si et seulement si j'ai mis un "parapet", c'est à dire que je n'ai pas oublié que D-ieu est près de moi, avec moi et en moi, et qu'Il apprécie le moindre effort que j'effectue. Car dans les mondes supèrieurs, cachés à notre vision limitée d'être humain, chaque petit mouvement vers le bien prend une dimension considérable. Si nous pouvions le voir, nous n'aurions plus aucun libre-arbitre et nous servirions D-ieu sans interruption. Et pour conclure, répétons avec véhémence le cri que Rabbi Na'hman lança à ses élèves et au peuple juif dans son entier: "Attention! le désespoir n'existe pas." |
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