Pierre Ménès n'en démord pas : malgré leur jeu poussif, les Olympiens finiront premier de L1.
L'OM va à l'essentiel
Compte tenu des résultats de samedi et des victoires conjuguées des quatre premiers, l'OM était obligé de gagner hier soir face à Bordeaux. Il l'a fait. Mais la manière, une nouvelle fois, n'y était pas. Les supporters les plus indulgents diront que l'essentiel est là et qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que le ballon vole de pied en pied dans une équipe qui n'avait plus gagné depuis le 27 novembre. Certes.
Au final, on a assisté à un match verrouillé et pas franchement plaisant à regarder. A la mi-temps, l'OM menait 2-0 de façon assez miraculeuse, grâce notamment à un Trémoulinas effroyable pendant les 45 premières minutes et totalement à la rue dans son placement sur le premier but de Gignac. Quand au second, signé Brandao, il est juste risible : faute de communication entre Ciani et Carrasso et Valbuena se faufile tranquillement entre cinq Bordelais pour glisser le ballon au déménageur brésilien.
Après le repos, les Olympiens ont eu plusieurs fois l'occasion de faire le break, sans jamais y parvenir, signe d'un cruel manque de qualité offensive. Gignac et Brandao ont beau avoir claqué tous les deux, ils n'en sont pas plus convaincants pour autant. Et puis le cas Lucho commence à devenir préoccupant. "El Commandante" est aux abonnés absents depuis un bout de temps et n'a plus aucune emprise sur le jeu de son équipe, alors qu'il est censé en être le dépositaire.
Le plus drôle, c'est que l'OM a réussi l'exploit de se faire peur en concédant un péno en fin de match à des Bordelais pourtant bien apathiques. Inquiétant, ce constat ? Et ben pas tant que ça, finalement. Et c'est là tout le paradoxe de cet OM cru 2010-2011 : malgré un jeu poussif et des individualités fortes en dessous de leur niveau (excepté Mandanda), Marseille est toujours dans la course, tant en Ligue des Champions qu'en Ligue 1.
On tient notre "Club des cinq"
Et le raisonnement est le suivant : il n'est pas possible que cette équipe poursuive jusqu'à la fin de la saison sur ce tempo. Vous me demandez souvent ces derniers temps si j'estime toujours que l'OM va être champion et je vous réponds invariablement "oui". Oui, parce que le tenant du titre, à la lumière de sa seconde partie de saison dernière flamboyante, va forcément élever son niveau de jeu et décoller d'ici à fin mai. Surtout si Gignac commence à marquer. Et si l'arbitrage leur est toujours aussi favorable... Parce qu'hier soir, entre la main de Taïwo avant l'ouverture du score et celle d'Heinze dans sa surface - aucune des deux n'étant sifflée -, les Olympiens n'ont pas vraiment à se plaindre...
Côté Girondins, on se rend compte que, lorsque Carrasso ne fait pas de miracle, cette équipe ne vaut sans doute pas mieux, comme le disait Dugarry, que son classement actuel (10e). Si ça s'améliore, les Bordelais peuvent finir au pied des places européennes. Si en revanche ça tourne mal sur les quatre ou cinq prochains matchs, la situation pourrait vite devenir problématique pour une équipe qui, aux dires de son président, vise la Ligue des Champions.
Ce qui est sûr après cette 20e journée, c'est que devant la situation commence vraiment à se décanter. Avec Lille, Paris, Rennes, Lyon et Marseille, je crois qu'on tient notre "Club des cinq" pour le titre. Certains seront sans doute lâchés en route, mais il serait très étonnant de voir un sixième larron s'immiscer dans la bataille. Dans ce contexte, le LOSC a un bon coup à jouer mercredi. En remportant leur match en retard face à Nancy, les Nordistes compteraient en effet quatre point d'avance sur la meute.
Le sprint final est lancé, et il semble partir de loin cette saison...
Pierrot
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire